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Les intox sur le métier d'enseignant
- Loys
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A lire dans "Le Monde" du 5/09/14 : "Les professeurs sans élèves, la rentrée absurde des « titulaires sur zone de remplacement »"
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C'est tout sauf absurde : c'est logique puisque les remplaçants ont vocation à remplacer les professeurs qui font ou feront défaut.Les professeurs sans élèves, la rentrée absurde des « titulaires sur zone de remplacement »
En l'occurrence ce qui serait absurde, ce serait que tous les TZR soient affectés à la rentrée... C'est d’ailleurs de plus en plus ce qui se passe puisque des milliers de postes ne sont pas pourvus aux concours. Mais "les élèves sans professeur", c'est moins grave que "les professeurs sans élèves".
Il s'agit ici de stigmatiser le fonctionnaire parasite, dans l'esprit de l'iFRAP. Ce sont ensuite les mêmes qui hurlent au non-remplacement des professeurs absents...
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- Loys
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Les certifiés étant quatre fois plus nombreux que les agrégés (en ajoutant que les 3/4 des enseignants du secondaire font une ou plusieurs heurs supplémentaires), il faut donc en conclure que les enseignants qui "concentrent sur deux jours" leur service font donc "bien souvent" des journées de 9 ou 10h de cours au moins.Nicolas Sarkozy écrit: Je voudrais que chaque enseignant puisse consacrer quatre ou cinq heures en plus pour aider en dehors de la classe des enfants dans l’établissement qui ont du mal à suivre dans la classe. Or, la vérité, c’est qu’avec dix-huit heures d’obligation de service, bien souvent les enseignants concentrent sur deux jours, et il n’y a plus d’adulte pour aider les enfants en difficulté dans le collège ou le lycée.
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Directement 5 jours par semaine.
Au fait, ce n'est pas un certain Nicolas Sarkozy qui a supprimé 3 heures de cours aux enfants de maternelle et de primaire ? Ce monsieur n'a aucune honte.
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- Loys
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Le vrai salaire moyen net des enseignants du primaire : 2 174€ d'après la DEPP. Merci pour l'image des enseignants !
Voir ce fil : www.laviemoderne.net/veille/etre-enseign...nants?start=20#10398
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- Loys
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Rappelons d'abord que les professeurs ont passé des concours de fin d'étude, relativement rares dans le paysage universitaire français. De ce point l'évaluation de leurs aptitudes professionnelles à l'issue de leurs études a quelque chose de plus sérieux que des écoles délivrant automatiquement des diplômes à tous les étudiants sélectionnés à leur entrée à Bac+2.
Rappelons surtout que chefs d'établissement évaluent les professeurs tous les ans (notation administrative) et que les inspecteurs pédagogiques les évaluent également (notation pédagogique) à l'occasion des visites d'inspection. Cette notation est très imparfaite, puisque strictement encadrée d'une part, trop ponctuelle d'autre part. Il n'empêche que les écarts, en fin de carrière, peuvent très importants :
- selon l'avancement, les professeurs de la classe normale peuvent atteindre l'échelon maximum en 18 ans au grand choix, en 24 ans au choix et en 29 ans à l'ancienneté. Soit un écart de onze ans.
- par ailleurs les professeurs peuvent être promus à la hors-classe.
Pour des raisons budgétaires les promotions et l'avancement au grand choix sont contingentés.
Source : www.education.gouv.fr/cid58077/promotion...COP%20et%20des%20PLP
Voir aussi sur le site du SNES de Lille : www.lille.snes.edu/spip.php?article1360
Entre celui qui fera en 30 ans sa carrière à l’ancienneté et celui qui la fera au grand choix (20 ans), la différence en salaires cumulés atteint 150 000 euros pour un-e certifié-e/CPE/PLP/PEPS !
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A lire ici : www.laviemoderne.net/veille/etre-enseign...nants?start=60#13928
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Vérification faite :Mais l'idée des sénateurs c'est qu'on ne peut pas "faire du qualitatif et du quantitatif". En embauchant de nouveaux enseignants, l'Education nationale s'empêche de les payer correctement. "Il y a un choix à faire" demande G Longuet. D'autant que pour lui les nouveaux salaires sont payés en partie par la réduction des heures supplémentaires (-3% par rapport à 2012-2013). Il demande une hausse de la "productivité " en classe. L'idée est développée par Roger Karoutchi. "Le nombre d'élèves par classe est une aberration pédagogiste" dit-il. "On a davantage d'élèves par classe à l'étranger et de meilleurs résultats. Ne faudrait -il pas moins d'enseignants mais mieux payés ?"
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En réalité c'est loin d'être le cas. Allons-y, avec RSE 2014 sous le bras !
Et derrière la Finlande (6,5%), le Canada (6,8%), les Etats-Unis (6,9%), la Corée (7,6%), le Danemark (7,9%)...De toute façon ce chiffre n'a guère de sens ici puisqu'il englobe les dépenses pour le tertiaire et le primaire, alors qu'on ne parle ensuite que du secondaire.E. Verhaeghe écrit: En France, 6,1% du PIB est alloué à l'Education nationale, classant la France devant l'Allemagne, l'Autriche ou le Japon.
En Allemagne (804h), en Autriche (779h) et au Japon (731h), pour reprendre les pays cités, le nombre annuel d'heures d'enseignement est plus faible qu'en France (924h) dans le primaire... Et dans le premier cycle du secondaire, il est plus faible en Autriche (607h) et au Japon (602h) qu'en France (648h).E. Verhaeghe écrit: La première tient au temps de travail. Avec des vacances scolaires de quinze jours toutes les sept semaines et des obligations horaires réduites, les enseignants français ont fait le choix du temps de loisir au détriment de la rémunération.
Bref, n'importe quoi ! Continuons...
On peut facilement s'en convaincre avec ce graphique :E. Verhaeghe écrit: Deuxièmement, les enseignants français sont, par élève, beaucoup plus nombreux qu'à l'étranger. Cette particularité française explique que, pour une masse salariale égale, il faille payer beaucoup plus d'enseignants en France qu'à l'étranger.
Beau cynisme.E. Verhaeghe écrit: L'affaire des langues anciennes au collège en est le meilleur exemple : supprimer ou réduire la place du latin et du grec au collège, c'est réduire le nombre de recrutements en langues anciennes. Et par conséquent tuer très rapidement les trois quarts d'unité de langues anciennes dans les unités françaises.
Sur la polyvalence, M. Verhaeghe devrait se féliciter de de la globalisation de certaines disciplines et de l'introduction prochaine de l'interdisciplinarité au collège.
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C'est vrai que la cantine et l'entretien des bâtiments, c'est de la paperasserie inutileEn gros, pour quatre enseignants, il faut compter un administratif ou un agent chargé de la vie périscolaire : les cantines, l'entretien des bâtiments
"ont fait le choix" ? Je me souviens pas avoir coché la case dans mon contrat de travailAvec des vacances scolaires de quinze jours toutes les sept semaines et des obligations horaires réduites, les enseignants français ont fait le choix du temps de loisir au détriment de la rémunération.
J'adore cette vision de l'interdisciplinarité. Question : préférez-vous que votre enfant apprenne l'allemand avec un prof d'anglais ou avec un prof d'allemand ? Qu'il étudie le Français avec un prof de français ou d'Italien ? Ou l'histoire avec un prof de géographie. Ah Zut, cette fois, ça marche pas!Ce problème provient du manque de polyvalence des enseignants. Par exemple, il est courant qu'à l'étranger un même enseignant enseigne l'anglais et l'allemand ou le français et l'italien, ou l'histoire et la géographie.
La physique et pas la biologie... mais la physique ET la chimie; la biologie ET la géologie (entre autres). En réalité l'interdisciplinarité est déjà la règle. Seulement elle est structurée différemment selon les pays.En France, ce principe de la bivalence n'est pas accepté. On enseigne la physique ou la biologie, mais pas les deux. On enseigne la philosophie ou les lettres, mais pas les deux.
J'aurais tendance a penser l'inverse : vue la difficulté à recruter des candidats on supprime des enseignements en déclarant qu'ils sont "marginaux" ou "élitistes".Pour préserver l'emploi dans les universités, cela fait des années que l'on maintient artificiellement des enseignements marginaux au collège.
Quels autres postes devraient voir leur financement repensé ?
Prenez l'exemple du baccalauréat : la fabrication des sujets représente plusieurs milliers d'équivalents temps plein d'enseignants chaque année. Il faut ensuite recruter des centaines d'administratifs pour organiser l'examen, mobiliser des dizaines de milliers de chefs d'établissement, de surveillants, de correcteurs, pour un "rite de passage" dont l'utilité pédagogique laisse perplexe.
C'est la fameuse histoire du coût du bac qui est un gros n'importe quoi. Je vois mal quelles économies on pourrait faire en supprimant le bac : Peut-être dans les emplois administratifs quelques économies seraient possibles en redéployant les moyens; on pourrait aussi économiser les frais de correction et de déplacement des correcteurs mais pour le reste... : " les "dizaines de milliers de chefs d'établissement, de surveillants, de correcteurs" ont un emploi en-dehors du bac et le garderont si on supprime le bac. Si j ne corrige plus le bac, je vois pas en quoi je coûte moins cher. Les fameux 1,5 milliards du SNPDEN sont un coût théorique incluant par exemple les salaires des profs correcteurs qui seront de toute façon payés.
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