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Le "profbashing" au jour le jour
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Emmanuel Macon le 27/06/23 :
"On a aujourd'hui des enfants qui ,ont parfois deux mois et demi de vacances, quelques-uns presque trois mois de vacances [...] avec des vacances qui se sont plutôt allongé ces vingt dernières années"
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Sur "France Info" du 29/06/23 : "Le vrai du faux. Les vacances d'été pour les élèves en France durent-elles plus longtemps qu'avant, comme l'assure Emmanuel Macron ?"
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Dans les réactions :
Philippe Juvin écrit: Ces émeutes sont aussi les résultats d'une faillite dans l'éducation de certains jeunes et de l'école. Pour que l’école soit plus efficace et adaptée aux besoins de l’enfant, il faut décentraliser, faire confiance aux professeurs pour adapter la pédagogie, mieux les former, rendre autonomes les établissements, publier leurs résultats, et dès le primaire. Tout se joue au primaire.
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Mais le bashing peut aussi venir des enseignants eux-mêmes :
« Pourquoi ont-ils brûlé les écoles ? »
Pourquoi s'attaquer à l'école, laquelle est le plus grand symbole de l'égalité, un sanctuaire du savoir
Et, c'est gratuit ! Ils se pénalisent eux-mêmes !
Comme ils sont bêtes et barbares dans les quartiers !
Si c'était plus compliqué ?
L'école est sans doute la première institution marquant les jeunesses populaires (des banlieues) en appliquant une domination, une ségrégation, une violence.
Sûrement même avant celle de la police.
Derrière un idéal et des valeurs théoriques, on ne peut nier l'effet de l'école.
Quand l'école transforme l'inégalité sociale en inégalités scolaires, quand l'école humilie les familles et les élèves.
Quand on forme des ghettos scolaires et que l'école n'offre pas de bonnes perspectives.
La gauche quinoa ne comprend pas
« il faut s'attaquer aux méchantes banques qui ont refusé mon deuxième crédit ! »
Mais, l'école est aussi un lieu d'exclusion et de répression pour une partie de la population.
Dans
« Quand les banlieues brûlent Retour sur les émeutes de novembre 2005. »
Laurent Ott écrit un texte assez intéressant.
J'ai le pdf si besoin.
Une école qui brûle ce n’est pas bien. Je le précise quand même.
Mais, ce n'est sans doute pas un acte qui sort de nulle part et qui peut s'expliquer calmement.
Sans l'encourager, je précise encore.
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ET finalement dans la presse :
Dans "L'Express" du 5/07/23 : "Emeutes : en banlieue, les failles de l’Education nationale"
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Pour résumer, la mise en cause des enseignants, du fait de leur appartenance à la classe moyenne ou de leur manque de formation.
La question d'une école devenue moins efficace n'est jamais abordée (et a fortiori l'analyse des causes). Pire : les "solutions" avancées (programmes adaptés, recrutement local, autonomie des établissement) ne pourront que la rendre moins efficace et plus inégalitaire.
Voir aussi dans "L'Obs" du 5/07/23 : www.laviemoderne.net/veille/etre-enseign...colaires/24583#24583
Voir aussi sur "France Culture" : laviemoderne.net/veille/la-reforme/5870-...tion?start=310#24655
Et pour finir la réaction présidentielle : "Après les émeutes, Emmanuel Macron veut durcir l’Éducation nationale pour remettre de l’autorité à l’école"
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Rappelons que le temps moyen de formation est de 2 jours par an et par professeur, et pas nécessairement sur le temps scolaire : ce sont des absences marginales en comparaison des absences non-remplacées qui affectent véritablement le temps de cours des élèves (maladie, maternité, longue durée), comme on peut le voir sur ce graphique du rapport de la Cour des comptes ( rapport 2021 ) :Gabriel écrit: Il n'est pas concevable que des millions d'heures de formations ou de réunions pédagogiques soient proposées aux enseignants sur leur temps de cours. J'ai demandé aux recteurs et CDE de remédier à cette situation.
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Curieux que ceux qui travaillent le plus aient le temps de travailler encore plus !Pacte enseignant: pour Macron, les professeurs qui vont le signer "sont déjà ceux qui travaillent le plus"
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Le 1/09/23 sur le site de l'INA à (17'40) : www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/s12723...u-1er-septembre-2023
"ce super-héros qu'est l'instit", commande de l'Elysée pour "redorer l'image des profs". Dans le générique de la série (1993-2005), il a une "très très grosse moto", "seul dans la campagne solitaire, tel un cowboy", "des lunettes de soleil un peu aviateur, un regard qui file vers l'horizon : il en impose" ; "Victor Novak donne même de sa personne : il n'hésite pas à prendre des coups. Matraque, coup de pelle, et même derrière aussi un fusil. Il a pas peur, il va au contact pour défendre l'injustice (sic)." Dans la classe de douze élèves (dans la Drôme), le cancre du fond de la classe lève bien le doigt : "on a une classe où; même au dernier rang, on est content d'être à l'école" ; "juge pour enfant, il préfère se reconvertir pour aider les enfants en tant que professeur". Alors les enseignants français ont-ils besoin d'un nouveau Victor Novak pour "raviver la flamme" ? Réponse de Najat Vallaud-Belkacem : "C'était très réussi et je peux vous dire que moi, pour avoir été ministre de l'Education et avoir rencontré beaucoup d'enseignants que des Victor Novak, j'en ai vu beaucoup."
Résumons : le bon enseignant est dévoué corps et âme, et prêt à prendre des coups.
Il faut croire que les Français n'ont pas été dupes de cette image bien maladroitement idéalisée et en ont bien perçu l'absurdité : le recrutement dans le primaire...
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En prime time :Quand on laisse un élève sécher lamentablement au tableau pendant un quart d'heure sous des commentaires blessants, quand on rend des copies dans un ordre précis et en lançant des remarques assassines dès qu'il y a une mauvaise note, lorsqu'on se moque d'un élève en plein cours, qu'on reprend son surnom etc, on fabrique du harcèlement ! C'est comme si le prof désignait la cible et l'abandonnait aux morsures de la meute.
Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valideVous avez bien entendu. Pour Jean-Pierre Bellon, les professeurs aussi peuvent être auteurs, voire initiateurs de harcèlement scolaire.
fr.news.yahoo.com/envoye-special-harcele...tions-213846856.html
Et le 6/10/23 dans "Le Monde" (abonnés) : www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/06/...re_6192761_3232.html
Voilà qui est fort aimable !Serge écrit: Mais, dans ces programmes, n’oublions pas non plus la responsabilité des adultes : on ne peut pas viser à développer l’empathie des élèves si on ne se préoccupe pas de celle des enseignants.
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L'éloge des "meilleurs" (que seul M. Pennac saurait identifier) n'est jamais que la critique de tous les autres, à commencer par les professeurs sans expérience.
Au demeurant, les "meilleurs" sont bien identifiés par le ministère (selon ses critères) mais pour être affectés à d'autres tâches que l'enseignement !
Les enseignants de l'école publique et leur système de mutation se retrouvent, à mots couverts, accusés des échecs de l'école publique parce que les professeurs les plus expérimentés n'enseignent pas en éducation prioritaire (après l'avoir fait de longues années...).
M. Pennac, qui n'a jamais enseigné dans l'école publique et a fortiori en éducation prioritaire dans une académie déficitaire, propose ici une analyse en réalité bien pauvre des difficultés de l'école. Venant du privé, il pourrait s'interroger par exemple sur la concentration des difficultés scolaires dans le public, par exemple...
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Leur critique n'est certes pas rare dans l'espace médiatique. Mais, dans un grand hebdomadaire, récemment racheté, dont le nouveau rédacteur en chef vient d'une publication d'extrême-droite, fui par conséquence par tous ses journalistes ou presque et dont la société des journalistes a voté sa propre dissolution en 2024, la brutalité du discours atteint des niveaux inouïs
La semaine précédente, le nouveau "Journal du Dimanche" faisait sa Une : "Peur sur l'école".
Mais, au moment où le ministre de la fonction publique, Stanislas Guérini, propose de mettre fin au statut, dans "Le Journal du Dimanche" (abonnés) du 10/04/24 : Fonction publique : les enfants gâtés de l’État Providence, un monde hors-sol qu’il faut ramener sur terre par Antonin André, rédacteur en chef adjoint du service politique.
CHRONIQUE. Comment en est-on encore là ? Comment est-il possible que les régimes spéciaux soient encore préservés à EDF, la SNCF ou la RATP ? Comment l’État employeur peut-il accepter de faire payer par les citoyens du privé le confort de fonctionnaires qui s’autogèrent et tiennent leurs employeurs par la grève ?
Antonin André 11/04/2024 à 10:40
Il existe un monde où les pensions de retraite augmentent plus vite que l’inflation : + 38,3 % entre 2010 et 2022 quand les prix ont progressé de 29 %. Un monde où l’emploi est garanti à vie pour plus de 80 % des salariés. Un monde dans lequel on travaille en moyenne 9 % de moins que dans le monde « normal » de l’entreprise. Un monde dans lequel les absences pour raison de santé sont accordées avec mansuétude à raison de 15 jours par an. Sans parler des jours de vacances, autour de 33 à 35 contre 25 dans le monde réel.
Dans ce monde, l’égalitarisme est une règle d’airain. Travailler mieux, mettre davantage d’engagement dans sa mission, ne pas quitter son poste à la seconde pour achever une mission de service auprès d’un usager, tout cela n’est pas valorisé. Partisan du moindre effort, ce monde est le tien.
Nous n'avons pas acheté ce numéro. Mais pouvons étudier le début de l'article, qui donne une bonne idée de la valeur du contenu.
Les enseignants (particulièrement "hors sol" alors qu'ils sont en poste partout sur le territoire), par exemple, tiennent si bien leurs employeurs "par la grève" qu'ils se sont gravement paupérisés depuis plusieurs décennies et que le métier en crise n'attire plus de nouveaux "enfants gâtés" avec une crise du recrutement sans précédent depuis 2011 malgré le "confort" du statut de fonctionnaire.Comment l’État employeur peut-il accepter de faire payer par les citoyens du privé le confort de fonctionnaires qui s’autogèrent et tiennent leurs employeurs par la grève ?
Au demeurant, il semble que, pour M. André, les citoyens du public ne contribuent pas à l'impôt.
Entre 2010 et 2021, les revalorisations de toutes les pensions, y compris des fonctionnaires, ont été inférieures à l'évolution des prix (+9,9%) (source : Direction de la Sécurité Sociale )Il existe un monde où les pensions de retraite augmentent plus vite que l’inflation : + 38,3 % entre 2010 et 2022 quand les prix ont progressé de 29 %.
Ici, M. André oublie que si l'emploi est garanti (avec possibilité de licenciement néanmoins), c'est au prix de certaines concessions : les mutations nationales par exemple dans l'enseignement, ou l'absence de protection sociale ou l'annulation du bénéfice du concours en cas de départ. D'ailleurs, M. André semble ignorer l'augmentation sans précédent de démissions dans l'enseignement (source DEPP ) ou même les difficultés des enseignants pour démissionner ou se reconvertir.Un monde où l’emploi est garanti à vie pour plus de 80 % des salariés.
On ne sait pas d'où sort ce chiffre...Un monde dans lequel on travaille en moyenne 9 % de moins que dans le monde « normal » de l’entreprise.
Les salariés du privé sont plus nombreux à s'arrêter et sont absents plus longtemps (source Malakoff-Médéric ).Un monde dans lequel les absences pour raison de santé sont accordées avec mansuétude à raison de 15 jours par an.
Des invectives brutales, des chiffres fantaisistes à charge. Bref, est-il utile de lire l'article ?
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