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"Impôts: l'Éducation nationale reste un mammouth" (L'Express)
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Pourquoi parler de "mammouth" en ce cas ?L'investissement est à la hauteur des enjeux : l'éducation figure parmi les principaux postes de la dépense publique, qui prend en charge 82% des coûts. L'effort financier de la France est équivalent à celui des autres grands pays de l'Union européenne.
Un début d'explication : les élèves français (12,8 millions) sont les plus nombreux d'Europe ?Les trois quarts de l'enveloppe sont absorbés par les dépenses de personnel. Pourtant, les enseignants français sont moins bien payés que la moyenne de leurs confrères de l'OCDE. Ils gèrent aussi des classes plus nombreuses (22,7 élèves en primaire et 24,7 dans le secondaire).
On vient de voir que non pour l'encadrement ou la rémunération.En mai 2013, la Cour des comptes dénonçait une utilisation défaillante des moyens, pourtant généreux...
Mieux vaut lire l'analyse du rapport : www.laviemoderne.net/grandes-autopsies/5...-la-cour-des-comptes...répartition du temps de travail, mode de nomination et système de mutation... Tout est à revoir, concluait le rapport de l'institution présidée par Didier Migaud.
A vérifier. En 2010, 5,9% d'après RSE 2013.Le coût: 112 milliards d'euros en 2011, soit 6,3% du PIB
.
Et combien auraient les États-Unis qui dépensent beaucoup plus pour un moins bon résultat ?La note de L'Express: 5/10
Moyen dans l'OCDE (17e en réalité sur 34 pays) mais convenable sur l'ensemble des pays évalués (24e sur 64 pays).La France occupe un rang très moyen (18e sur 34) dans le classement Pisa 2012.
Un recul de quatre places par rapport aux pays déjà évalués en 2000. Mais trois pays nous devancent de deux points ou moins, soit un écart statistiquement sans valeur.Soit un recul de cinq places dans cette étude qui évalue le niveau de compétences des élèves de 15 ans.
En précisant qu'en moyenne les 23 pays qui nous devancent ne scolarisent que 91% des enfants dans le secondaire (contre 99% en France).L'enquête souligne également l'écart croissant entre les bons et les mauvais élèves, et un système inégalitaire où la réussite est conditionnée par le milieu social.
Ce dernier chiffre n'est plus valable. Rien qu'en 2012 76,7% d'une génération obtenait le baccalauréat. A quoi il faut ajouter les CAP et les BEP. On ne compte pas pas le brevet des collèges, bien sûr.15 % des élèves sont en grande difficulté à la sortie du collège.
19 % des jeunes sortent sans diplôme de l'enseignement supérieur.
Voir ce fil de discussion : www.laviemoderne.net/veille/le-naufrage-...ortants-sans-diplome
Avec une sélection à l'entrée en université comme en Finlande, ce chiffre remonterait facilement.33,3 % des étudiants inscrits en licence, seulement, obtiennent leur diplôme.
De bons résultats, donc.Seuls quatre établissements français figurent dans le top 100 du classement de Shanghai.
84 % des 25-34 ans détiennent un diplôme au moins équivalent au deuxième cycle du secondaire (contre 82 % pour la moyenne de l'OCDE).
Le taux de réussite en master 2 est satisfaisant et en progression : 79 % en 2011.
Six écoles de commerce françaises figurent dans le classement européen du Financial Times, dont HEC, l'EM Lyon et l'Essec.
Effet mécanique des affectations à l'ancienneté... Il n'empêche que la priorité financière accordée aux établissements difficiles n'est pas toujours sensible.Les 350 millions d'euros injectés par Vincent Peillon dans la réforme des zones d'éducation prioritaires (ZEP) permettront-ils de réduire les inégalités du système français? L'Etat dépense 47% de plus pour un Parisien que pour un jeune des académies de Créteil ou de Versailles.
Le programme Eclair en concerne beaucoup moins : 339 établissements seulement.Créé il y a trente ans, le label ZEP a été accordé, au fil des ans, à un nombre croissant d'établissements. Ils représentent aujourd'hui 20 % du paysage.
eduscol.education.fr/cid52780/l-experimentation-clair.html
Il suffit d'y croire.En redéfinissant la carte des établissements prioritaires, en donnant de l'argent mais aussi du temps supplémentaire aux enseignants, le ministre espère motiver et fidéliser les troupes.
Pour une raison très simple : c'est que pour être "professeur chevronné", il faut avoir enseigné avant.Mais la réforme ne va pas au bout de sa logique : elle ne touche pas aux règles d'affectation des professeurs. Les enseignants les moins chevronnés se retrouveront toujours dans des établissements difficiles en début de carrière.
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