Dans "Le Monde" (abonnés) du 15/10/24, cette tribune :
"Serge Tisseron, psychiatre : « Pour lutter contre la solitude des enseignants face aux menaces et aux intimidations, il faut instaurer des temps de concertation hebdomadaires »"
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Récupération ignoble dans cette énième tribune d'un étranger à l’Éducation nationale appelant à son énième réforme : sous prétexte de défendre les "soldats de première ligne", M. Tisseron met donc en accusation... les enseignants, manquant d'une "formation" (dispensée évidemment par le psychiatre et ses pairs). Dès le début de la tribune, les deux collègues assassinés sont mis en relation avec les "difficultés quotidiennes" des enseignants : peut-on établir rapprochement plus idiot, instrumentalisation plus indigne ?
Serge Tisseron en profite pour placer les revendications pseudo-progressistes habituelles (sur la réduction des programmes, sur les rythmes scolaires, sur les pratiques pédagogiques - dont bien sûr le socio-constructivisme -, sur les méthodes d'évaluation, sur la réponse au décrochage ou aux incivilités, sur la diminution des vacances scolaires). De façon prévisible, il donne les élèves en modèles à suivre pour les adultes ("De la même façon que l’empathie entre élèves s’apprend dans des activités collaboratives partagées..."). Les professeurs ayant été assassinés par un élève ou à cause d'un élève apprécieront...
Alors même que le métier connaît une crise de recrutement sans précédent, Serge Tisseron propose d'inclure ce temps de concertation dans le service des enseignants : une mesure totalement irréaliste dans le contexte actuel. Notons, de plus, que Serge Tisseron prétend améliorer le bien-être des enseignants... en allongeant les périodes scolaires.
Dans l'exemple de Samuel Paty, le problème de "la solitude de l'enseignant" ne vient pas du manque de concertation... mais du manque de soutien de la hiérarchie.
Rappel utile : la première chose à faire avant de convoquer Samuel Paty, de le recadrer et de lui demander de formuler des excuses aurait été de vérifier les allégations mensongères de l'élève... qui n'était pas présente à son cours puisqu'elle était exclue !
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