L'impact des jeux vidéo sur l'environnement (Pixels/Le Monde)

Le problème majeur du jeu vidéo, ce n'est ni son impact environnemental, ni son pseudo-effet psychologique sur les tueries de masse ou la désociabilisation, c'est l'extrême fragilité épidermique d'une frange de joueurs incapables de prendre du recul et de réfléchir 2 secondes. A partir du moment où l'on est incapable de questionner sa pratique, juste la questionner, on n'agit plus en passionné mais en fanatique.Notez que ce sont EXACTEMENT les mêmes gens qui vont ensuite venir chouiner dès que quelqu'un présentera les joueurs comme des attardés immatures et asociaux. Le plus DINGUE est quand même que l'interrogation vient d'un joueur à l'origine, c'est-à-dire qu'ils ne s'aiment pas au point de refuser toute en remise en question interne à la communauté. Ça fait des années qu'ils pourrissent leur - notre - image et ils persistent aveuglément.

Les commentaires rebondissant à notre article sur l’impact environnemental du jeu vidéo sont encore une fois très éclairants. Pour la seconde fois de la semaine, Le Monde est accusé de vouloir dénigrer les jeux vidéo. Le classique sentiment de persécution du monde du pad. Tant pis pour nos articles sur Greedfall, FIFA/PES, Mario Kart Tour ou encore ce reportage de M le magazine du Monde au Zevent. Il est dit que les médias n’aiment pas le JV, la réalité perçue prime sur la réalité objective. Je lis des commentaires très étonnants du type « Ah ! Putaclic ! En fait c’est le streaming et les Gafa, pas le jeu vidéo ». Alors. a) Google et Microsoft sont des GAFA ET des acteurs du JV. b) Le streaming et les serveurs se développent partout dans le JV : c’est au cœur. surtout, le JV n’est pas une activité de streaming neutre, c’est la plus gourmande en ressource, plus encore que la vidéo en ligne (dont on connaît l’énorme impact). Et l’appétit des joueurs pour les graphismes réalistes est tout sauf neutre non plus. Donc oui, on parle de JV. Ce n’est pas être anti-JV que de se poser ces questions, mais au contraire intégrer sa passion à un cercle de réflexion plus général. Qu’elle puisse être une activité refuge, un loisir majeur, une forme d’art, ne sont pas des totems d’immunité face à des questions aussi graves.