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"Allô, la "smart classe" ?" (Le Monde)
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Sympa pour toutes les classes pas "smart" et les collègues qui s'évertuent à enseigner même dans les endroits les plus difficiles. A ce sujet, une pensée pour la professeur mordue par une de ses élèves à qui elle avait confisqué son portable.Allô, la "smart classe" ?
Par Julia Zimmerlich
Quitte à entrer dans la modernité avec les deux pieds, pourquoi conserver le concept obsolète de "classe" ?
Des veinards. Bientôt le smartphone "gratuit, laïque et obligatoire" ?Réviser ses cours ou apprendre l'anglais sur son téléphone portable ? Aujourd'hui, c'est impensable en France mais au Chili, c'est déjà le cas pour 1,2 million de lycéens.
Des test de haut niveau avec des exercices complexes, visiblement. Le téléphone, un outil très pratique pour taper une dissertation ou des équations différentielles sur un écran tactile de 5" !Depuis 2006, le gouvernement et la Fundacion Chile ont lancé un portail d'éducation en ligne pour aider les enseignants et leurs élèves à préparer le test d'admission à l'université (PSU - prueba de seleccion universitaria). Chaque étudiant peut se connecter grâce à son téléphone portable ou un ordinateur pour suivre un programme sur mesure selon son niveau.
La France est très centralisée... Une bonne centralisation suppose une bonne répartition des moyens éducatifs. Le problème est celui d'une mauvaise centralisation, de l'inégalité des territoires, bref d'une certaine pauvreté au Chili."Du fait des contraintes géographiques, le Chili est un pays très centralisé, ce qui entraîne de fortes inégalités d'accès à l'éducation entre les élèves vivant en province, souvent issus de milieux défavorisés, et ceux des grandes villes, détaille Ana Maria Raad, directrice du programme EducarChile, lauréat du prix Wise 2012.
Si ce sont "les mêmes outils" donnant "les mêmes chances", que ne sont-ils proposés dans les grandes villes ?EducarChile vise à leur donner les mêmes outils et les mêmes chances d'accéder aux universités, en contournant cette contrainte géographique."
Ces curieux chiffres ne veulent pas dire grand chose. Que signifie "les meilleurs scores" ? Le pourcentage de réussite est-il le même avec et sans ces "outils" ?"Les résultats sont encourageants : 62 % des utilisateurs vivent en province et en 2011, vingt d'entre eux ont obtenu les meilleurs scores au test national.
Quel genre de "laboratoires de recherche" ? Voilà qui m'intéresserait beaucoup."FORMIDABLE OPPORTUNITÉ POUR L'APPRENTISSAGE NOMADE"
L'idée d'utiliser les mobiles comme outil pédagogique fait son chemin dans les laboratoires de recherche internationaux depuis une dizaine d'années.
Une riche idée pour économiser plein de moyens : plus besoin de financer des investissements technologiques lourds ou des infrastructures scolaires. Habitants des provinces, oubliez les écoles, tous à vos téléphones.
Et le renoncement à la construction des écoles. Unesco et Motorola : même combat !"Le téléphone portable est l'outil technologique le plus largement répandu, y compris dans les pays les plus pauvres, constate David Atchoarena, directeur de la division pour le développement des enseignants et de l'enseignement supérieur à l'Unesco. Avec la baisse des coûts, leur taux de pénétration est exponentiel. C'est une formidable opportunité pour l'apprentissage nomade."
On ne sait toujours pas en quoi elle est "smart". Peu importe, ça fait classe.Fin 2011, on comptait six milliards de mobiles dans le monde et 80 % des nouvelles ouvertures de ligne se sont faites dans les pays en développement. L'arrivée des tablettes devrait accentuer la tendance. La Thaïlande a récemment annoncé que tous les élèves de la première année du primaire et du secondaire seront équipés d'une tablette, soit 1,7 million d'enfants. Et l'Inde se lance dans la production de tablettes low cost à destination des étudiants. La "smart classe" a de beaux jours devant elle.
Sans blague !Mais l'apprentissage sur un terminal mobile seul ne suffit pas.
Visiblement pas au Chili pour 62% des lycéens... pardon, des "utilisateurs"."Nous ne sommes pas dans une perspective de substitution de l'école ou du maître, poursuit David Atchoarena.
Un livre coûte moins cher qu'un smartphone avec abonnement... Je serais curieux de voir à quoi ressemble la lecture de Shakespeare sur un écran de téléphone.L'idée est de rendre l'environnement d'apprentissage plus efficace." C'est le cas par exemple de l'application Yoza cellphone stories en Afrique du Sud, qui vise à faciliter l'accès à la lecture des adolescents sur le temps extrascolaire. Alors que 51 % des foyers sud-africains ne possèdent aucun livre, des romans et même Shakespeare ont été adaptés au format mobile.
Allons plus loin : en quoi cet outil est-il plus "efficace" ? A-t-on mesuré le progrès éducatif apporté ? Voilà à quoi pourrait ressembler un vrai travail journalistique.
DES QCM : un grand progrès pour la pensée.Toujours en Afrique du Sud, le gouvernement a lancé, en 2009, en partenariat avec le fabricant Nokia, une application mobile de mathématiques pour les lycéens sous le nom de MoMaths project. Avec plus de 10 000 exercices, principalement sous forme de questions-réponses...
Soit 50 "utilisateurs" par professeur... Il faut étendre ça aux pays développés pour faire des économies.... les élèves font leurs devoirs sur leur téléphone et participent à des compétitions en ligne. En 2010, les étudiants ont amélioré leurs résultats de 14 % et fin 2011, le programme a permis de toucher 25 000 utilisateurs avec le soutien de 500 professeurs et 172 écoles. Fort de ce succès, le projet devrait être étendu à trois autres pays africains.
Pour une fois, on parle d'amélioration des résultats, mais s'agit-il d'"élèves" ou d'"étudiants", on ne sait plus ? D'où sort ce chiffre ?
L'Afrique n'est-il pas le continent du nomadisme ?L'un des grands enjeux du développement de l'apprentissage nomade...
L'école républicaine qui s'adapte à chaque dialecte régional en France : quel grand progrès ce serait, effectivement.... est l'adaptation des contenus en fonction des publics et des cultures.
Nous avons longuement parlé de Carnegie Mellon et de ses études hâtives ici-même : "On apprend mieux en ligne que dans un amphithéâtre" .Matthew Kam, responsable du projet Millee (Mobile and Immersive Learning for Literacy in Emerging Economies) à la Carnegie Mellon University, à Pittsburgh, travaille sur cette problématique.
Eh oui... Ils peuvent twitter entre deux labours.Finaliste du prix Wise 2009 grâce à son projet, il a mené des travaux de recherche dans la région rurale du nord de l'Uttar Pradesh, en Inde. Dans les zones agricoles du pays, 43 % des enfants ne vont pas régulièrement à l'école, car ils sont souvent sollicités pour les travaux aux champs ou domestiques. Le portable leur permet une plus grande liberté pour étudier quand et où ils le souhaitent.
Sympa, la domination linguistique et bonjours l'esprit colonialiste.L'équipe de designers du Millee s'est inspirée des jeux traditionnels dans les villages pour créer un programme ludique d'apprentissage de l'anglais.
Elles n'auront plus de raison de réclamer quoi que ce soit, comme ça."Ces jeux leur apportent les bases du vocabulaire, de la grammaire et de l'orthographe pour communiquer, détaille Matthew Kam. Pour aller plus loin, ils ne peuvent se passer d'un professeur. Mais pour les écoles qui ont très peu de moyens, c'est déjà un grand pas."
C'est intéressant d'en parler maintenant, tiens. Bon, certaines start-ups comme Coursera ont une idée très précise des bénéfices à réaliser.CONCEPT DE "POCKET SCHOOL"
Les projets de recherche se multiplient, mais les initiatives de plus grande envergure restent l'exception. "On est encore loin d'avoir une connaissance solide des bénéfices directs liés à l'introduction des nouvelles technologies, juge David Atchoera.
Parce qu'elles nécessitent un accompagnement des enseignants !? Quel intérêt dès lors ?Leur impact dépend fortement des conditions d'application et de la qualité de l'accompagnement des enseignants."
C'est la faute aux rétrogrades qui ne voient pas à quel point c'est mieux (et moins cher, accessoirement).Selon Paul Kim, responsable du développement technologique à la Stanford University School of Education, "c'est plutôt la perception des nouvelles technologies en général qui limite le développement des projets innovants".
Quel acronyme mignon !Son équipe de recherche travaille sur le concept de "pocket school" (école de poche). Dans l'optique d'une meilleure articulation entre la classe traditionnelle et les nouvelles technologies, l'équipe de Stanford a notamment mis en place la plate-forme Smile (Stanford Mobile Inquiry-based Learning Environment).
Toujours la même confusion entre primaire, secondaire et supérieur, comme si c'était la même chose. Une école primaire n'est pas une high school, un élève n'est pas un étudiant.
Quelle application géniale ! Le progrès pédagogique est fulgurant.Celle-ci incite les étudiants à poser des questions avec leur mobile ou leur tablette. Ils peuvent par exemple prendre en photo avec leur téléphone une image tirée d'un livre, un dessin ou un insecte dans la cour de récréation et lui rattacher une question en lien avec la leçon du jour.
Au fait un "étudiant" dans une cour de "récréation" ? Voilà qui sent l'énième article du "Monde" copié-collé-mal traduit de l'anglais...
Ou tout autre chose."Cela prendra du temps avant de voir des changements réels dans les classes, conclut Paul Kim, mais les jeunes qui grandissent avec les nouvelles technologies trouveront tout naturel d'en faire des outils pédagogiques."
Encore une fois, on essaie de nous faire croire qu'un mode dégradé d'enseignement, l'enseignement à distance, peut faire mieux que l'enseignement traditionnel.
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