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"Universités et écoles en ligne : le phénomène MOOC va-t-il révolutionner l’enseignement ?" (Les Echos)
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Heu... pas exactement.Les MOOC, ce sont les Massive Open Online Courses : en clair, la possibilité pour quiconque d’accéder, en ligne et gratuitement, aux cours des plus prestigieuses universités au monde.
Heu... pas vraiment si on regarde bien la liste des matières proposées. ET encore la sempiternelle confusion entre les savoirs et les connaissances.De Stanford à Harvard, MIT ou Polytechnique, du droit à l’électronique en passant par la médecine, tout le savoir ou presque se trouve désormais à portée d’ordinateur, pour tous.
Bref une gratuité qui n'est pas vraiment gratuite. Sans même parler de la valeur de la certification obtenue.Le phénomène a connu une véritable explosion en quelques mois, grâce à plusieurs startups américaines. Créées en 2012, ces petites structures ne dépassant pas quelques dizaines d’employés -Coursera, Udacity, edX, Open Learning Initiative… ont réuni plus de 7 millions d’étudiants. Le principe : une gratuité totale pour les cours, sauf en ce qui concerne les produits dérivés (ouvrages de travaux dirigés, publications de référence). Quant au certificat diplômant, délivré par le MOOC et non pas par l’université, il est payant -30 à 100 dollars selon la matière et l’université.
Voilà qui explique beaucoup de choses sur la réussite de ce système de cours...Les étudiants « on line » s’avèrent souvent extrêmement motivés et brillants.
Soit un taux d'abandon de 90%... Et sans parler du taux d'échec.Par exemple, Udacity, start-up fondée par Sebastian Thrun professeur chercheur à Standford, a mis en ligne un cours de robotique initialement destiné à 200 étudiants de Stanford. Aucun d’entre eux n’avait obtenu la note maximale à l’examen alors que pour le même cours en ligne, 160 000 personnes se sont inscrites pour le suivre, 15 000 ont passé l’examen MOOC… et cette fois, 2 300 ont obtenu la note maximale !
C'est une bonne nouvelle pour ces étudiants-là, mais ils sont malheureusement bien rares.De nouvelles perspectives pour tous
Le phénomène n’a pas échappé aux recruteurs. Plusieurs étudiants d’Azerbadjian ou du Nigéria se sont vus proposer des offres d’emploi de la part des meilleures entreprises de la Silicon Valley suite à leurs exploits universitaires MOOC, et ce sans avoir quitté leur pays.
Les étudiants des "quartiers défavorisés" ne disposent pas d'un "accès facile à la formation" en France ?Dans nos pays occidentaux également, les MOOC représentent un formidable progrès en termes d’égalité des chances : qu’il s’agisse d’enfants ou de jeunes handicapés, de personnes isolées ou vivant dans des quartiers défavorisés, tous ceux qui ne disposent pas d’un accès facile à la formation pourront apprendre, progresser dans le domaine de leur choix, et ne plus subir leur situation.
Il y a peu de chance que les moocs permettent un "formidable progrès en termes d'égalité des chances"... A vrai dire, ce serait plutôt le contraire.
L'image, c'est effectivement ce qui résume la démarche.Les universités, de leur côté, sont de plus en plus nombreuses à rallier ce système, porteur en termes d’image et de rayonnement international. En France, à ce jour, seule l’Ecole Polytechnique a pour l’instant décidé de proposer certains de ses cours sur Coursera.
Nul doute que ce sera à leur avantage !Mais d’autres grandes écoles et universités françaises se préparent à rejoindre le mouvement.
Les petites universités, de leur côté, pourront faire progresser la qualité de leur enseignement en s’appuyant sur les MOOC des établissements prestigieux pour compléter leurs programmes.
Et même définir les programmes d'études, comme l'envisage Coursera.Les entreprises, enfin, pourront se bâtir des programmes de formation sur mesure, en sélectionnant les MOOC les plus pertinentes, partout dans le monde et mieux sélectionner leurs jeunes recrues.
Première nouvelle... Et comment ont fait les étudiants d’Azerbadjian ou du Nigéria "sans avoir quitté leur pays" ?Les problèmes à résoudre
Ce phénomène massif va rebattre les cartes au sein du monde de l’éducation et de la formation continue.
Certains enseignants ou établissements mettront sans doute en cause la qualité des cours dispensés et le sérieux des diplômes obtenus (même si les étudiants MOOC passent aujourd’hui leurs examens sous surveillance dans des centres d’examen spécialisés).
Tout est mieux dans le meilleur des mondes, donc.Les universités modestes, déjà fragilisées, risquent quant à elles de pâtir de cette concurrence accrue de la part des « stars ». Les start ups partenaires des universités devront, quant à elles, maîtriser leur croissance et se structurer.
Mais ces questions ne pourront pas freiner le développement des MOOC.
Quel lyrisme : et pourquoi pas la quatrième ? C'est vrai que jusqu'ici les connaissances n'étaient pas partagées, dans les université ou les bibliothèques publiques par exemple.Porteur d’un espoir extraordinaire, le phénomène évoluera sans doute, mais ne s’arrêtera pas : il annonce la Troisième révolution Industrielle, celle du partage du savoir.
Encore un qui aura gobé les moocs .
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