- Messages : 3
Les nouveaux élèves
- mdee
- Auteur du sujet
Moins
Plus d'informations
24 Mar 2012 10:19 #169
par mdee
Les nouveaux élèves a été créé par mdee
Bravo au professeur du lycée Chaptal !
Je voudrais ajouter au pot une petite expérience.
A la question "Qui a mis fin à l'Empire Romain ?" mon fils, 10 ans à l'époque, me répond après quelques instants d'hésitation : Ben Laden !
Outre l'énormité de la perle, l'intérêt de cette anecdote est qu'il avait une bonne moyenne en Histoire (14 ou 15).
Il m'a fallu du temps pour comprendre comment une telle contradiction était possible.
En y regardant de plus près, je me suis rendu compte qu'on ne le faisait travailler que sur des micro-sujets: une villa romaine, la technique des cathédrales, Saint-François d'Assise, etc...
Le fil de l'Histoire étant remplacé par des instantanés, ce sont ces images fixes qui sont notées et non plus l'ordre dans lequel on les place. Dès lors, l'élève est fondé à croire que ce que l'on attend de lui est la restitution fidèle du modèle et non sa mise en oeuvre dans une synthèse éventuellement fautive.
De la sorte, les moyennes sont meilleures et personne ne prend de risque, ni l'élève, ni le professeur.
C'est pourquoi je me demande si "pomper sur Internet" peut encore être considéré comme une fraude.
Aller chercher de la matière et la rapporter, même telle quelle, n'est-ce pas déjà un travail "personnel" ?
A côté du lamento omniprésent sur l'avenir de l'école dite de la République (mais elle serait de la monarchie ou de la tribu ça ne changerait rien) peut-être conviendrait-il de s'interroger sur ce malentendu, ou au contraire ce "bien entendu", relatif au travail personnel.
On n'attend pas la même chose de la dactylo et de l'ingénieur. Les élèves l'ont peut-être compris.
Pour que l'expérience du professeur de Chaptal soit complète il aurait fallu savoir quelle proportion d'élèves avait le sentiment d'avoir fait son travail, sincèrement bien sûr.
En fin de compte, le plus intéressant dans cette expérience est le pourcentage d'élèves qui N'ont PAS été sur Internet.
Environ 25%. Ce chiffre correspond plus ou moins à la proportion d'une classe d'âge qui entrait en sixième il y a... très longtemps !
Mais ceci renvoie au problème du collège unique et à la pédagogie qui va avec...
Je voudrais ajouter au pot une petite expérience.
A la question "Qui a mis fin à l'Empire Romain ?" mon fils, 10 ans à l'époque, me répond après quelques instants d'hésitation : Ben Laden !
Outre l'énormité de la perle, l'intérêt de cette anecdote est qu'il avait une bonne moyenne en Histoire (14 ou 15).
Il m'a fallu du temps pour comprendre comment une telle contradiction était possible.
En y regardant de plus près, je me suis rendu compte qu'on ne le faisait travailler que sur des micro-sujets: une villa romaine, la technique des cathédrales, Saint-François d'Assise, etc...
Le fil de l'Histoire étant remplacé par des instantanés, ce sont ces images fixes qui sont notées et non plus l'ordre dans lequel on les place. Dès lors, l'élève est fondé à croire que ce que l'on attend de lui est la restitution fidèle du modèle et non sa mise en oeuvre dans une synthèse éventuellement fautive.
De la sorte, les moyennes sont meilleures et personne ne prend de risque, ni l'élève, ni le professeur.
C'est pourquoi je me demande si "pomper sur Internet" peut encore être considéré comme une fraude.
Aller chercher de la matière et la rapporter, même telle quelle, n'est-ce pas déjà un travail "personnel" ?
A côté du lamento omniprésent sur l'avenir de l'école dite de la République (mais elle serait de la monarchie ou de la tribu ça ne changerait rien) peut-être conviendrait-il de s'interroger sur ce malentendu, ou au contraire ce "bien entendu", relatif au travail personnel.
On n'attend pas la même chose de la dactylo et de l'ingénieur. Les élèves l'ont peut-être compris.
Pour que l'expérience du professeur de Chaptal soit complète il aurait fallu savoir quelle proportion d'élèves avait le sentiment d'avoir fait son travail, sincèrement bien sûr.
En fin de compte, le plus intéressant dans cette expérience est le pourcentage d'élèves qui N'ont PAS été sur Internet.
Environ 25%. Ce chiffre correspond plus ou moins à la proportion d'une classe d'âge qui entrait en sixième il y a... très longtemps !
Mais ceci renvoie au problème du collège unique et à la pédagogie qui va avec...
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.