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Un nouvel article de François Dubet
- Loys
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A lire dans la revue "Projet" : "Le néolibéralisme, bouc émissaire du malaise scolaire" (5/3/13)
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Ce livre est à la fois stimulant sur le plan intellectuel, problématique quant aux présupposés qui le sous-tendent, et intéressant comme source primaire pour tracer l'histoire récente de l'éducation en France. En particulier, je me demande si ce n'est pas dans ce livre que prend sa source l'idée du socle commun de compétence. Qui pourrait répondre à cette question ?
Ci-dessous, quelques recensions, réflexions et commentaires autour du livre.
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* www.cahiers-pedagogiques.com/L-e ... ou-comment
* www.ac-nancy-metz.fr/pres-etab/c ... _Dubet.htm
* www.scienceshumaines.com/l-ecole ... _4529.html
* www.lemonde.fr/societe/article/2 ... _3224.html
* www.cnam.fr/servlet/com.univ.col ... 5877017956
* ses.ens-lyon.fr/l-ecole-des-chan ... 25713.kjsp
Et surtout :
www.persee.fr/web/revues/home/pr ... 146_1_3099
Ce dernier article, cosigné Dubet et Duru-Bellat, peut-être lu comme un fondement théorique du livre. Au vu de sa conclusion mi-chèvre mi chou, on peut aussi y lire une forme d'incapacité perplexe des auteurs à définir des proposition concrètes pour améliorer l'équité de l'école.
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Ainsi résumé, le "corporatisme enseignant" est coupable de tous les maux de l'école. Est-ce bien nécessaire d'aller plus loin ?La crise scolaire est politique
Le système scolaire français est plus que jamais en crise. L'école républicaine, coincée entre le corporatisme enseignant et le manque de volonté politique pour la réformer, n'a pas réussi à niveler les inégalités sociales.
C'est sûr qu'avec la stratégie pour le numérique et les rythmes scolaires on va refonder tout ça vite fait.C'est tout l'enjeu de la "refondation de l'école" engagée par le gouvernement.
Et éventuellement une partie de la responsabilité morale ?Longtemps, les Français ont été persuadés d'avoir l'un des meilleurs systèmes scolaires au monde. Depuis une trentaine d'années, pas un rapport qui ne souligne, sous un aspect ou un autre, la crise de l'école. Partagez-vous ce diagnostic global ?
Justement l'école est de plus en plus conçue comme un lieu de technologie !Il faut se méfier des comparaisons internationales qui classent les sociétés et leurs institutions comme des entreprises plus ou moins performantes. Les systèmes éducatifs sont enchâssés dans des cultures et des histoires nationales et l'on ne peut imaginer de transférer un système scolaire comme on transfère une technologie.
La Cour des comptes serait-elle "fétichiste" ?Mais il n'est pas nécessaire d'être fétichiste des enquêtes internationales pour voir que l'école française se heurte à de sérieuses difficultés.
C'est bizarre car jamais l'école n'a été aussi démocratique.Dans quels domaines ?
D'abord, en France comme partout, les inégalités scolaires reproduisent les inégalités sociales, mais cette reproduction est chez nous particulièrement intense. Alors que des sociétés plus inégalitaires que la nôtre le sont moins en termes scolaires, en France l'amplitude des inégalités scolaires mesurée par les performances des élèves est plus grande que ne l'impliquerait la seule amplitude des inégalités sociales. L'école accentue donc la reproduction des inégalités sociales. Cela affecte, évidemment, le niveau moyen des élèves puisque le taux de ceux qui sont faibles est très important.
A lire M. Dubet, on croirait qu'il regrette un âge d'or du diplôme.Ensuite, il existe un problème de relations entre la formation et l'emploi. Malthusienne, l'école républicaine distribuait peu de diplômes, ce qui les rendait efficaces tout en ne pénalisant guère ceux qui en étaient dépourvus. Aujourd'hui, les diplômes sont indispensables à tous, mais ils ont une utilité des plus variables, laissant de côté les dizaines de milliers d'élèves qui en sont privés. L'école n'est donc pas utile à tous alors que les diplômes sont essentiels à l'entrée dans la vie professionnelle.
Particulièrement stressés et même proches du suicide !Enfin, pour reprendre le mot du sociologue Emile Durkheim (1857-1917), l'école républicaine avait une dimension "morale", elle voulait émanciper les individus et construire un lien social, faire des citoyens. Or, nous avons de plus en plus de mal à définir ce projet éducatif et toutes les enquêtes internationales montrent que les élèves français sont particulièrement défiants, stressés, pessimistes, dépourvus de confiance en eux et en les autres.
N'y a-t-il pas des nouveaux pédagogues pour revendiquer que l'école soir enfin à l'image de la société ?Tout se passe comme si l'école n'était devenue qu'un vaste système de concurrence entre les élèves et entre leurs familles, comme si elle ne parvenait plus à savoir quel type d'individu elle veut promouvoir au-delà d'un succès scolaire fatalement inégal.
"Promouvoir le développement économique", c'est "rendre meilleurs les individus" ?Ces constats sont particulièrement douloureux dans un pays qui a toujours pensé que l'école républicaine devait rendre meilleurs les individus et la société en promouvant l'égalité, le développement économique et la citoyenneté.
Il faudrait savoir...Depuis quatre décennies, l'école a pourtant connu une démocratisation spectaculaire, du lycée puis de l'université. N'est-ce pas un indéniable progrès social ?
Le lycée "s'est sensiblement ouvert" : c'est peu de le dire puisque nous sommes entrés dans l'ère du lycée pour tous. Les inégalités se sont moins "déplacés" que "creusées" à un niveau égal.Comme la plupart des pays comparables, la France a choisi, au prix d'un effort important, la massification scolaire dans les années 1960, puis dans les années 1980. L'accès au lycée et aux études supérieures s'est sensiblement ouvert, mais les inégalités se sont déplacées à l'intérieur de l'école.
Comprendre donc que la massification doit se faire par le bas. Que M. Dubet se rassure : c'est ce qui s'est produit !Tout s'est passé comme si nous avions voulu transformer l'école sans véritablement la réformer, sans comprendre que la massification induisait un changement de nature de l'école. Par exemple, nous avons créé le collège unique en 1975 sur le modèle du premier cycle du lycée "bourgeois", ne répondant pas ainsi aux besoins des élèves venus des classes populaires.
Avec un pourcentage d'une génération obtenant le Bac qui a triplé en trois décennies, on se demande à quoi ressemble "l’orientation par l'échec"...Nous avons maintenu, voire accentué, les hiérarchies scolaires conduisant à une orientation par l'échec, alors qu'il aurait fallu diversifier les modalités de formation et permettre aux élèves de mieux circuler dans le système.
En toute logique c'est pour cela qu'ont été créés les IUFM il y a un quart de siècle.Nous n'avons pas compris que dans un système de masse le métier d'enseignant devait changer de nature et nous avons cru que le niveau académique des maîtres suffisait à en garantir la compétence pédagogique.
Une affectation nationale et républicaine, c'est d'un désuet. Sur l'autonomie, François Dubet rejoint la Cour des comptes, qui se préoccupe moins de pédagogie en vérité que d'économie.L'appel à l'autonomie des établissements n'a pas changé le mode d'affectation des enseignants et l'autonomie est plus une incantation qu'une pratique.
Le problème n'est pas le clivage, mais la fermeture de l'enseignement général et des grandes écoles à certains publics en raison du naufrage de l'école dans le primaire et le secondaire.Non seulement les clivages entre les grandes écoles et les universités, entre l'enseignement professionnel et les formations générales n'ont pas été mis en cause, mais ils ont même été renforcés.
Autrement dit, la démocratisation n'a pas corrigé la stratification élitiste ?
Évaluer un travail par une note, c'est donc élitiste ?Le système scolaire français est resté fortement inégalitaire et commandé par l'élitisme de l'école républicaine : l'idéal élitiste détermine toutes les pratiques, y compris celles des filières et des établissements qui n'accéderont jamais à l'élite, y compris celle des classes enfantines où les notes se portent bien.
En toute imposture, bien sûr. Un Camus ne vaut rien, par exemple.Au bout du compte, l'école française s'est transformée tout en maintenant les structures et les pratiques dont on pensait qu'elles en avaient fait sa grandeur passée.
Par des réformes qui détruisent petit à petit l'école, plutôt.Les enseignants ont le sentiment d'être épuisés par des réformes qui ne changent rien de fondamental pendant que leur métier est de plus en plus difficile ;
Un comble pour une école supposée plus démocratique.les parents pensent que le système est de plus en plus complexe et incompréhensible ;
Mais au fait, qui réclame plus d'"autonomie" ?l'école transfère une partie de ses difficultés vers une foule de "dispositifs" mis en œuvre par les mairies, les départements et les régions, sans que rien ne change "au fond" dans l'école elle-même.
Quels naïfs, aussi !Quels sont les symptômes de cette désillusion ?
Les Français ont appris, à l'école, que la République avait été faite par l'école et ils attendent toujours de l'école une fonction de salut. L'école républicaine ne doit pas être seulement une bonne école, elle doit "sauver" la société. Les déceptions sont donc très profondes.
Non, c'est pire avec la démocratisation mais il ne faut pas le dire.La première crise est celle de la justice scolaire. Chacun découvre que le passage de l'élitisme républicain réservé à quelques-uns à l'égalité des chances offerte à tous a été un leurre. Ce sont presque toujours les mêmes qui réussissent et presque toujours les mêmes qui échouent.
Même dans le Parti socialiste, c'est dire...Les familles s'efforcent de choisir les meilleures filières et les meilleurs établissements en jouant sur le "marché scolaire" public et privé ;
Il y a quand même de grands efforts pour ne donner plus rien à personne.elles savent bien que l'école donne plus à ceux qui ont déjà plus.
Au contraire, tous les établissements deviennent bons !Les écarts de performance entre les établissements se creusent et bien des élèves décrochent parce qu'ils pensent ne plus avoir d'avenir à l'école...
Avec plus d'autonomie tout irait mieux.L'école qui devait unifier la nation est perçue parfois comme l'institution qui divise et sépare les individus en fonction de leur mérite et, au-delà, de leur naissance.
Eh oui, l'égalité des chances s'arrête juste à la sortie de l'école : c'est tout de même bête.Et, comme l'économie n'absorbe plus tous les jeunes, il est alors facile d'accuser l'école de tous les maux.
Les comparaison internationales n'existent véritablement que depuis 2000. Et jusqu'à 2009 les résultats de la France ont baissé de 1,5% (avec 7% de professeurs en moins dans le secondaire et 12% d'élèves en plus qu'au niveau Bac). Sûrement un problème d'"efficacité pédagogique"...L'école connaît aussi une crise d'efficacité pédagogique. Si les performances scolaires des élèves semblent avoir augmenté durant les années de massification, ce n'est plus le cas depuis une dizaine d'années, depuis que nous avons atteint l'étiage de la massification.
Au fait M. Dubet ne dit rien sur l'extraordinaire progression du nombre de bacheliers et des mentions au baccalauréat en France... Comment les "performances scolaires des élèves peuvent-elles baisser ?
C'est-à-dire pour les 76,7% qui ont obtenu leur Bac en 2012. Une minorité ridicule...C'est sur ce point que les comparaisons internationales sont particulièrement pénibles pour la France. L'école ne serait efficace que pour les bons élèves et ceux qui sont destinés à l'être.
Rien sur la baisse drastique du nombre d'enseignants et le taux d'encadrement, le plus bas de l'OCDE, donc ?Il semble clair que les agendas scolaires, le mode d'organisation du travail scolaire, la qualité de la formation des maîtres, la difficulté d'individualiser le travail des élèves peuvent être mis en cause puisque des pays qui connaissent les mêmes difficultés sociales que les nôtres ont de meilleurs résultats scolaires.
Qu'est-ce qui se passait donc dans les IUFM ?Dans tous les cas, le passage à un véritable modèle de formation professionnelle des enseignants est un impératif.
Les Bacs professionnels (je veux dire professionnalisants, l'exception des Bacs Pro tertiaires) sont donc une filière "sélective" et ses élèves font partie de "l'élite scolaire" ?La troisième crise est une crise d'utilité. La France industrielle avait construit un idéal "adéquationniste" des relations entre le diplôme et l'emploi ; la croissance économique des "trente glorieuses" avait validé ce modèle. Or il ne vaut plus que pour les filières sélectives. A l'exception de l'élite scolaire, l'orientation se fait essentiellement de manière négative.
Parce que la plupart des métiers ne requièrent pas de formation supérieure, mais une bonne formation secondaire, et que faire croire le contraire est un monstrueux leurre de la démocratisation ?A l'arrivée, un étudiant sur deux travaille dans un domaine qui n'a pas de lien avec sa formation ; les étudiants français sont, et de loin, les plus pessimistes d'Europe ; inquiets et déçus, ils se sentent toujours menacés d'être déclassés.
Pas avec les enseignants, en tout cas.En dépit d'innombrables "réformes", les responsables politiques semblent impuissants à surmonter cette crise. Comment expliquez-vous cette paralysie du politique ?
Une grande part du blocage vient de ce que le monde scolaire ne discute qu'avec lui-même dans un système de négociation interne à l'école.
Ah bon ? J'aurais pourtant beaucoup d'exemples de réformes faisant fi de toute consultation et de tout assentiment...On peut le comprendre, puisque aucune réforme ne peut se passer de l'assentiment des enseignants.
La réforme du lycée professionnel est pourtant passée comme une lettre à la poste.Mais cela pose problème, car le produit de ce jeu est nécessairement conservateur : chaque corps, chaque discipline, chaque corporation, chaque élément du système craint de perdre sa position si les règles du jeu changent. Par exemple, toucher aux filières, c'est toucher aux heures et aux disciplines auxquelles chaque professeur est très fortement identifié.
Quelle sélection à l'université ?Dans ce jeu, il va de soi depuis trente ans qu'un certain nombre de questions sont tenues pour des casus belli : la définition des services, la nature des concours de recrutement, le mode d'évaluation des enseignants, leur mode d'affectation dans les établissements, la sélection à l'université, la nature du bac...
François Dubet a signé le rapport de la Cour des comptes ?
Un sacré consensus, effectivement, qui montre que le MEN s'assoit sur l'assentiment des enseignants. Et un bel exemple de la logique de réforme permanente, puisqu'il y a cinq ans seulement le même ministère prônait des rythmes scolaires exactement inverses.Tout l'art du ministre consiste alors à changer les choses sans toucher à ces verrous idéologiques et pratiques, ce qui limite singulièrement son action. Aujourd'hui, les organisations enseignantes combinent souvent un certain radicalisme idéologique et un conservatisme professionnel assumé, comme l'a montré le conflit sur les rythmes scolaires, dont le dossier semblait pourtant faire consensus.
La preuve que non puisqu'il a décidé de la réforme des rythmes scolaires...Pourtant, si ce système de négociation interne au ministère est particulièrement conservateur...
Parce que l'école n'a pas assez changé ?...rien ne prouve que tous les enseignants le soient ; beaucoup d'entre eux voudraient changer l'école et un ministre devrait trouver le moyen de ne pas les décourager.
Drôle de façon d'arriver au consensus.Ce "conservatisme" du système est-il seul en cause ?
Non. Car ces blocages internes sont d'autant plus rigides que les ministres ne parviennent pas à mobiliser de fortes ressources politiques extérieures au système.
Un bel exemple de cynisme anti-enseignants, lesquels pourtant font rarement grève pour leur salaire, mais pour leurs convictions scolaires, d'où leur paupérisation consternante.Ils ne parviennent pas à s'appuyer sur des mouvements d'opinion, sur des forces sociales et sur des citoyens qui rappelleraient que l'école appartient à tous et pas seulement à ses professionnels.
Si seulement ce n'était qu'une question de moyens... Évaluer les réformes pédagogiques mises en place depuis deux décennies ou renoncer au lycée pour tous ou à l'objectif de 50% d'une génération obtenant une licence pourrait être un début de solution.Ce silence tient pour une part au fait que les injustices scolaires que chacun dénonce ne sont pas défavorables à une partie importante de la population. Qui prendrait le risque, à droite et à gauche, de supprimer les classes préparatoires qui assurent la reproduction rigide des élites ? Qui prendrait le risque de "déshabiller" un peu les lycées pour mieux "habiller" l'école élémentaire ?
Elle ne distribue plus rien, c'est précisément ce que disait François Dubet au début de cet entretien.Dans une société où chacun a le sentiment que son destin et celui de ses enfants se jouent à l'école, le poids politique des bénéficiaires du système scolaire est bien plus important que leur seul poids démographique. On peut admettre que l'école fonctionne mal, mais il serait plus encore dangereux d'en changer les règles tant qu'elle a le pouvoir de distribuer les individus dans les diverses positions sociales.
Il faut dire qu'échouer à l'école aujourd'hui relève de la gageure.Ce phénomène pèse d'autant plus que la parole de ceux qui ont échoué à l'école n'est ni légitime ni entendue.
Les élèves en situation de décrochage sont moins en moins nombreux, environ 60.000 chaque année.Qui plaidera jamais pour les élèves qui apprennent mal, pour ceux qui s'intéressent si peu à l'école qu'elle ne sait pas où les mettre ?
L'appartenance à un milieu défavorisé n'interdit pas de réussir pour peu que la famille fasse confiance à l'école et s'investisse dans l'éducation de ses enfants.Pour ceux dont on pense qu'ils sont les responsables de leurs échecs ?
Et concrètement ça donne quoi ?Comment en sortir ?
La crise scolaire française est fondamentalement politique. Mais la faiblesse politique dépend moins des conservatismes corporatistes que de la difficulté proprement politique de faire de l'éducation un problème politique et social essentiel. Il appartient aux partis de rompre avec la nostalgie d'un âge d'or qui n'a pas existé ;
Voilà qui nous avance bien.il leur appartient d'expliquer et d'expliquer encore que l'avenir d'une société, et pas seulement celui de chacun de nous, se joue dans le système éducatif.
Comprendre que les convictions scolaires qui animent les enseignants sont anti-démocratiques. C'est toujours aimable.Il appartient aux dirigeants politiques de produire une offre politique, d'animer le débat public et parlementaire sur les questions d'éducation ; sans cela, il y a peu de chances que les blocages soient levés et qu'une légitimité démocratique puisse demain s'opposer à la légitimité corporatiste.
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Nouvel entretien de François Dubet dans le "Nouvel Obs'" du 01/09/13 : "Si l'on ne fait rien, l'école fonctionnera comme un marché" .
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François Dubet, en cette rentrée, est aussi dans le nouvel Obs. C'est ce qu'on appelle un bon client.
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