[LVM] "Qui veut être professeur ?"

Vous pouvez commenter ici l'article "Qui veut être professeur ?" (16/12/12)

Certaines vérités ne sont pas bonnes à dire. Mes affiches ont plu à beaucoup mais certains - toujours les mêmes - n'ont pas apprécié...



Démissionner ? Quelle curieuse idée... Non, c'est précisément parce que j'aime le métier d'enseignant que je le défends contre tous ceux qui cautionnent ou réclament son avilissement.

Citons Jean-Claude Milner : "le SGEN est cette rareté : un syndicat d'enseignants qui réclame systématiquement l'abaissement matériel et moral de tous les enseignants."(De l'École, 1984)

Twitter, c'est un espace d'échange et de réflexion. Et accessoirement de procès d'intention (je n'ai pas de décharge syndicale et je ne suis même pas syndiqué) et d'invectives...

Bah c'est vrai qu'elles sont encore trop douces, vos affiches. "Qui veut subir des incivilités" ? Non mais qui parle comme ça, franchement ?

Qui veut se faire menacer et hurler dessus en permanence ?
Qui veut se faire poignarder ?
Qui veut sombrer dans la dépression et se suicider ?

Une chose qui me frappe, c'est que quand on entend parler de massacre dans un établissement scolaire, il est systématiquement le fait d'un élève.
Ce n'est bizarrement jamais un prof, et pourtant, quand je lis des choses pareilles, je me dis qu'il doit y en avoir plus d'un qui a rêvé d'étriper ses élèves.
Mais bizarrement, la violence, ils la retournent contre eux, le moment venu.

En tout cas, le collège est vraiment un environnement malsain.

Typhon

Le lycée n'est pas forcément mieux.
En France, on échappe cependant aux massacres en milieu universitaire. Les fac françaises seraient-elles "saines" ?

Au lycée, il y a déjà eu un premier tri. Les pires cas sont envoyés en lycée pro ou autre cours des miracles du même acabit.

En fac, les plus mauvais étudiants se dispensent de suivre les cours magistraux (et sans l'obligation d'assiduité pour les TD, ils ne se montreraient plus du tout), donc il est possible de travailler un peu. Mais je vous rassure, lentement, mais sûrement, la fac se gangrène aussi, la nullité des élèves toujours plus bêtes et incultes année après année venant se rajouter à la désorganisation chronique de ces usines à gaz bureaucratiques.

Typhon

Typhon écrit: Bah c'est vrai qu'elles sont encore trop douces, vos affiches. "Qui veut subir des incivilités" ? Non mais qui parle comme ça, franchement ?

La hiérarchie, bien sûr. J'ai gardé le ton officiel pour les affiches.

Qui veut se faire menacer et hurler dessus en permanence ?

J'ai mené cette vie-là pendant longtemps, d'où mon absence de complexe aujourd'hui. Je pourrais vous en raconter, des choses, et vous ne me croiriez pas.

Une chose qui me frappe, c'est que quand on entend parler de massacre dans un établissement scolaire, il est systématiquement le fait d'un élève.
Ce n'est bizarrement jamais un prof, et pourtant, quand je lis des choses pareilles, je me dis qu'il doit y en avoir plus d'un qui a rêvé d'étriper ses élèves.
Mais bizarrement, la violence, ils la retournent contre eux, le moment venu.

De temps en temps, il y a une gifle qui sort, mais l'enseignant finit au commissariat dans ces cas-là .

En tout cas, le collège est vraiment un environnement malsain.

Et ça commence à bien se savoir. Voir la crise du recrutement.

Loys écrit:

Qui veut se faire menacer et hurler dessus en permanence ?

J'ai mené cette vie-là pendant longtemps, d'où mon absence de complexe aujourd'hui. Je pourrais vous en raconter, des choses, et vous ne me croiriez pas.

Si, je pense que je vous croirais, malheureusement. Je suis aussi un enfant de cette époque de fin du monde.

Typhon

"Qui veut se faire insulter par des parents?"

"Qui veut être infantilisé par sa hiérarchie?"

"Qui veut être présent 45 heures par semaine dans son entreprise?"

"Qui veut être managé par des incompétents"

"Qui veut "garder" des sauvageons?"


Ben c'est nous qui le faisons....

Excellente campagne, merci

Merci et bienvenue sur LVM.

Eh oui, je suis encore politiquement correct avec mes affiches, mais on pourrait imaginer des slogans plus crus.

La suite de la campagne :

C'est beau...
Merci John.