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Conférence de consensus sur la lecture (CNESCO)
- Loys
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« L’apprentissage et l’enseignement continus de la lecture »
Les séances publiques se dérouleront les 16 et 17 mars 2016, à l’ENS de Lyon.
Quel doit-être le rôle spécifique de l’école en matière de lecture ? Quels sont les défis particuliers posés par les textes à lire dans les différentes disciplines scolaires aux différentes étapes de la scolarité obligatoire? Comment s’articulent les différents modes de lecture, qu’ils soient en contexte scolaire ou familial, dans un cadre d’étude ou de loisir, dans une bibliothèque ou dans une classe ? Quelles sont les conséquences du développement des supports numériques et des nouveaux types de lectures qui y sont liés ?
Cette conférence de consensus a pour objectif d’établir un dialogue entre des experts et des membres de la communauté éducative afin de faire des recommandations basées sur les résultats de la recherche, les connaissances scientifiques et les pratiques de terrain, nationales et internationales, concernant l’apprentissage et l’enseignement continus de la lecture dans l’école française.
Ces recommandations se présenteront sous la forme de conclusions écrites par un jury d’acteurs de terrain après l’audition d’experts. C’est un outil majeur et efficace de dialogue entre le monde de la recherche et les acteurs de terrain.
Dans le "Café" du 18/12/15 : "Une nouvelle conférence de consensus sur la lecture"
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Visiblement, ces "conséquences" sont d'ores et déjà positives.Quelles sont les conséquences du développement du numérique et des nouveaux types de lecture ? Comment s'articulent les différents modes de lecture à l'école et à la maison ? Quel doit être le rôle de l'école en matière de lecture ? 12 ans après la conférence de 2003, le Cnesco organise les 16 et 17 mars à Lyon une nouvelle conférence de consensus sur la lecture. Le Cnesco lance un appel auprès des enseignants et parents pour participer au jury de consensus qui arrêtera des recommandations. Olivier Dezutter, président de la conférence répond aux questions du Café pédagogique.
En 2003, il s'agissait surtout de faire le point sur l'apprentissage de la lecture. Douze ans plus tard , la conférence organisée par le Cnesco et l'Ifé vise la totalité de l'école obligatoire. Elle s'intéresse eux nouveaux types de lecture qui sont apparus avec le développement du numérique et à leurs impacts sur les jeunes.
Quel jargon. Bon, non seulement il ne s'agit pas d'évaluer d'éventuelles conséquences négatives du numérique sur les habitudes de lecture mais il s'agit de transformer la perception des enseignants en valorisant les évolutions...Olivier Dezutter écrit: Après la conférence de consensus organisée en 2003, centrée sur les premiers apprentissages de la lecture, cette nouvelle conférence vise aussi à soutenir la réflexion sur la manière de prendre en compte l’évolution et la diversification des environnements et des supports de lecture à l’ère numérique.
Et sur quels critères les candidats seront-ils retenus ?Comment va être organisée cette conférence de consensus ? Qui peut prétendre faire partie du jury ?
La thématique de l’apprentissage et l’enseignement continus de la lecture sera abordée à travers une conférence de consensus. Le jury a une place centrale dans ces conférences. Il auditionne des experts, reconnus pour leurs compétences dans le champ de la lecture, afin de rédiger des recommandations. Le jury est composé d’acteurs de terrain, aux profils très variés. Pour le jury de cette conférence, nous souhaitons pouvoir réunir des enseignants, mais aussi des parents d’élèves, des élèves, des chefs d’établissement, des représentants des inspections, des documentalistes et des représentants des milieux culturels, etc. L’appel à candidature pour intégrer le jury est ouvert à tous, jusqu’au 4 janvier à 8h.
Comme pour la conférence de consensus sur l'évaluation l'an passé : en fonction de ce que l'on veut faire conclure à la conférence ?
Un véritable progrès scolaire !Il semble que les problèmes d'acquisition soient principalement posés à l'école. Est-il pertinent de travailler sur le collège ?
Le contexte familial et les premiers apprentissages scolaires jouent bien sûr un rôle déterminant dans l’acquisition des mécanismes de base de la lecture, mais ces dernières années, de nombreuses recherches ont montré que la maîtrise de la lecture comme celle de l’écriture sont à considérer comme des apprentissages continus tout au long de la formation scolaire.
Oui : le collège est vraiment l'endroit propice pour apprendre à lire !Les professeurs de collège et de lycée sont aussi de plus en plus fréquemment amenés à travailler au sein des classes avec certains élèves qui présentent des difficultés particulières en lecture. Il est de notre devoir de leur faire connaître les stratégies les plus efficaces à adopter pour ce type de public.
Il ne faudrait surtout pas s'interroger sur l'origine de ces difficultés.
Parce que la lecture analytique ne peut évidemment pas développer intelligence et donc plaisir du texte.Pour développer plaisir et intelligence du texte, quels dispositifs mettre en place susceptibles de renouveler la "lecture analytique", exercice quelque peu figé dans ses traditions dans le secondaire ?
Umberto Eco ne parlait pas d'élèves...Les recherches dans le domaine de la didactique de la lecture littéraire se sont grandement développées depuis une vingtaine d’années. Elles ont justement pour objectif de démontrer la pertinence d’un certain nombre de dispositifs (cercle de lecture, carnet de lecture, exercices de transposition dans d’autres médias…) qui visent à trouver l’équilibre dans l’activité de lecture, entre « droits du texte et les droits du lecteur » pour reprendre une célèbre formule de Umberto Eco...
Mais cette idée de "droits du lecteur", bien conforme à l'idéologie pédagogique actuelle, est riche de promesses !
Pour la transposition dans d'autres médias, songeons à Andromaque en onomatopées sur Twitter par exemple. Mais au niveau lycée, tout de même.
Ce jargon......et amènent les élèves, de l’entrée au primaire à la fin du lycée, à mieux se connaître en tant que sujets lecteurs et à être capables de manier différents critères d’appréciation d’un texte à lire.
On parle toujours du niveau collège ?En quoi l'écriture et l'oralisation renforcent-elles les compétences de lecture ?
Pendant longtemps, à l’école, on a dissocié l’apprentissage des différentes compétences travaillées dans le cadre des cours de français : lecture, écriture, communication orale. À l’heure actuelle, on sait que l’interaction entre ces compétences sert davantage les apprentissages des élèves. Il faut rappeler par exemple l’importance de la lecture à voix haute comme voie d’entrée dans la lecture.
La confusion semble totale.
Heureusement que "la recherche" est là !La recherche a démontré que l’enfant qui a bénéficié d’une telle pratique dans son contexte familial engrange à la fois un bagage lexical et des structures du récit qui l’amèneront à une maîtrise plus rapide des mécanismes de base de la compréhension des textes.
C'est vrai qu'analyser un texte littéraire, c'est peu ambitieux.Comment aider à la prise de conscience que les objectifs se sont élargis : développer non plus la seule capacité à comprendre et analyser le texte littéraire mais de réelles compétences en translittératie ?
Vive l'Ecole moderne, qui doit donc apprendre à développer ces "compétences en translittératie" à partir des chaînes d'information et des jeux vidéo !Depuis quelque temps, l’écrit se présente à nous de plus en plus sous des modalités mixtes qui combinent du texte, de l’image, du son, de la vidéo…. Qu’on pense, par exemple, à la manière dont l’écrit a envahi l’écran de télévision, de plus en plus décomposé en plusieurs parties distinctes dont une réservée, dans les chaînes d’information continue, au défilement d’informations écrites. De nombreux jeux vidéo comprennent des portions importantes de textes écrits à côté des images animées. Dans ces contextes, les jeunes lecteurs développent très vite des pratiques de lecture multimodale et hypertextuelle.
Une vraie "lecture" !Question liée à la précédente : en quoi, dans le passage du livre au numérique, notre façon de lire a-t-elle changé ? Quelles conséquences sur les pratiques scolaires ?
Les nouveaux modes de lecture se caractérisent par un traitement très rapide de l’information transmise sous des formats le plus souvent très brefs (qu’on pense aux messages en 140 caractères de twitter).
Une phrase de bon sens. Si le rôle de l'Ecole est "de plus en plus essentiel", c'est bien qu'il y a un problème de lecture. Mais celui-ci ne semble abordé nulle part dans la présentation de la conférence.Dans ce contexte, l’école a un rôle de plus en plus essentiel à jouer pour soutenir la capacité à lire des textes longs qu’il s’agisse de textes informatifs ou argumentatifs qui donnent à voir le développement d’une pensée complexe, ou de textes littéraires sous la forme d’œuvres complètes.
Et au contraire tout le reste fait douter de la volonté de développer ce rôle. Les conclusions de cette conférence semblent déjà écrites.
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Elles ne sont pas "persistantes", elles sont largement aggravées. Et cette aggravation est mesurée : PISA, PIRLS, CEDRE, DEPP...Que sait-on, justement, de leurs difficultés ? Sont-elles plus grandes aujourd’hui ?
Elles sont persistantes, les enquêtes (PISA, DEPP) nous le montrent. Par ailleurs, on est face à une plainte récurrente des enseignants, des observateurs de l’école, des acteurs culturels en général, renvoyant à l’idée qu’un nombre non négligeable de jeunes maîtrisent moins la lecture, moins l’écriture, qu’ils sont de moins en moins à l’aise en général. C’est peu mesuré : c’est là tout le problème des questions d’éducation. Mais ce sentiment que les élèves maîtrisent moins bien la langue participent à l’opinion générale, en une période décliniste comme la nôtre, que « personne ne sait plus rien ».
Voilà qui ressemble bien à une forme de relativisme.Il semble incontestable que le rapport des élèves à la lecture, et même le rapport de chacun à la lecture ont changé…
C’est vrai : on ne lit plus du tout de la même manière et on ne lit plus les mêmes textes. Dans une société confrontée à l’explosion du nombre et de la nature des écrits, ce que les experts appellent la « littératie » évolue : elle n’est plus seulement arrimée aux textes classiques de la littérature. Les élèves, comme nous-mêmes en milieu professionnel, sont exposés à un bombardement textuel, et il nous faut parvenir à le maîtriser.
Bis.Leur impact fait débat : il n’y a pas de certitudes, pas de recul. Ce qui est certain, c’est que les nouvelles technologies changent le rapport à l’écrit – comme à l’image et, plus généralement, aux savoirs.
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- "Cnesco : La lecture dans les nouveaux programmes"
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- "Cnesco : Lecture : Bilan : Des difficultés grandissantes"
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- "Cnesco : JL Dufays : Comment développer les compétences en lecture littéraire ?"
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Lecture : Conférence virtuelle du Cnesco le 12 octobre
En mars 2016, le Cnesco et l’Institut français de l’Éducation (Ifé) ont organisé une conférence de consensus intitulée « Lire, comprendre, apprendre : comment soutenir le développement de compétences en lecture ? ». Elle a notamment mis l'accent sur la nécessité de travailler la compréhension aussi bien dans le secondaire qu'au primaire. Le 12 octobre, Jean Émile Gombert, professeur émérite en psychologie cognitive, président du jury de la conférence de consensus et Jean Écalle, professeur de psychologie cognitive, débattent en direct sur les apports de la conférence. Les participants pourront poser leurs questions.
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