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"Un gâchis français" (Le Monde)
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Sans doute mais pas nécessairement caractéristique du système éducatif français...Un exemple au hasard ? Tiens… la France ! C'est Gabriel Langouët qui le dit, car il a largement travaillé sur cet indice ! Elle fait partie des six pays de la zone euro qui ont un « excellent » niveau de vie, où la population est en « excellente » santé, mais qui ont des politiques éducatives un cran au-dessous. Juste « bien », quoi !
Pour arriver à cette conclusion, M. Langouët a fait la synthèse d'une série de données. Il a compilé le taux de scolarisation dans le primaire, le secondaire et le supérieur avec quatre autres indicateurs. D'abord, il a pris la durée moyenne de scolarisation des 25 ans et plus, « parce que cela semble un bon indicateur de l'acculturation des populations », explique-t-il.
D'après la Banque Mondiale, un seul pays européen scolarise davantage ses enfants dans le secondaire que la France : c'est l'Irlande. Quant à la Finlande précisément, elle ne scolarise que 93,4% de ses enfants dans le secondaire (et la Suède 91%)...
donnees.banquemondiale.org/indicateur/SE...data_value&sort=desc
Cet indicateur est insuffisant pour évaluer le système éducatif français puisqu'une grande partie des adultes français ont été scolarisés à l'étranger... "En 2008, 5,34 millions d'immigrés vivent en France" soit "8,4 % des personnes vivant en France" dont 86% ont plus de 25 ans (INSEE).Or, en la matière, nous sommes à 10,6 années en moyenne de scolarisation de la population adulte, quand l'Allemagne est à 12,2.
A vrai dire un autre indicateur de l'INSEE apporte un éclairage plus fiable sur "l'acculturation des populations", celui de l'illettrisme :
Et donc ?A ce premier indicateur, il a ajouté la durée attendue de scolarisation. C'est le nombre d'années qu'un enfant devrait passer en classe, compte tenu des politiques menées par son pays. Là, nous sommes à 16,1 ans…
Ah... la licence, c'est une trop courte scolarité...MOINS GÉNÉREUX QUE NOS VOISINS
C'est-à-dire qu'un écolier, aujourd'hui, a une espérance de scolarité qui l'amène en moyenne en fin de licence (si on tient compte du redoublement). On se situe là à la même hauteur que l'Italie, la Grèce, la Belgique ou les Pays-Bas. Bien au-dessous de l'Irlande, où l'on passe dix-huit ans à l'école.
Du coup les rythmes scolaires étaient une vraie priorité...Ensuite, il s'est intéressé au nombre d'élèves par enseignant dans le primaire. Un indicateur où nous sommes… les derniers de la zone euro avec 18,7 élèves en moyenne par maître, quand l'Italie ou la Grèce sont à 10,3, l'Allemagne à 13. Mauvais point à peine rattrapé par la part du PIB destinée à l'école.
Tiens, c'est curieux : dans "Le Monde" du 30/08/13 le sociologue François Dubet affirmait le contraire. S'appuyant sur les dernières comparaison internationales PISA 2009 de l'OCDE, voici ce qu’il a affirmé, lorsqu’un journaliste lui a rappelé « l'avis de la Cour des Comptes, qui lie les "résultats insatisfaisants de l'école" à "l'utilisation défaillante des moyens existants" : "C'est un fait ! On sait que des pays qui ont de meilleurs résultats scolaires que nous et autant d'inégalités sociales ne consacrent pas plus de ressources à l'éducation".La France y voue 5,6 % de sa richesse, c'est-à-dire que nous sommes moins généreux en part de notre portefeuille pour l'école que ne le sont les Pays-Bas, l'Irlande ou le Portugal, mais plutôt dans la moyenne de la zone euro. Bref, la France ne fait pas un effort surhumain pour éduquer ses populations. Dit autrement, si l'éducation était vraiment une priorité dans notre pays, il faudrait faire plus !
A relire notre article : " Combien coûte un point PISA ? "
Un école haut de gamme... qui ne scolarise pas tous ses enfants.C'est le cas de la Finlande, par exemple. Avec son école haut de gamme pour tous et ses inégalités de salaire réduites à une échelle allant de 1 à 6, ce pays ne voit s'évaporer que 6 % de son potentiel humain.
Et dont les résultats s'effondrent dans PISA...On pourrait citer la Suède, dont les caractéristiques ne sont pas très éloignées...
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