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La France mal notée dans le palmarès du Collège des Bernardins
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Et : www.francetvinfo.fr/societe/education/el...lacunes_1513775.html
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"malheureux d'aller à l'école" avec un très bon "sentiment d'appartenance" selon PISA ?Quelle est la vraie valeur des systèmes éducatifs? Un palmarès inédit du Collège des Bernardins relègue la France plus loin que dans les études internationales existantes, lesquelles nous accordaient jusqu'alors un rang moyen. Notre pays pointe à une médiocre vingt-cinquième place sur les trente-deux pays de l'OCDE analysés par quatre experts. Ces derniers ont rebattu les cartes des statistiques de l'Unesco et de l'OCDE, basées notamment sur les résultats scolaires des élèves de 15 ans.
On découvre un système éducatif français qui manque d'équité, où de nombreux élèves sont malheureux d'aller à l'école, absents, peu motivés…
D'où sort cet indicateur ? Que veut-il dire exactement ?...et les professeurs moins investis qu'ailleurs.
Une "expertise" dont on va pouvoir mesurer la valeur...L'intérêt de ce classement concocté par d'anciens experts de l'OCDE et de l'Éducation nationale, c'est qu'il combine une trentaine de statistiques différentes permettant d'établir quels sont les points faibles et les points forts de chaque pays.
Ah ? On va parler du salaire des enseignants, des taux d'encadrement, de la taille des classes, des publics moins homogènes ?«Nous ne nous arrêtons pas uniquement aux résultats des élèves, ce qui est simpliste», explique Gaby Hostens, ancien responsable d'éducation flamand.
Quelle est donc la cause de cette baisse déjà constatée par la DEPP en 2007 à l'issue du CM2 (donc les élèves évalués par PISA 2012) ?30% de matheux en Corée contre 12% en France
Certes, la France affiche des résultats corrects, sans plus, en termes d'efficacité, c'est-à-dire la capacité à limiter la part d'élèves en difficulté et à maximiser la proportion d'élèves performants. Mais alors que la Corée compte 30 % d'élèves excellents en mathématiques et le Japon 18 %, nous n'en avons que 12 % et avons baissé ces dix dernières années. «C'est plutôt inquiétant pour la performance future du pays» soulève Bernard Hugonnier, ancien responsable éducation de l'OCDE.
Cette statistique ne prend pas en compte l'hétérogénéité démographique des pays (et dont la France peut être fière). Par exemple, en 2012, il y avait dans PISA quatre fois plus d'élèves immigrés (issus en grande majorité de milieux socio-professionnels peu qualifiés) en France qu'en Finlande. Au Canada, l'immigration a un profil socio-économique beaucoup plus favorisé.La France atteint par ailleurs une place moyenne en termes d'efficience, le rapport entre les performances et l'ensemble des dépenses. Trois critères la font irrésistiblement plonger. Elle affiche un des plus mauvais scores «d'équité». Cette notion mesure la capacité à faire réussir les élèves les plus défavorisés. Le Canada, l'Australie, l'Irlande, la Finlande et la Norvège y parviennent, tandis que nous pataugeons.
A moyens équivalents, peut-on comparer ?
Quels pays promeuvent vraiment l'intégration : ceux qui sélectionnent leur immigration, ceux qui la restreignent ?
Parce que les meilleurs pays asiatiques ne sont pas des "pays" et qu'ils excluent les plus défavorisés de leur système éducatif ?Moins de 6 % de nos élèves défavorisés réussissent à obtenir d'excellents résultats en mathématiques, quand tous les pays asiatiques dépassent les 15 %, et que la majorité de nos voisins européens font mieux. Pourquoi?
La ségrégation résidentielle n'est pas la responsabilité de l'école.Bernard Hugonnier accuse «l'échec de la politique d'éducation prioritaire menée depuis trente ans. Les jeunes issus de l'immigration et défavorisés sont parqués ensemble, les moyens d'aide sont saupoudrés…».
La consultation de PISA 2012 montre que :Gaby Hostens, lui, critique un système français «très centralisé et faussement équitable».
Les experts du Collège des Bernardins ont voulu mesurer la motivation des élèves. La France a tout faux concernant les absences, les retards, l'envie d'aller à l'école ou la persévérance. Elle affiche l'avant-dernier rang international.
- le taux de retard est inférieur à la moyenne de l'OCDE (III, 2.2)
- l'absentéisme est inférieur à la moyenne de l'OCDE (III, 2.7)
Au passage retards et absences dépendent aussi... de l'application rigoureuse ou non des règles scolaires.
D'où sort le chiffre de 42% ?«Seuls 42 % de nos élèves se sentent bien à l'école, et la seule chose qui les motive, c'est qu'ils s'y font des amis!», rappelle Bernard Hugonnier.
www.laviemoderne.net/detox/26-la-souffra...scolaire-mythe-utile
www.laviemoderne.net/detox/64-a-l-ecole-comme-chez-moi
www.laviemoderne.net/detox/65-petite-climatologie-scolaire
Edit : après recherche, il semble que ce chiffre concerne le sentiment d'être à l'école comme chez soi des enfants immigrés. C'est de "l'expertise" !
Enseignants désinvestis
Enfin, dernier critère, nos enseignants en partie désinvestis (retards, absentéismes) travailleraient avec un enthousiasme limité...
1. L'investissement n'est pas l'enthousiasme. Et ni l'un ni l'autre ne peuvent se résumer à des taux de retards ou d'absentéisme...
2. Le taux d'absences dans l'Éducation nationale est dans la moyenne du monde professionnel
3. Et si on parlait du manque d'investissement dans les enseignants ? Ou du climat de discipline en France ?
Des "scores" d'enthousiasme ou d'investissement ? Et comment se mesurent-ils ?...quand le Danemark, le Canada ou les États-Unis affichent des scores bien supérieurs.
Curieux : aux États-Unis, entre 40 et 50% des professeurs quittent le métier avant cinq ans de carrière ( Ingersoll, 2003 )
C'est même à peu près le contraire...Pour autant, les auteurs du palmarès se veulent prudents. Aucun de ces pays ne dispose d'un système performant dans tous les domaines et «ne peut prétendre à l'excellence ou servir de modèle absolu pour les autres». Les élèves du Canada, pays classé premier, ne sont ainsi pas très enthousiastes à l'idée d'aller à l'école, tout comme la Finlande pourtant souvent montrée en exemple.
Peu importe, après tout !Au Japon, classé deuxième, les professeurs sont moyennement motivés. Quant à la Suisse, classée troisième, elle pourrait faire des progrès d'efficience. Le système américain, lui, est plutôt équitable, les élèves et les professeurs débordent d'enthousiasme. En revanche efficience et efficacité ne sont pas au rendez-vous.
Mais comment est mesurée l'enthousiasme des élèves ?
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Pour ce qui est de la trajectoire scolaire, seule la Belgique présente un taux supérieur de faible niveau d'étude. 40% des immigrés en France n'ont pas dépassé la classe de 3e. Le taux est de 30% en Allemagne, de 20% en Grande Bretagne. Données OCDE.Loys écrit: Au Canada, l'immigration a un profil socio-économique beaucoup plus favorisé.
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