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"Le premier jour de sixième" (Libération)
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27 Fév 2015 18:39 #13366
par Loys
"Le premier jour de sixième" (Libération) a été créé par Loys
Dans "Libé" du 26/02/15 :
"Le premier jour de sixième".
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27 Fév 2015 19:10 - 27 Fév 2015 23:26 #13367
par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le premier jour de sixième" (Libération)
Texte bien écrit, mais, encore une fois dans "Libé", tribune anti-école d'un dandy vaguement libertaire (et en même temps réactionnaire) qui s'écoute écrire et dont il est difficile de suivre la logique.
Qui est ici jugé, condamné pour son regard sur l'existence "miraculeuse" des petits et l'indifférence à l'égard des grands ? Les parents, les enseignants, la patrie, la France ? Cette fascination particulière pour l'école maternelle est en tout cas une chose que je n'ai jamais rencontrée, même si j'éprouve moi-même beaucoup d'admiration pour les enseignants de maternelle. Elle est souvent considérée comme une sorte de garderie et ses enseignants, comme bons pour changer les couches.
En maternelle, selon RSE 2014, la taille moyenne des classes est de 22 élèves (c'est vraiment beaucoup mais moins qu'"une classe de trente-cinq morvante et braillante"...). En primaire cette taille diminue à 19 élèves. Difficile de voir un moindre effort de l’État en primaire.
Le récit apocalyptique de l'interclasse est drôle mais que souhaiterait donc l'auteur pour ces "bébés" entrant au collège ?
L'exécution des professeurs du collège est sans pitié, mais mal renseignée. L'absence de "formation à l’art d’enseigner" par exemple : ni plus ni moins que dans le primaire. Quant au reste, "personne n’a la plus petite idée du moyen de faire partager une passion" : mais que M. Lefebvre se propose pour renverser "cette entreprise de destruction massive de toute curiosité", on n'attend que lui dans les établissements difficiles !
En espérant qu'il ne deviendra pas un de ces "professeurs nerveusement détruits" (par qui ? par quoi ? M. Lefebvre ne le dit pas)
Au lieu de fusiller les programmes, qu'il propose donc, en expliquant pourquoi Balzac ou Racine sont des auteurs "pourris".
Le passage sur la violence des élèves entre eux et le harcèlement n'est pas totalement faux mais les assistants d'éducation ne sont-ils pas en nombre très réduit aujourd'hui ?
Curieux appel à une restauration de l'autorité, au port de la blouse...
"La France est désolée, mais elle doit précipiter chaque année ses enfants les uns contre les autres" : avec cette phrase, l'enfant est considéré comme pur et innocent, dont la violence n'est qu'une réaction de "vengeance" au traitement qu'on lui fait subir.
Quand on lit ce texte, les collégiens devraient être traités comme des "bébés"...
Bref, un curieux mélange - dans l'esprit des pédagogistes tenants de Bourdieu - de mépris de l'école traditionnelle, de dénonciation de la "compétition scolaire" (au collège ?), de vague promotion des nouvelles pédagogies et en même temps une aspiration saisissante à l'Ordre et à l'Autorité.
Qui est ici jugé, condamné pour son regard sur l'existence "miraculeuse" des petits et l'indifférence à l'égard des grands ? Les parents, les enseignants, la patrie, la France ? Cette fascination particulière pour l'école maternelle est en tout cas une chose que je n'ai jamais rencontrée, même si j'éprouve moi-même beaucoup d'admiration pour les enseignants de maternelle. Elle est souvent considérée comme une sorte de garderie et ses enseignants, comme bons pour changer les couches.
En maternelle, selon RSE 2014, la taille moyenne des classes est de 22 élèves (c'est vraiment beaucoup mais moins qu'"une classe de trente-cinq morvante et braillante"...). En primaire cette taille diminue à 19 élèves. Difficile de voir un moindre effort de l’État en primaire.
Le récit apocalyptique de l'interclasse est drôle mais que souhaiterait donc l'auteur pour ces "bébés" entrant au collège ?
L'exécution des professeurs du collège est sans pitié, mais mal renseignée. L'absence de "formation à l’art d’enseigner" par exemple : ni plus ni moins que dans le primaire. Quant au reste, "personne n’a la plus petite idée du moyen de faire partager une passion" : mais que M. Lefebvre se propose pour renverser "cette entreprise de destruction massive de toute curiosité", on n'attend que lui dans les établissements difficiles !
En espérant qu'il ne deviendra pas un de ces "professeurs nerveusement détruits" (par qui ? par quoi ? M. Lefebvre ne le dit pas)
Au lieu de fusiller les programmes, qu'il propose donc, en expliquant pourquoi Balzac ou Racine sont des auteurs "pourris".
Le passage sur la violence des élèves entre eux et le harcèlement n'est pas totalement faux mais les assistants d'éducation ne sont-ils pas en nombre très réduit aujourd'hui ?
Curieux appel à une restauration de l'autorité, au port de la blouse...
"La France est désolée, mais elle doit précipiter chaque année ses enfants les uns contre les autres" : avec cette phrase, l'enfant est considéré comme pur et innocent, dont la violence n'est qu'une réaction de "vengeance" au traitement qu'on lui fait subir.
Quand on lit ce texte, les collégiens devraient être traités comme des "bébés"...
Bref, un curieux mélange - dans l'esprit des pédagogistes tenants de Bourdieu - de mépris de l'école traditionnelle, de dénonciation de la "compétition scolaire" (au collège ?), de vague promotion des nouvelles pédagogies et en même temps une aspiration saisissante à l'Ordre et à l'Autorité.
Dernière édition: 27 Fév 2015 23:26 par Loys.
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