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lesbonsprofs.com (Bertand Galliot)
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En 2017, ce site commercial propose des "packs", des "pass" ("autonomie" à 30€ par mois, "assistance" à 50€ par mois ou "encadrement" à 80€) ou des "stages" en ligne (50€).Professeur de mathématiques en milieu hospitalier. Directeur pédagogique du site de soutien scolaire en ligne : LesBonsProfs.com
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Quel courage par rapport à tous les autres qui refusent de changer !Prof, je suis prêt à changer ma façon d’enseigner
Certains continuent encore de penser que l'école aujourd'hui est bien meilleure.Le constat semble unanime : la France comprend qu’elle perd chaque jour un peu plus son école.
Car évidemment le but de l'école, c'est de garantir un emploi.Je suis enseignant et parent ce qui me donne deux bonnes raisons de vouloir réagir. Chacun conviendra que notre vénérable institution souffre de la mauvaise conjoncture économique et de fait, ne garantit plus la promesse d’un emploi durable et cohérent avec le niveau d’études.
Vidéo et quiz, c'est pas vraiment nouveau. Le nom du site est plein d'humilité...Making of
Bertrand Galliot est professeur de mathématiques et il assure la direction pédagogique du site lesbonsprofs.com où des enseignants testent de nouveaux formats pour apprendre : des vidéos, des exercices interactifs. « On réfléchit aussi beaucoup à l’évaluation scolaire. On a 2 000 idées par jour. »
"apaiser" ?A cela je ne peux pas faire grand chose : juste attendre des jours meilleurs. Je peux en revanche chercher des pistes pour apaiser mes élèves et nos enfants dans ce contexte délicat.
Ces deux choses n'existaient évidemment pas avant aujourd'hui.J’observe en classe que beaucoup d’élèves présentent aujourd’hui deux comportements récurrents qui limitent les apprentissages :
● la peur de l’échec ;
● l’immense difficulté de concevoir un projet de vie.
C'est vrai que concevoir un projet de vie au collège, c'est l'idéal.
Il ne peut pas y avoir d'autres raisons qui "limitent les apprentissages" bien sûr : les méthodes pédagogiques, les cycles, la baisse des exigence et la disparition de l'autorité, la sociologie...De mon point de vue, ces deux phénomènes génèrent tous les comportements que les parents et enseignants déplorent chez les élèves : incivilités, absentéisme, phobies scolaires, stress, baisse de niveau, démotivation…
Des "dispositifs", rien moins ?Ateliers et travaux non notés
Mon expérience quotidienne m’a conduit récemment à mettre en place de nouveaux dispositifs en classe pour tenter d’endiguer au moins la première de ces deux plaies.
"terroriser" semble un peu faible.Je suis parti du constat que notre école pense encore qu’il faut partiellement terroriser l’élève pour qu’il apprenne.
Car l'élève ou le collégien moyen, s'il n'a pas de projet de vie, a une bonne connaissance de l'environnement économique. Curieux que le "rôle fondateur" de l'école ait été de fournir un emploi puisqu'à l'origine l'école républicaine n'était obligatoire que jusqu'en primaire.Or l’élève ne reconnaît plus le droit aux maîtres d’agir ainsi puisque l’institution scolaire ne remplit plus son rôle fondateur.
La "toute puissance du professeur".Elle n’est désormais plus le garant d’une insertion réussie dans la vie d’adulte. Nous devons en prendre acte et renoncer par la même occasion à la toute puissance du professeur.
Rien de vraiment nouveau sous le soleil...J’ai donc expérimenté, comme bien d’autres collègues le font actuellement, des ateliers ou travaux non notés en classe mais tout de même évalués. Les séances se sont parfaitement bien déroulées et de surcroît dans une atmosphère très appréciable.
A contrario l'absence de note est tout à fait motivante.Il me semble aujourd’hui finalement que l’élève ne travaille pour la note que si on lui en propose une... Je crois aussi que la perspective de la bonne note n’est aujourd’hui plus suffisante à motiver la totalité de nos élèves.
Mais alors, si la contrainte n’est pas le moteur des apprentissages… Se pourrait-il que ce soit l’envie, la curiosité, le plaisir de s’émerveiller ?
Ah...Ne faisons pas d’angélisme ici, il faudra toujours encourager et stimuler les adolescents à découvrir le monde : rien ne se fait spontanément, en particulier au collège.
Il n'y a qu'à ne pas associer évaluation et dévalorisation ou humiliation....La soif d’apprendre n’est pas appelée à disparaître, elle est inhérente à l’homme et elle ne s’estompe pas à l’adolescence. Notre travail est juste de laisser s’exprimer cette appétence naturelle. Et c’est difficile bien sûr. Il me semble que nous devrions en premier lieu repenser nos modes d’évaluations, et sortir définitivement de la note systématique qui peut parfois humilier ou dévaloriser.
Ah la Finlande...Les Finlandais ont à ce sujet bien des choses à nous apprendre.
Disons-le : la violence scolaire et d'abord une violence générée par l'école !L’institution scolaire française et certains professeurs pensent que leur autorité est assurée par ces deux chiffres. Ne serait-ce pas au contraire l’instrument qui génère la peur et freine les apprentissages ?
Mais pourquoi devrait-elle être "trop" forte ?Car nous le savons tous, nous n’apprenons rien lorsque la tension est trop forte.
Car un outil inventé par un non-professeur pour des étudiants a en effet toutes les chances de fonctionner au collège.Le site internet d’accès au savoirs khanacademy.org a inventé un remarquable outil d’évaluation intelligent qui encourage les progrès. Et si nous l’adaptions pour l’appliquer en classe ?
Quels cours magistraux ? Le collège ou le lycée ne sont pas l'université.Ne serait-il pas pertinent de pouvoir aussi offrir une alternative aux cours magistraux ?
Les vidéos et les quizzes, avenir de l'école.De nombreux sites ont conçu des ressources innovantes sous forme de vidéos et exercices interactifs qui permettent de travailler seul ou accompagné. Pourquoi ne pas les utiliser en classe ou à la maison ?
Un concept génial. Pourquoi réfléchir la première fois quand on peut réfléchir une seconde ou une troisième fois ? Si la réponse n'est pas A, on peut réussir du deuxième coup en répondant B !En nous inspirant du concept imaginé par www.kwyk.fr , nous pourrions proposer des travaux dont l’évaluation peut être améliorée dès lors que l’on souhaite refaire un test.
Le bon élève, c'est l'ennemi.Le bon élève, un petit robot
L'école n'accorde jamais d'"encouragements", c'est un fait. Heureusement que certains sont prêts à changer leur façon d'enseigner.Récompenser les efforts et l’investissement devrait devenir un acte pédagogique central.
Quel rapport logique entre "effort" et "créativité" ?Ne devrions-nous pas enfin offrir un vrai espace de créativité en classe...
Car les élèves sont naturellement curieux, mais pas des choses qui n'entrent pas dans leurs projets personnels....pour concrétiser des projets personnels ou de groupes, et que ces travaux soient accueillis et valorisés par l’institution.
Qu'est-ce que "l'outil numérique", exactement ?L’outil numérique et le théâtre seraient par exemple de formidables atouts pour développer massivement ces activités.
Alors que le vrai bon élève est désobéissant et bruyant ! C'est vrai que l'école ne valorise jamais les élèves capables d'initiatives. Au fait, rien sur le niveau des élèves, ici : tout est dans l'attitude.A la lumière des commentaires que chacun peut lire dans les bulletins scolaires ou entendre dans les conseils de classe, nous devons admettre que le « bon élève » d’aujourd’hui doit être docile, animé de peu d’initiatives et surtout qu’il ne fasse pas de bruit.
On croirait lire du sous-Serres sur les "petits transis".
Il faut filer ses comparaisons : soit un chien tenu en laisse, soit un robot télécommandé. Le mélange des deux est quelque peu cocasse...Un petit robot en somme, tenu en laisse par sa moyenne.
En leur permettant de désobéir, nous affirmons même notre autorité.Ce modèle du XXe siècle n’a plus de sens aujourd’hui. Il ne répond plus aux attentes de notre monde. Soyons-en certains, en rendant nos élèves plus vivants et apaisés nous ne perdrons pas notre autorité
Mais au fait "apaisés", ce ne serait pas "dociles" ?
A admirer : l'euphémisme des élèves "plus vivants". Petite pensée pour tous les enseignants dans des classes difficiles.
N'en doutons pas.nous retrouverons au contraire une crédibilité perdue.
Mais pas à leur donner de métier.Et qui sait : peut être parviendrons nous à réconcilier un peu notre jeunesse avec un monde compliqué.
On est bien dans la rhétorique de la paix sociale, à acheter sur l'autel de l'enseignement sacrifié. L'ensemble de la tribune, avec ses grands principes, si elle ne montre rien de vraiment nouveau, est bien vague et nébuleux sur les nouvelles pédagogie qu'il promeut.
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Lien : rue89.nouvelobs.com/2013/10/15/prof-math...ogie-inversee-246635Je suis professeur de mathématiques à l’Education nationale et je n’ai qu’un élève. Pour être plus précis, je n’ai qu’un élève lorsque je me rends à son chevet pour lui donner un cours.
Je travaille dans une structure médico-pédagogique, celle d’Edouard Rist à Paris, qui accueille des jeunes avec un double objectif : apporter des soins en maintenant une poursuite d’étude.
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Sûr qu'une vidéo est beaucoup moins "frontale" et "magistrale" !Ce format vidéo respecte cette donnée physiologique et tourne le dos aux cours magistraux interminables. [...]
Allons-nous juste numériser les fichiers de cours, les exercices et les manuels scolaires et garder notre manière frontale de dispenser nos savoirs ?
Voilà la solution pour une réussite éducative moderne : réduire le contenu. Que n'y avait-on pensé avant !De plus, ces incontournables du programme contiennent environ trois ou quatre messages importants par vidéo : au-delà, on sait que beaucoup d’élèves sont noyés sous un flot trop important d’informations.
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Afin de m'aider à avoir de bonnes notes, ils décident donc de m'enregistrer (sur VHS) deux émissions télévisées, l'une en rapport avec la philo (j'ai oublié le nom mais je me souviens du générique), l'autre, une série de documentaires intitulée "La Planète Miracle" en rapport avec les Sciences de la Vie et de la Terre. Pour la première émission, il s'agissait présenter, à chaque épisode, l'oeuvre d'un philosophe (Sartre, Marx, Nietzsche...) en un temps limité, du genre 10 ou 15 minutes. Pour "La Planète Miracle", il s'agissait de revenir sur les origines de la Terre.
Rétrospectivement, j'ai du mal à comprendre comment ils ont pu penser que ces émissions allaient augmenter mes chances de réussite au bac. Néanmoins, j'en ai retiré deux "bénéfices". Le premier a été d'éveiller quelque peu ma curiosité vis-à-vis de deux matières que j'avais négligées jusque-là. Le deuxième, le plus important, a été de me divertir tout en me donnant bonne conscience. En effet, un mois avant les épreuves du bac, je m'étais imposé une ascèse complète pour réviser dans les meilleures conditions, en m'interdisant tous les loisirs que je pratiquais jusque-là :
- Pas de télévision (donc ni Cannes, ni Roland-Garros, ni la Semaine des Guignols, ni Hollywood Night, ni le téléfilm érotique du dimanche soir sur M6)
- Pas de lecture de magazine vidéoludique (pour la petite histoire, je ne jouais plus à la console, complètement dépassée et lassante, mais j'attendais que mes grands-parents m'offrent un PC... et j'ai attendu longtemps ! Concrètement, j'ai passé une bonne partie de mes années lycée sans jouer aux jeux vidéo, mais en bavant d'envie devant les jeux PC qui paraissaient)
- Pas de lecture autre que mes cours et mes annales (donc pas de Lovecraft)
- Pas de musique autre que les morceaux imposés à l'examen du conservatoire (donc pas de Téléphone)
En somme, visionner ces deux émissions me permettait de contourner mes propres interdits tout en prétendant le contraire. Pour information, cette année-là, j'ai eu 4 au bac de philo, et 11 à l'épreuve de SVT. J'ai bien essayé, par endroits, de régurgiter ce que j'avais vu dans ces émissions, mais c'était mal à propos.
Dans l'ensemble, j'ai empoché le bac, et en même temps j'ai décroché mon diplôme de piano. Mais j'ai quand même redoublé ma terminale dans un lycée privé afin de maximiser mes chances d'aller en prépa. Je me suis donc à nouveau imposé une ascèse complète, exception faite de ces deux émissions sauvegardées précieusement sur VHS. J'ai eu 11 ou 12 au bac de philo, et une note plus élevée en SVT. J'ai eu mon bac avec mention assez bien, ce qui ne m'a pas suffi pour aller en prépa. Je me suis réorienté vers la fac, j'ai fait des études d'informatique, and the rest is history.
Où est-ce que je veux en venir avec cette longue digression (mis à part que c'est agréable de partager ses souvenirs) ? A deux choses.
Tout d'abord, je constate qu'il n'y a vraiment pas de quoi s'extasier sur les "révisions sur YouTube" sous prétexte que c'est YouTube. On faisait la même chose il y a 25 ans avec la télévision. Et si le support a changé, la manière de le consommer est restée la même : c'est un usage purement télévisuel.
Ensuite, je ne voudrais pas prendre mon cas pour une généralité, mais je reste persuadé que mon intention de me divertir en me donnant bonne conscience est partagée par un bon nombre de "ces élèves qui révisent sur YouTube". Et la lecture de l'article me conforte dans cette hypothèse.
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Le 24/03/16 : "Prof à domicile, cours 2.0, associations… le soutien scolaire sous toutes ses formes"
Le 6/07/2016 entretien avec Bertrand Galliot : "Bac 2016 : « Au rattrapage, l’examinateur doit faire ressortir le meilleur de chaque candidat »"Des cours de 2.0
Des sites de soutien scolaire se développent aussi sur la Toile depuis plusieurs années, à l’image de Maxicours, La box éducative (pour les mathématiques) ou encore le site Les Bons Profs, qui s’adresse aux élèves du secondaire.
Ces derniers misent généralement sur les outils ludiques, comme les exercices sous forme de jeux ou les vidéos. Leur principal atout ? Le prix.
Le 12/04/17 : "Bac 2017 : révisez tout le programme en vidéos avec « Le Monde » et Les Bons Profs"13, 2 % des candidats au bac passent le rattrapage. Bertrand Galliot, professeur de mathématiques au lycée Claude-Bernard à Paris, a répondu aux questions des internautes sur ce sujet.
Le 18/06/17, nouvel entretien avec Bertrand Galliot : "Bac S et ES 2017 : en maths, « il faut cibler les chapitres dont on est sûr qu’ils vont tomber »"Chaque mercredi pendant huit semaines, Le Monde Campus publiera rappels de cours et conseils méthodologiques pour le bac S, ES et L, réalisés par le site de soutien scolaire en ligne Les Bons Profs.com, avec des enseignants chevronnés.
A deux mois du bac 2017, qui débutera jeudi 15 juin, vous vous demandez par où commencer vos révisions ? Le Monde Campus renouvelle son programme complet et gratuit pour réviser en vidéos, en partenariat avec le site de soutien scolaire en ligne Les Bons Profs.com.
En effet, dans "Le Monde - Campus", des corrigés fournis par "les bons profs". Un exemple avec le français .Plus que quelques jours avant cette épreuve clé des bacs S et ES. Bertrand Galliot, professeur de mathématiques au lycée Jean-Baptiste-Say à Paris, a répondu aux questions de lycéens lors d’un tchat sur Le Monde. fr.
[…]
Bac 2017 : Le Monde Campus accompagne les lycéens, de l’examen jusqu’aux résultats
Le Monde Campus accompagne les candidats au bac 2017 (bac S, bac ES, bac L et bac STMG), depuis les révisions jusqu’aux résultats, le 5 juillet.
Durant l’examen, du 15 au 22 juin, nous publions chaque jour les sujets dès qu’ils sont rendus publics, une heure et quinze minutes après le début de l’épreuve, ainsi que leurs corrigés en vidéos, en partenariat avec Les Bons Profs.
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