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"Bentolila, Brighelli, Onfray: tout fout le camp" (Véronique Soulé)
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Donc l'école enseigne toujours à lire, écrire, penser !Quel peut bien être ce philosophe qui assène de telles contre vérités pour ne pas dire de telles incongruités, en tout cas qui avance des affirmations justifiées ni par des études statistiques ni par les finalités de l’école.
Il suffit de regarder autour de soi. Mais si l'on veut s'en convaincre scientifiquement il suffit de lire les rapports de la DPE. Même Antoine Prost, dans le camp des (vieux) nouveaux pédagogues, convient du déclin...On a envie de lui demander d’abord : Monsieur sur quelles observations, et surtout sur quelles statistiques vous fondez-vous, tant il est facile de faire d’une exception une règle, d’un fait une théorie, d’une observation un principe. Est-ce là la démarche d’un philosophe soucieux de vérité ou d’un polémiste ?
Ah, tout s'explique. La réalité est donc... dans les programmes !On pourrait encore lui objecter qu’on continue à lire, à écrire et à compter et même à penser, en se référant aux programmes en vigueur, aux rapports d’inspection des enseignants et tout simplement ce que l’on peut observer dès lors qu’on entre dans une classe de l’école primaire.
On pourrait retourner la question à Michel Develay, qui n'a pas enseigné vingt ans en lycée professionnel comme Michel Onfray...Cette personne est-elle entrée récemment à l’école pour en parler avec autant de certitude ?
Et on pourrait surtout montrer que les élèves bénéficient d'un tiers d'heures de français en moins en primaire et au collège depuis la mise en place du collège unique...On pourrait même lui suggérer de s’intéresser à des observateurs de l’école primaire [1] qui montrent qu’alors que dans une classe de CE2 8 heures par semaine devraient être dévolues au français, 5 heures aux mathématiques et 11 heures aux autres disciplines dont la répartition est annuelle [2], le français est enseigné à raison de 9 h 15 par semaine, les mathématiques 5 h 45, un déficit existant alors pour les autres disciplines.
Mince ! Moi qui croyais qu'il s'agissait de "contre-vérités" ! Et rien sur l'enseignement du code , au fait ? Encore une "contre-vérité" de Michel Onfray ?On pourrait aussi, pour reprendre Durkheim qui à la question pourquoi l’école ? répondait : pour former la personne, le citoyen et le travailleur et donc que lire, écrire, compter et penser à partir de questions sociétales telles que le tri des ordures ménagères afin de faire exister un éco-citoyen responsable répond aux finalités de l’école.
Que l'égalité des sexes soit promue, certes, mais doit-elle faire l'objet d'un enseignement propre ? Dommage que Michel Onfray n'ait pas présenté la question de cette façon : c'eût été moins prêter le flanc à la seule critique vraiment fondée car je ne sache pas que l'école enseigne la théorie du genre.Quant à la théorie du genre qui serait enseignée à l’école, qu’on en montre la réalité et on le dénoncera. Mais pour l’heure je renverrai l’auteur des propos ci-avant au généticien Axel Kahn : « Et pourtant, la nature même de l’être humain, c’est d’être à la fois inné et acquis. L’acquis infériorise les femmes depuis des millénaires. Or on peut agir sur l’acquis ! Je ne comprends pas pourquoi ce serait dangereux, sauf pour ceux qui considèrent qu’il faut apprendre aux enfants que les filles sont inférieures aux garçons. » La « théorie du genre » est une terminologie qui appartient, à des auteurs souvent catholiques, qui nient la dimension scientifique des « études de genre ». Le terme théorie du genre, né dans les années 90, est porté par des intellectuels proches des milieux religieux comme Tony Anatrella, prêtre catholique et psychanalyste, pour qui la « théorie du genre » vise à libérer les individus de la différence sexuelle. Le terme de « théorie » est utilisé par eux en opposition à « étude ».
Il suffira d'une phrase réfutée bien maladroitement pour faire déchoir Michel Onfray du rang de philosophe : quel talent !Deux contre vérités dans une même envolée : l’école qui n’enseignerait plus le lire-écrire-compter d’une part et qui enseignerait la théorie du genre et le tri des déchets d’autre part. Cela fait beaucoup pour un homme qui se réclame de la philosophie, de la gauche et dont le dernier ouvrage a pour titre à propos de Sade « la passion de la méchanceté ».
Etymologiquement, méchanceté provient de m’échoir : tomber par terre, le propos tenu allant contre l’éthique ou la morale. Michel Onfray, philosophe ? Il est possible d’en douter.
En sciences de l'éducation (et accessoirement directeur-adjoint à l'UFM de Lyon l'année de sa création).... Mais proche des élèves !Michel Develay
Professeur émérite des Universités
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