Dans "Le Parisien" (abonnés) du 15/10/24 :
"Pourquoi on manque de professeurs de français"
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Les postes non pourvus ou pourvus par des personnels non qualifiés participent pleinement à la dégradation des compétences
des élèves concernés mais ne suffisent pas à expliquer la dégradation
générale des compétences de français. De ce point de vue, l'article ne fait que fournir une explication superficielle.
La diminution du nombre de candidats touche toutes les disciplines, et on pourrait trouver bien des raisons, à commencer par le déclassement salarial des enseignants. S'agissant de la désaffection particulière pour l'enseignement du français, il aurait été bon de rappeler que la pénurie pour pourvoir les postes a commencé en 2011, il y a treize ans.
En lettres classiques (français, latin, grec ancien), les coups d'une brutalité inouïe portés contre une discipline vouée à disparaître ne sont pas mentionnés dans l'article : réforme du Capes 2013, réforme du collège 2016, réforme du lycée 2019 et du bac 2021.
Pour le français proprement dit, les éléments d'explication apportés par Viviane Youx (AFEF) laissent songeur : depuis que la discipline existe, elle oblige à "jongler entre la littérature, la grammaire, l’orthographe"... Quant au fait d'être le professeur qui voit le plus les élèves, c'est plutôt à porter au crédit de la discipline...
En revanche il y aurait beaucoup à dire sur l'inefficacité des méthodes d'enseignement prônées depuis des décennies par toutes les Viviane Youx de l'AFEF, et le sentiment d'inutilité/le désespoir d'enseigner qu'elles peuvent susciter.
