[LVM] "Qui veut être professeur ?"

Bonjour,
félicitations pour ces affiches qui m'ont bien fait rire !! je suis une adepte de cet humour noir et me retrouve à 100%
dans ce qu'elles 'dénoncent' par l'ironie : insultes, élèves inéduqués, pas de mutation possible ( depuis 11 ans en APV et sans possibilité de muter)...déconsidération des profs, on est devenu des éducateurs-géo de club med !! mais sans le soleil d'Essaouira..
c'est ça qui cloche..et surtout avec des bac +4 ou +5...
je déconseille de faire ce métier à ceux qui veulent s'épanouir dans leur travail SAUF passionné de la pédagogie et surtout avec une bonne résistance aux multiples brimades et irrespect quotidien; et aussi avoir une Grosse confiance aveugle dans le 'SYSTEME' et fermer les yeux sur certains pratiques...allez souhaitons nous du courage !!

Mais qui sont ces gens (vidéo publicitaire, "engagez-vous!")? Etait-ce un stage théâtre de pôle emploi?

C'est une vraie question. Aucune idée.

Un fonctionnaire sur trois envisagerait de quitter son métier à cause de violences dans les collèges et lycées.

Et encore un !

Ce qui me frappe dans tout ces articles, c'est que la plupart des élèves étant des lâches, seule la pire fraction de ceux d'entre eux qui sont violents ose s'attaquer à des profs.
Les autres se contentent de harceler les élèves, se moquer d'eux, les tabasser, les racketter. De temps en temps, une de leur victimes se pend, et à ce moment-là, les journalistes en font leurs choux-gras pendant quelque jours parce que le sang ça fait vendre. Et puis, bon, un ministre dit une bêtise et on oublie, on passe à autre chose, et surtout, on évite de se demander comment empêcher que ça s'aggrave. Tout ceci dure depuis vingt ans, de pire en pire, et les politiques font montre d'une belle impuissance doublée d'une sacrée couche d'hypocrisie.

Typhon

Typhon écrit: et les politiques font montre d'une belle impuissance doublée d'une sacrée couche d'hypocrisie.

Soyons plus clair :

"et les politiques, contraints à l'impuissance, en sont réduits à l'hypocrisie". Faisons leur crédit qu'ils préféreraient ne pas avoir à user de celle-ci, ni encore moins subir celle-là.

Non.

S'ils avaient conscience de ce qui est en train de se produire dans ce pays, ils ne feraient pas les malins devant les caméras. Personne ne leur colle un pistolet sur la tempe pour les forcer à prononcer de grands discours creux d'un ton pénétré.

Personne ne les a contraint à détruire l'école, ils l'ont fait de concert avec une belle unité qui montre que parfois gauche et droite peuvent mener de concert un projet politique de long terme. Le plus "amusant", c'est qu'ils ne l'ont même pas fait exprès, c'est juste un effet de bord de 30 ans de démagogie.

Typhon

Typhon écrit: Le plus "amusant", c'est qu'ils ne l'ont même pas fait exprès, c'est juste un effet de bord de 30 ans de démagogie.

C'est à peu près ce que je dis. Et c'est le contraire du début de votre réponse, qui a l'air de les accuser de sabotage conscient.

Il y a une part de ça.
En fait, la droite veut la peau de l'Éducation Nationale et de l'Université parce que ça coute trop cher et que c'est plein de salauds de fonctionnaires paresseux qui boivent nos impôts et qui votent à gauche.
Et la gauche veut la peau de l'Éducation Nationale et de l'Université parce que la transmission du savoir et l'évaluation des connaissances, c'est un truc bourgeois et élitiste, et que si on distribuait des diplômes à tout le monde, tout le monde trouverait du boulot.

La politique qui conduit à donner le bac à 80% d'une classe d'âge est le résultat de décisions conscientes et organisées prises pour atteindre un objectif aussi arbitraire que démagogiques. Il y a une part d'aveuglement conscient de la part des politiques, dans la mesure où non seulement personne n'a écouté les évidence des oiseaux de mauvais augure, mais pour le moment, aucun homme politique ne défend sérieusement l'idée qu'il faudrait renoncer à ça. On a agité un moment l'idée de supprimer le bac, mais c'est tout.

Pour la délinquance et la montée de la violence, c'est pareil. Entre la gauche qui croit que ça va se calmer si on envoie des "travailleurs sociaux" et consorts intervenir dans les classes pour expliquer aux élèves que c'est mal d'agresser ses petits camarades, et la droite qui croit dur comme fer dans la répression, sans même réussir à être ferme autrement qu'en paroles... On est bien barrés.

Typhon

Typhon écrit: La politique qui conduit à donner le bac à 80% d'une classe d'âge est le résultat de décisions conscientes et organisées prises pour atteindre un objectif aussi arbitraire que démagogiques.

Et au fond absurde : quelle société a besoin que 80% de ses enfants fassent des études supérieures ?

L'exigence démocratique d'une égalité des chances au départ est devenue une exigence surréaliste d'égalité des chances en fin de la scolarité. Le dernier exemple dans l'actualité récente est l'orientation choisie en fin de collège.

Il y a une part d'aveuglement conscient de la part des politiques, dans la mesure où non seulement personne n'a écouté les évidence des oiseaux de mauvais augure, mais pour le moment, aucun homme politique ne défend sérieusement l'idée qu'il faudrait renoncer à ça.

C'est inaudible politiquement, à droite comme à gauche. Certaines fausses bonnes idées s'imposent comme des catastrophes : on ne peut rien contre elles.

L'objectif d'avoir 80% de bacheliers, c'était de faire progresser le niveau moyen culturel et intelectuel des français.
Sauf que, la faute aux élèves français qui sont trop c***s et/ou aux profs qui sont incompétents, on s'est vite rendu compte que ce n'était pas possible.
Mais à partir de la, on a préférer se voiler la face, réduire l'exigence afin de maintenir cet objectif qui n'a plus aucun sens. Quand je vois toutes les combines chaque année pour faire passer le plus grand nombre...