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"Mais pourquoi les anti-réforme du collège s'entêtent-ils autant ?" (Caroline Brizard)
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Et si on rappelait qu'ils représentent, selon les estimations, jusqu'à 83% des professeurs de collège ?Mais pourquoi les anti-réforme du collège s'entêtent-ils autant ?
Et si on rappelait que les syndicats opposés à la réforme représentent 80% des syndicats enseignants ?Les syndicats opposés à la réforme du collège appellent à une mobilisation nationale ce samedi 10 octobre à Paris. Un baroud d'honneur ?
Le décret ne dit rien. Le contenu de la réforme est dans un simple arrêté ministériel...Mais qu’espèrent encore les opposants à la réforme du collège ? Elle est actée. Le décret a été publié au JO le 20 mai dernier, et la circulaire d’application l'a été le 2 juillet.
Le raisonnement mérite en tout cas une certaine considération : pour cette journaliste, ce qui a été décidé par décret ne peut se contester.
Ce qui n'est pas gagné puisque des recours devant le Conseil d'Etat sont engagés et que les programmes ont été rejetés au CSE."La réforme doit s’appliquer à la rentrée 2016", martèle la ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem à qui veut l'entendre.
"Grands" mais ne représentant que 20%... "De gauche" mais seulement de gauche PS. Et un soutien partagé par le MEDEF, le libéral Institut Montaigne et l'OCDE.Les deux grands syndicats de gauche, le Syndicat Général de l'Education Nationale (SGEN-CFDT) et l’UNSA-Education, la soutiennent.
Amusant de rappeler que, selon un sondage Ifop, 60% des sympathisants du Sgen-CFDT sont opposés à la réforme du collège.
Amusant de ne donner la parole qu'à des défenseurs (minoritaires) de la réforme au moment d'une mobilisation de l'opposition (majoritaire) à cette réforme..."Notre objectif est que le ministère nous donne les moyens de bien préparer la prochaine rentrée, explique Frédéric Sèvre, secrétaire national du Sgen-Cfdt. Il faut réunir les professeurs, pour préparer le projet collectif, fabriquer les nouveaux Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI), organiser l’accompagnement personnalisé… ". Bref, avancer. " Leur bataille est à contre temps ", estime pour sa part Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA-Education. Et il est vrai qu'elle s’effiloche.
Un sacré "flop" en effet.Faible mobilisation
Les trois grèves successives lancées par les syndicats contestataires, conduits par le SNES-FSU, le premier syndicat enseignant du secondaire, se sont soldées par des flops :
Le 19 mai 2015, on comptait 30% de grévistes, selon le ministère de l’éducation nationale, 50% selon les syndicats. Un résultat décevant.
Drôle de façon de présenter les chiffres pour faire croire à un "essoufflement avéré", puisqu'on passe de 12%... à 15,8% selon le MEN.Le 11 juin, l’essoufflement était avéré : le mouvement avait rassemblé entre 12% et 30% de mécontents selon les estimations.
Le 17 septembre, deux semaines après la rentrée, 15,8% des professeurs des collèges seulement ont observé la grève, selon les chiffres communiqués par le ministère.
Et quatre journées de mobilisation, ça ne veut rien dire, bien sûr.
Et sur laquelle il est inutile de s'étendre.Au Syndicat national des enseignements du second degré (SNES-FSU), on s’entête pourtant à vouloir "mobiliser les collègues" pour "pour rouvrir les discussions sur de nouvelles bases". La réforme, même votée, ne passe toujours pas. La plus grande autonomie de gestion des établissements, notamment, reste un abcès de fixation, avec l’inévitable menace de "caporalisation" qu’elle représente.
Attention, amalgame en approche. Une opposition presque unanime ne peut être que "hétéroclite", bien sûr. Pas de réflexion sur cette quasi-unanimité syndicale...Front composite
Mais la contestation conduite par le SNES-FSU est devenue de plus en plus hétéroclite. Le 10 octobre, il se retrouve au cœur d’une association qui comprend non seulement des syndicats classés à la gauche de la gauche, vigoureux défenseurs d’un collège uniforme, mais aussi le Syndicat National des Lycées et Collèges (SNALC), de droite, qui milite, lui, pour l’adoption d’un collège modulaire et d’une organisation par groupes de niveau, autrement dit la fin du collège unique.
C'est vrai que les défilés pro-réforme déchaînent les foules.Elle agrège en outre une poignée d’associations de spécialistes, professeurs d’allemand et d’italien qui craignent pour leur discipline, ou de lettres classiques qui s’inquiètent du sort réservé au latin et au grec, et quelques fédérations départementales de parents d’élèves. De quoi faire masse le 10 octobre à Paris ?
Si nous sommes 10.000 dans la rue, je serai contente", répond prudemment Frédérique Rolet, la co-secrétaire générale du SNES-FSU.
10.000 ? Autant dire une misère.
On présente bien sûr les manifestants comme des "poignées" seulement concernés par le corporatisme de leur "discipline".
A noter que le Front de Gauche était présent à cette manifestation. Mais bon : on vous dit que c'est une manifestation "de droite" puisque les grands syndicats de gauche" s'y opposent.
Tiens ! Encore un défenseur de la réforme interrogé : quel hasard, Mme Brizard !Obstination
Alors, puisque les résultats attendus sont si modestes, pourquoi s’entêter à faire descendre les gens dans la rue ? "Ils cherchent une porte de sortie après la séquence classique 'grève + mobilisation', estime un autre dirigeant syndical.
C'est vrai que l'opposition massive des enseignants (jamais évoquée dans cet article malgré les nombreux sondages à ce sujet) doit se résumer à des "poignées" de "militants les plus remontés". L'objectivité journalistique force l'admiration !Ils ne pouvaient pas risquer de perdre leurs militants les plus remontés en s’arrêtant en chemin". Le 10 octobre ? Une manifestation nationale pour satisfaire des besoins de cuisine syndicale, en somme.
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Cet article respire franchement la neutralité et l'objectivité...
Ça rappelle Zola s'insurgeant contre la propagande d'État... Ou pas !
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