"Manque de correction"

castor écrit: [peut-être d'ailleurs qu'un jour une étude comme PISA, voyant que tant le coréen que le finnois n'ont d'orthographe que phonétique, conclura à une réforme drastique de notre graphie...]

Bizarre d'ailleurs que les cinq millions de Finlandais n'aient pas réussi à imposer leur langue au reste du monde. Ce qui explique aussi leur grande réussite, soulignée par toutes les études, dans les langues étrangères.

castor écrit: PS: Chère Vie Moderne, te souviens-tu du premier sujet du DNB, lorsqu'il a cessé de s'appeler BEPC? En dictée, la notation était positive: seules les formes justes de mots choisis étaient prises en compte, ce qui avait permis au Monde de produire une dictée inepte, mais qui récoltait tous les points.

Les temps ont-ils changé depuis ?

De toute façon, la langue est fasciste, comme dirait Yann Barthez.

Loys écrit:

Tout à Fait écrit: Ensuite, pour parler des correcteurs : j'ai moi-même retapé le texte sous Word2007, et le résultat a été le même, à 2 exceptions près : j'ai eu droit à la correction (correcte) de "je voudrait" et de "je croit". Néanmoins ils étaient soulignés en vert, peut-être avez-vous désactivé certaines fonctions de votre correcteur ? Ah, de plus, au cours de ma rédaction du texte, il a à un moment corrigé tout seul le "a" au début du texte, pour ensuite le remettre sans le souligner...

Vous avez raison, je fais amende honorable, il manque deux erreurs grammaticales en vert.

Après quelques jours d'utilisation, je me souviens pourquoi j'avais désactivé le correcteur d'erreurs grammaticales : il me découvre des erreurs qui n'existent pas...

Rassouly écrit: Très bonne vidéo, un seul bémol cependant : connaître peut, depuis la réforme de l'orthographe de 1990, s'écrire sans accent circonflexe. Cette orthographe est censée être connue des professeurs et acceptée dans tous les examens depuis 2008...

Un article qui vous amusera : "Dictée du Brevet : Quand le ministère ignore ses propres circulaires " .

Dictée du Brevet : Quand le ministère ignore ses propres circulaires

Le niveau de l'Education nationale en orthographe baisserait-il ?

Depuis 2008, les programmes de français au collège stipulent que « le professeur tient compte des rectifications de l'orthographe proposées par le rapport du Conseil supérieur de la langue française, approuvé par l'Académie française (Journal officiel de la République française du 6 décembre 1990) ». Il se trouve que dans la dictée du Brevet des collèges 2012 figurait l’adjectif « aigu » au féminin singulier : auparavant, incongrument, ce mot s'écrivait « aiguë » ; désormais, plus simplement et logiquement, il doit, s'écrire « aigüe ». La nouvelle règle est ainsi établie : « le tréma est déplacé sur la lettre u qui correspond à un son dans les suites -güe- et -güi-. » Or, contrairement aux recommandations officielles, la dictée de la session 2012 l'orthographiait à l'ancienne et il était même demandé aux enseignants faisant passer l'épreuve de l'écrire au tableau dans sa graphie désuète et incorrecte !

L’anecdote est édifiante, tant elle interroge.

"Que devons-nous dire aux élèves à qui nous avons scrupuleusement enseigné la nouvelle orthographe pour accomplir la parole du B.O. ? " se demande une collègue de Weblettres. "Quelle est la valeur des instructions officielles quand les autorités elles-mêmes ne les respectent pas ?" L'école cessera-t-elle un jour, comme elle le fait ici en figeant à jamais l'orthographe, de considérer le français comme une langue morte?"

A quoi sert le brevet des collèges : à évaluer de réelles compétences, en l'occurrence une certaine maitrise de la langue ? ou, selon une logique essentiellement spéculaire, à institutionnaliser et célébrer des traditions ?

Jean-Michel Le Baut

Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide

"Le correcticiel Antidote a-t-il un effet sur les apprentissages en français ?" par Martine Quellet.

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L'étude a porté sur des collégiens faibles et observe que les élèves qui ont le plus utilisé et le mieux Antidote ont obtenu une meilleure "note finale moyenne".
Plusieurs objections sont pourtant évidentes :
- La "note moyenne finale obtenue dans le cours de français et dans le cours de formation spécifique associé à l’expérimentation" ne semble pas spécifiquement orthographique.
- Les élèves, formés à une bonne utilisation autonome du correcticiel n'ont guère respecté les préconisations pour l'utiliser : l'"outil" est, dans la réalité des usages, utilisé dans la perspective du moindre effort et non pour apprendre. Et ce bien que l'expérimentation implique que "chaque semaine, pendant une période de 50 minutes, les étudiants étaient invités à travailler à la révision et à la correction de textes authentiques". "L’attrait du correcticiel Antidote n’est pas suffisant pour amener des groupes d’étudiants en difficulté s’investir dans la révision et la correction de leurs textes."
- La plus grande réussite d'un tiers des élèves, qui implique une utilisation spontanément plus fréquente et plus approfondie (en respectant les étapes, en modifiant les réglages d'Antidote, en lisant les infobulles), est peut-être tout simplement liée à la différence de motivation de ces élèves particuliers. "nous pouvons au moins écarter l’idée voulant que l’usage raisonné d’un correcticiel soit susceptible de nuire aux apprentissages des étudiants du collégial" : mais est-ce que l'usage raisonné est l'usage par défaut, d'autant qu'Antidote a des vertus plus pédagogiques que la plupart des coirrecticiels commerciaux ?
- Si la "note moyenne finale" inclut des travaux effectués AVEC Antidote (ce qui n'est pas très clair dans la description de l'étude), l'étude devient absurde.
Autre conclusion qui laisse sceptique : "un environnement de travail comme celui de la rédaction à l’ordinateur favorise un travail
plus en profondeur sur le texte." De fait, le correcticiel est moins utile sans ordinateur...