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"Expérimentation des tablettes tactiles dans les collèges d'Indre-et-Loire" (Canopé)
- Loys
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A télécharger ici :
www2.ac-orleans-tours.fr/uploads/media/b...eges-37_juin2014.pdf
www.cndp.fr/crdp-orleans-tours/fileadmin...ges_37___annexes.pdf
Un premier bilan pour 2012-13 : www.cndp.fr/crdp-orleans-tours/images/me...tation_tablettes.pdf
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- Loys
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D'ailleurs on peut lire en conclusion du rapport :
Les tablettes Danew DSlide970 ne sont pas adaptées à un usage intensif en établissement scolaire. Elles ont été remplacées par des modèles DSlide974. Nous ne savons pas encore si ces modèles conviendront.
On signale ensuite que plus d'un tiers des chargeurs de deux marques de tablettes sont tombés en panne, ainsi que des tablettes elles-mêmes, dont certaines ont dû être remplacées.Les problèmes techniques rencontrés sur les tablettes Danew sont, selon 100% des utilisateurs, très nombreux. Des dysfonctionnements au niveau des chargeurs sont fréquemment cités. Le temps de charge est trop long (5 à 6 heures) par rapport à l’autonomie, beaucoup trop faible (2 heures). Beaucoup de remarques font état d’une impossibilité pure et simple de travailler avec ces tablettes.
On parle ensuite de l'incompatibilité de certaines tablettes (dont iPad) avec le réseau de l'établissement.
Beaucoup de contraintes avec les surcouches logicielles, qui ne peuvent de toute façon pas être déployées massivement. Pour l'iPad cette surcouche nécessite un pilotage par un Mac, dont les établissements ne disposent pas...
Les outils de partage de fichiers ne sont pas jugés satisfaisants à une très large majorité.
Le taux d’utilisation diffère selon les disciplines et les collèges mais, en moyenne, on peut estimer le temps de cours avec tablettes à 20% du temps de cours total. On constate un certain essoufflement, avec une baisse de l’utilisation au fil des mois, surtout dans les établissements qui ont connu de nombreux problèmes techniques.
Sur les applications :Les atouts des tablettes :
Rapidité de mise en route, tablette facilement et rapidement disponible, simplicité d’utilisation pour les élèves.
Utilisation du multimédia : facilité à prendre des photos et des vidéos, à réaliser des enregistrements audio, et à les intégrer à des documents créés avec la tablette.
Motivation des élèves, intérêt pour les activités nécessitant les tablettes.
Autonomie des élèves.
Prise de confiance et amélioration de l’image de soi grâce aux activités où les élèves s’enregistrent (audio et vidéo).
Travail collaboratif entre élèves, coopération.
Interactivité, lorsqu’il est possible de vidéoprojeter la tablette d’un élève pour qu’il montre son travail.
Différenciation et individualisation, notamment en langues vivantes pour le travail de l’oral
Meilleure disposition à rédiger des comptes-rendus d’activités.
Prise de note rapide pour les élèves, habitués aux claviers virtuels des smartphones.
Alternative à la prise de note écrite pour des élèves qui ont des problèmes de graphie.
Possibilité d’avoir une version numérique des manuels.
Dans le cadre de tâches complexes, la tablette favorise l’usage de documents multiples.
L’informatique vient à l’élève.
Stimulation de l’équipe enseignante, collaboration.
Les inconvénients des tablettes :
Difficultés d’intégration de la tablette dans le réseau informatique : partages de documents et transferts de fichiers sur le réseau sont des opérations trop complexes, pour les élèves comme pour les enseignants.
C’est un matériel onéreux.
La tablette suscite l’intérêt de l’élève, mais son attention est tournée vers l’outil.
Elle augmente l’écart entre bons élèves et élèves en difficulté.
Elle incite certains élèves à la dispersion (navigation sur internet sans rapport avec le cours).
Si elle favorise la disposition à rédiger, la tablette défavorise la qualité de la rédaction.
Manque de ressources appropriées pour une utilisation en classe, les ressources doivent souvent être détournées pour être utilisées. Ce manque est particulièrement vrai en mathématiques.
Les applications existantes sont des applications "grand public", il est difficile de trouver des applications estampillées "Education
Nationale".
Des applications utilisées sur PC n’ont pas d’équivalent sur tablette.
Le contenu des tablettes, c'est pourtant quand même plus important que les tablettes elles-mêmes.L’enseignante de la classe d’ULIS regrette le manque d’applications répondant au niveau de ses élèves, les applications existantes étant, soit trop enfantines, soit trop compliquées.
Dans l'école 2.0 ce ne sera plus un problème, voyons !Par ailleurs, les applications gratuites sont souvent "polluées" par des publicités. Ces bandeaux publicitaires posent problème, particulièrement en milieu scolaire.
Quant aux usages (recherches documentaires, ressources ou exercices mis à disposition sur Internet), ils semblent très limités. un usage excite la curiosité : le "travail collaboratif entre élèves". En quoi les tablettes offrent-elles un usage spécifique du travail collaboratif ?
Quant à "l'impact sur les apprentissages", il se mesure de manière très flou et ne semble positif que concernant "l'implication" ou "l'autonomie" des élèves. Pour le reste, majoritairement "un peu" d'impact, voire majoritairement pas d'impact... en "lecture" et "expression", deux domaines secondaires à vrai dire !
83% des enseignants pensent que "les activités proposées avec les tablettes auraient pu être réalisées sans tablette".
Pour l'utilisation à la maison : peu "de travaux adaptées" et le problème du transport dans le sac "soumis à rude épreuve".
De plus, il apparaît que l’utilisation des tablettes au domicile des élèves est plus ludique que scolaire.
On ne s'étonnera pas que, dans le second rapport, la plupart des collèges aient renoncé à permettre cet usage à la maison.
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1 - les tablettes sont balancées (par le conseil général) sans que les professeurs n'aient été consultés, ni que l'adéquation entre équipement présent et tablettes n'ait été vérifiée, ou même préparée (par exemple, un prof pouvait avoir un Mac, histoire de pouvoir installer certaines apps sur l'ipad, mais personne n'a songé a seulement le demander... ou l'envisager).
2 - il n'y a eu aucune préparation ou formation des profs: voici la tablette, dém...de toi avec !
3 - On achète sciemment des tablettes de (très) mauvaise qualité (Danew - une simple recherche avec ce nom suffit à se vacciner) pour s'étonner ensuite du taux de pannes.
4 - Personne ne s'intéresse à l'autonomie avant achat (!)
5 - Personne ne pense qu'il faudra réaliser des recharges...
6 - Au lieu de se demander "quelles apps sont utiles ?" Puis ensuite d'acheter les tablettes correspondantes, on fait l'inverse: on balance n tablettes et ensuite aux profs de se débrouiller pour trouver des apps compatibles (non seulement avec l'OS, mais aussi avec les capacités de leurs tablettes), et pour pas un rond. L'exemple type: penser que l'on pourra utiliser du flash sur un ipad...
7 - On pense que des apps gratuites suffiront...
8 - On ne s'appuie pas sur des documents pédagogiques que les professeurs concernés auraient pu développer en amont si ils en avaient eu le désir et l'opportunité (et accessoirement si on les avait aussi incité financièrement à le faire).
9 - On conclu sur un intérêt (très) limité, mais on voit le salut se profiler avec le grand beau windows, qui permettra, en fait, d'utiliser des tablettes comme des PC portables (mais alors, pourquoi des tablettes ?) et surtout d'utiliser le grand beau "réseau établissement", aussi pensé pour le tactile qu'une huitre pour l'équitation, et qui permettra, moyennant dépenses supplémentaires, de réitérer les même erreurs.
Le seul point positif, c'est de montrer qu'un volant de tablettes à distribuer en classe lorsque c'est utile est suffisant, pour les faibles résultats obtenus, (et bien moins cher) qu'un équipement de tous les élèves. La logique serait alors de limiter ainsi les expérimentations futures, dont il faudrait limiter aussi l'ampleur au vu du peu de résultats obtenus... Il faudrait aussi les faire précéder d'un intense "démarchage" auprès des profs, incités "moyennant espèces sonnantes et trébuchantes" à développer des ressources libres utilisables par ce biais, si c'est efficace...
Quelque chose me dit que ce n'est pas du tout ce qui va se produire...
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- Loys
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Pour reprendre les termes de la Cour des comptes, l'efficience de l'enseignement numérifié (l'efficacité à moindre coût) est plus que douteuse.
Assez d'accord avec vos propositions qui me semblent très raisonnables.
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