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Gilles Jobin - "Pourrir ou mûrir ?" (01/04/12)
- Loys
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Coup de chance, une page Wikipédia faite par un anonyme présente sa bibliographie et sa "webograhie" (sic). Le monde entier doit savoir grâce à une encyclopédie que M. Jobin a été "Champion d'échecs de l'Outaouais en parties lentes et semi-rapides" en 1994.
En revanche la profession exercée reste indéterminée.
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- Loys
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Quel suspense haletant.Pourrir ou mûrir ?
C'est bien vrai, mais là n'est même pas la question. Un résumé de mon article aurait permis de le comprendre...Depuis quelques semaines, un gros buzz sur le web consiste en cette expérience de «pourriture» du web mise en place par un enseignant Francais. J’ai lu plusieurs réactions et commentaires. Certains sont d’accord avec cet enseignant alors que d’autres sont tout simplement indignés par son comportement.
Je crois qu’il y a deux éléments à considérer ici.
1- L’expérience «Internet»
2 - L’expérience «pédagogique»
L’expérience Internet
Une conclusion semble être qu’Internet n’est pas une source fiable, qu’on y trouve n’importe quoi écrit par n’importe qui, et, donc, doit être regardé avec suspicion.
S'ils y recourent pour des exercices qui exigent une autonomie de la pensée, oui.Aussi, Internet empêcherait les élèves de penser par eux-mêmes.
Là n'est pas la question.Mais qu’est-ce qu’une source fiable ?
Prenons l’exemple du cas Laporte tel que je l’ai rapporté ici. Monsieur Laporte, dans La Presse nous dit que le mot orthographe peut maintenant s’écrire ortograffe. Et il prend bien la peine de nous dire que «je vous assure que l'on peut écrire ça comme ça maintenant.»
Pourtant, c’est tout faux. Nulle part, dans aucun document officiel traitant de la nouvelle orthographe, on trouve mention de ce fait. Je suis pourtant bien certain que plusieurs lecteurs du journaliste l’ont cru «sur parole». «Si c’est dans l’journal, ça doit êtr’vrai.» Et remarquez que le quotidien, d’après mes recherches, n’a jamais fait le correctif.
Curieusement, M. Laporte n’a pas donné sa référence qui aurait permis à ses lecteurs de se faire leur propre idée de la chose. Il s’est contenté de demander de lui faire confiance. Après tout, pourquoi ne devrait-on pas lui accorder cette confiance ?
Voilà qui n'a aucun rapport puisqu'un commentaire de texte ne peut pas être considéré comme une source d'information.
Voilà à quoi réduit le numérique dans sa forme la plus dégradée : ne plus penser le monde qu'en terme d'informations, vraies ou fausses.
On s'éloigne bien du sujet, tout de même... Mais on voit le propos : il y a des erreurs dans l'imprimé, pourquoi n'y en aurait-il pas dans le web ? Ce relativisme oublie évidemment toute la question de la proportion.Le cas Laporte est intéressant selon deux aspects. D’abord, a-t-il pollué le web en y laissant une fausse information ? Puis, est-on en droit que conclure que M. Laporte «écrit n’importe quoi ? » D’après moi, Stéphane Laporte n’a pas intentionnellement induit ses lecteurs en erreur. Il a sans doute répété une information qu’un ami, ami dans lequel il a certainement confiance, lui a transmise. C’est donc un cas classique où on croit «naïvement» une autre personne. En tant que journaliste, cependant, il aurait sans doute dû vérifier son information.
Sa crédibilité est-elle en doute ? C’est à vous de répondre. Pour moi, une opinion maquillée en fait demeure une opinion, qu’elle provienne d’un livre, d’un quotidien ou du web. Autrement dit, c’est au lecteur de vérifier les dires de l’auteur. Faire aveuglément confiance apporte son lot de risques. Parlez-en aux investisseurs floués par plusieurs bandits en cravate!
Que faut-il en conclure ?Prenons un autre cas. On se trouve en 1995 ou 1996, aux balbutiements du web. Tôt le matin, pendant quelques heures, je prenais la peine de visiter Yahoo.com. À cette époque, Yahoo tenait un catalogue de sites. De ce catalogue, il était possible de parcourir les sites ajoutés pendant la semaine dans les différentes catégories. Rappelez-vous qu’une vérification humaine s’effectuait sur toutes les demandes d’inscription au catalogue. Un message était envoyé à l’auteur du site lorsque celui-ci était «accepté». Les sites en français côtoyaient les sites en anglais.
Toujours est-il que dans la sous-catégorie citations de la catégorie littérature, je tombe sur un excellent site qui répertoriait plusieurs citations d’un auteur dont, aujourd’hui, j’ai oublié le nom. Les citations étaient clairement identifiées. Je me suis donc mis en quête de trouver les livres de l’auteur. À l’époque, les librairies et bibliothèques n’étaient pas encore sur le web. Et Abebooks n’existait pas encore. J’ai donc fait mes recherches dans les librairies de la province. Mais peine perdue, impossible de trouver les bouquins écrits par cet auteur. Après quelques semaines, j’ai envoyé un courriel au responsable du site en question pour obtenir plus d’informations. La réponse est venue rapidement. En effet, le responsable du site m’a immédiatement indiqué que tout le contenu était pure invention ; l’auteur des citations en question n’existait pas et ses livres non plus.
Déjà à l’époque, j’avais été témoin de quelques canulars sur Internet. Est-ce bien le cas ici ? Le responsable du site m’a bien laissé entendre que c’était, pour lui, une manière d’écrire, une espèce de jeu littéraire. Je m’y étais laissé prendre. Notez aussi que, sans hésiter, il a honnêtement répondu à mon courriel.
Oui, bien sûr ! On y trouve la bibliographie de gens célèbres comme M. Jobin.On le sait, la confiance est chose complexe.
Prenons au autre cas. Voyez par exemple mon site Au fil de mes lectures qui répertorie plusieurs milliers de phrases. Même si les références sont toujours données, ce site est-il fiable ? Ici, les mathématiques peuvent nous aider à répondre. En effet, on peut prendre un échantillon du site pour éprouver l’exactitude de ses dires. Comme, par exemple, on prend un échantillon de fraises qu’on goûte avant d’envoyer le lot complet dans les épiceries. Pour mon site, en vérifiant environ 2% à 3% des citations répertoriées, je suis convaincu que vous pourrez dégager votre propre niveau de fiabilité. Notez que c’est ainsi que je procède pour vérifier plusieurs collections papier. Et, des erreurs, j’en trouve régulièrement ! Parfois, je rejette la collection au complet. Parfois, j’arrive à «comprendre» les erreurs.
Le site Wikipédia est-il fiable ?
Lesquelles ? Celle de "Nature" en 2004, dont la méthodologie est atterrante ?Plusieurs études semblent le démontrer.
Eh bien quand je le fais, je suis consterné de la médiocrité des articles...Pour vous en convaincre vous-même, choisissez une dizaine de sujets que vous connaissez bien, et lisez les articles (et leurs différentes versions!) qui leur sont consacrés.
Moi, la confiance qui m'intéresse avec mes élèves, c'est surtout la confiance qu'ils doivent avoir en eux-mêmes.Vous serez à même de développer votre propre «sentiment de confiance» face à cette encyclopédie en ligne. Cela veut-il dire que Wikipédia est «parfait ? Bien sûr que non. M. Laporte n’est pas parfait non plus. Et Au fil de mes lectures comportent probablement quelques erreurs aussi !
Je ne le laisse pas entendre, je le constate. Les élèves ont recopié une interprétation qui faisait d'énormes contresens sur un sonnet simple de quatorze vers, preuve qu'ils ne l'avaient pas compris littéralement ou peut-être même pas lu véritablement.L’auteur qui a pourri le web laisse entendre que les élèves croient à peu près n’importe quoi sans trop «réfléchir».
La comparaison avec mon expérience saute aux yeux.Cela est sans doute vrai. En fait, les êtres humains croient à peu près n’importe quoi et, surtout, n’importe qui. Combien de femmes ont cru ces prêtres qui, le dimanche, du haut de leur chaire, leur disaient qu’empêcher la famille était un sacrilège ? Ces femmes étaient-elles naïves ? Certainement. Mais elles avaient confiance «dans la religion» et ceux qui la représentaient. Ces prêtres pourrissaient l’esprit. Même aujourd’hui, plusieurs personnes croient dur comme fer dans les propos d’un livre qu’on appelle la Bible. Ont-ils pris la peine de vérifier ce qu’il s’y dit ?
Comme toujours, un ressentiment personnel contre l'école, et comme toujours accompagné d'une incompréhension fondamentale des exercices scolaires. Le professeur n'attend pas une "réponse" bonne ou fausse dans un commentaire, mais la construction personnelle et étayée d'une interprétation qui n'a d'ailleurs rien à voir avec un avis personnel sur le texte.Que veut dire «réfléchir par soi-même» lorsque le fruit de cette réflexion est évalué, jugé, noté par une tierce personne ? Que cette personne soit un enseignant, un prêtre, un patron, quelle différence cela fait-il ? Je me rappelle plusieurs situations dans lesquelles moi-même, j’ai suggéré des pistes de réflexions à mes enseignants. Chaque fois, oui oui, chaque fois, je me suis fait «rentrer dedans.» J’ai rapidement compris qu’à l’école, il faut dire comme le prof, même quand ce dernier nous demande de dire ce qu’on pense.
(bâille)Quelle distinction doit-on apporter entre croyance et confiance ? Pour garder confiance, ne faut-il pas avoir un peu de croyance ? Doit-on avoir confiance aux auteurs qui écrivent sur Internet ? aux auteurs de manuels scolaires ? aux auteurs de la Bible ? Doit-on avoir confiance dans ce que nous raconte un patron ? un homme politique ? un enseignant ? Si cette confiance est établi, ne sont-ce pas leurs propos, leurs écrits, leurs paroles qu’il faut répéter pour s’assurer d’avoir la bonne note tant convoitée pour réussir à l’école, au travail et dans la vie ?
En faisant comme moi.Dans ce contexte compliqué, comment développer et, surtout, valoriser, chez soi et chez nos élèves le « doute raisonnable ? »
En les laissant tricher massivement, oui par contre.La pédagogie
D’abord, je vais porter un jugement sans doute un peu dur : piéger ses élèves, pour ensuite dévoiler le tout sur Internet m’indique que cet enseignant ne croit pas du tout que la relation de confiance prof-élève est importante.
Je n'ai donné aucun nom et j'ai publié mon expérience longtemps après. Et les parents d'élèves ont grandement apprécié mon expérience, comme j'ai pu le constater dans les différentes réunionsSi j’étais parent d’un de ses élèves, j’exigerais que mon enfant sorte immédiatement de sa classe. Rendre publique la naïveté d’un élève, alors qu’il est en apprentissage, en le piégeant, m’apparaît hautement antiprofessionnel.
Si vous étiez parent d'élève, vous vous inquiéteriez surtout, dans la perspective du baccalauréat, de voir votre enfant incapable de réfléchir sans son smartphone ou son PC.
Où ai-je employé ce mot ?Diminuer des élèves en les traitant publiquement de plagieurs me laisse un arrière-goût amer.
Beau mépris pour le métier d'enseignant.Ceci dit, passons à l’approche.
L’enseignant a donné un cours sur l’époque baroque en littérature. Puis, il a demandé à ses élèves de commenter un obscur poème écrit à cette époque. Deux semaines pour remettre le tout. C’est bien, non ?
Clairement, nous sommes ici devant l’approche traditionnelle de l’enseignement. On donne un cours. On explique les choses. Puis on met les élèves en travail. On évalue ensuite ce travail pour voir si l’élève a compris quelque chose. Et on recommence ainsi, le temps d’une carrière de 35 ans...
On voit où M. Jobin veut en venir : si un élève ne sait pas comprendre littéralement un poème, c'est de la faute de l'enseignant.Les tenants de cette approche ont la vie belle. En effet, si l’élève ne comprend pas, c’est évidemment «de sa faute». Soit qu’il ait été trop distrait pour suivre le cours, soit qu’il ne veut pas travailler, soit qu’il ne veut pas réfléchir, soit qu’il ne veut pas faire d’efforts, etc. Toutes les raisons sont bonnes, et aucune ne touche vraiment l’enseignant qui, lui, a fait son boulot.
Attention, propos fumeux sur l'école :
Heureusement que les grands "pédagogues" professionnels comme M. Jobin veulent changer tout ceci.Vous, qui lisez ce billet, avez sans doute étudié avec une majorité d’enseignants qui privilégiaient cette approche. D’ailleurs, dans la plupart de nos écoles secondaires, c’est encore comme ça que ça se passe : «Écoute ce que je te dis, exerce-toi dans des exercices et fais des examens.» On dirait bien que pour certains, leur demander d’écouter un cours et de faire les travaux est suffisant pour assurer un apprentissage.
Vous avez vraiment lu la conclusion de mon article ? Je vous la cite à nouveau : "j'ai voulu leur prouver que, davantage que la paresse, c'est un manque cruel de confiance en eux qui les pousse à recopier ce qu'ils trouvent ailleurs, et qu'en endossant les pensées des autres ils se mettent à ne plus exister par eux-mêmes et à disparaître."Même que pour eux, ridiculiser des élèves semble justifier puisque cela peut les amener à les faire réfléchir sur leurs comportements de «paresseux» et d’«incapables».
Penser par soi-même n'a rien à voir avec la création. Et ce que vous affirmez est totalement faux : il y a même un exercice au bac qui s'intitule "écriture d'invention".De plus, demander aux élèves, comme ça, à brûle-pourpoint, de «penser par eux-mêmes» est quasi indécent et relève de la supercherie. En effet, dans tout leur parcours scolaire, à peu près jamais on ne demande aux élèves le moindre effort de création.
Non, je note au hasard, c'est évident. En sanctionnant effectivement tout ce qui est de l'ordre de la créativité : commenter un texte, c'est tout sauf inventer ou être créatif. C'est être un bon lecteur, avoir des compétences d'observation, d'analyse, de synthèse, d'organisation de la pensée et d'expression.Et lorsqu’on le fait, l’enseignant se plaît à «corriger» cette création. Nos élèves, qu’on le veuille ou non, sont conditionnés à répondre aux exigences de l’enseignant et non aux exigences de l’esprit créatif (tâtonnements, essais-erreurs, remise en question, remixage des idées, etc.) L'enseignant a-t-il donné à ses élèves les critères d'évaluation à partir desquels ils seraient notés ? En tout cas, il n'en fait pas mention dans son billet.
Sauf les visionnaires comme M. Jobin.Évidemment, le problème, c’est que peu de gens voient comment on peut enseigner autrement.
Un grand moment pédagogique, sans nul doute !J’y vais donc de ma suggestion.
Intention pédagogique : Amener des élèves de 16 ans à apprécier une œuvre littéraire de l’époque baroque. Voici comment je résume une situation d’apprentissage et d’évaluation répondant, d’après moi, à cette intention.
1- Discussion sur l’amour, ses douleurs, ses peines.
Voilà qui va être difficile.2- Je demanderais aux élèves de trouver un texte moderne (par exemple une chanson populaire) qui décrit le mieux leur propre sentiment par rapport aux peines générées par l’amour.
On voit la méthode en tout cas : partir de l'élève (enfin des trente-cinq en même temps, ce qui est tout de suite moins commode) et leur sous-culture moderne supposée. Personnellement je ne méprise pas tant mes élèves.
Les élèves se sentiraient mal à l'aise d'exhiber ainsi publiquement leur intimité, et ils auraient bien raison.3- Je leur demande d’expliquer pourquoi ce texte vient les chercher.
4- Je leur demande de trouver un texte de l’époque romantique qui décrirait bien les sentiments qu’eux-mêmes éprouvent.
Quelle inventivité, quelle progressivité ! Comme tout le monde le sait, rien de plus simple pour découvrir un mouvement esthétique du XVIIème siècle que de commencer par un autre mouvement du XIXème siècle.5- Idem au point 4, mais pour l’époque baroque.
Oh la belle utilisation des TICE...6- Je demanderais aux élèves de trouver un moyen de me communiquer le résultat de leur recherche (site web, blogue, twitter, chanson, interview, portfolio, programmation Scratch, PowerPoint...)
Etc.
Quel approfondissement, quel travail littéraire avec cette brillante "communication" de "recherches" qu'on pourrait donner à des élèves de dix ans. Le degré zéro de l'enseignement littéraire, en quelque sorte, et un renoncement culturel et intellectuel effrayant.
Le professeur, c'est l'ennemi de l'élève. On a bien compris la philosophie scolaire de M. Jobin. Mais qu'est-ce que "confronter" sa pensée à celle d'un auteur et à quel moment les élèves le font-ils dans les étapes multiples de votre pédagogie active ? En tweetant ou en créant un Powerpoint ?L’idée est que chaque élève puisse trouver, dans l’histoire littéraire, une sensibilité auprès de certains auteurs. Ce faisant, nécessairement les élèves doivent lire plusieurs textes (lectures variées) et exercer leur esprit critique, car ils doivent confronter la pensée de ces auteurs à la leur (et non pas à celle de leur professeur.)
Nul besoin de cours ou de professeur, si on y réfléchit bien ! Une machine peut tweeter les consignes aux élèves et nul doute qu'ils comprendront mieux.Ils découvriraient aussi les styles des époques sans, pour cela, avoir eu besoin, au préalable, de longs discours magistraux de l’enseignant.
Le copier-coller sur des sites de corrigés y participe bien.Le principe est simple : il faut rendre les élèves actifs dans leurs apprentissages.
Trouver des chansons et des poèmes, tweeter ou créer un portfolio, c'est drôlement complexe. Encore un beau mépris inavoué pour les élèves.Il s’agit donc ici de remettre l’apprentissage entre les mains des élèves, en les plongeant dans une situation assez complexe pour que chacun (j’inclus l’enseignant) y trouve son compte.
Le rapport avec ce qui précède ?Pour ma part, je pense profondément que, de tout temps, apprendre, c’est d’abord prendre la décision d’apprendre.
Moi je suis plutôt partisan d'un environnement pauvre, ennuyeux et dépourvu de sens.Et pour amener un élève à prendre cette décision, plutôt que de le piéger, il faut le mettre dans un environnement riche, stimulant et significatif.
Pour résumer, un article assez fumeux, émaillé de considérations personnelles sans intérêt ni pertinence.
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