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"Ces 900 000 jeunes inactifs découragés de tout" (Le Monde)
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Ce n'est donc pas leur faute. Tout ça, c'est la faute à la société en général et à l'école en particulier.Ces 900 000 jeunes inactifs découragés de tout
Cesser de chercher du boulot à 22 ans, c'est effectivement très avisé.Lassana et Malik sont comme les voitures auxquelles ils sont adossés. A l'arrêt. Rencontrés sur le parking d'une barre de douze étages, à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise), les deux jeunes hommes (qui ont souhaité conserver l'anonymat) portent la même casquette noire et une semblable résignation. "Le boulot ? Je cherche plus à chercher", lance, bravache, Lassana, 22 ans.
Parce que l'école est responsable du marché de l'emploi ?En 3e, l'école l'a "jeté" sans s'inquiéter de son devenir.
A retenir le terme "jeter" : en fin de 3e tous les élèves peuvent obtenir une place dans un lycée général ou professionnel, même les moins travailleurs ou les plus perturbateurs (les avertissements et blâmes ne sont pas portés au dossier), pourvu qu'ils formulent des vœux conformes à leur niveau scolaire (et ce n'est pas faute de leur répéter pendant toute leur scolarité au collège l'importance du travail scolaire et de l'attitude en classe). Et même si ce n'est pas le cas, ils se voient proposer une formation, mais pas forcément celle qu'ils souhaitent. Les exceptions ? Les élèves absentéistes qui n'ont pas rempli leur demande de vœux en fin d'année ou les élèves exclus qui ne se présentent pas dans leur nouveau collège d'affectation...
J'ai pour ma part constaté que les élèves les plus perturbateurs pouvaient bénéficier d'une scolarité de quelques temps dans une classe-relais à petit effectif, avec une orientation prioritaire vers les filières les plus demandées.
Ou plutôt pas la place qu'il aurait voulue ou dans le lycée où il l'aurait voulu. Il se trouve que j'ai enseigné dans ce bassin comme professeur principal de 3e et que je connais assez bien la situation.Pas de place en lycée professionnel.
Comprendre que "cariste et soins à la personne" ne sont pas métiers dignes du "bravache" Lassana, qui mérite bien mieux.A la mission locale, il a eu droit à deux courtes formations. Cariste et soins à la personne. "Et puis rien. C'est mort pour toi si t'as pas de piston. Pour les jeunes des cités, y a que du travail de chien. Dans l'intérim, ils nous exploitent à fond. On se respecte, on est nés ici, on a été à l'école. On va pas ramasser la merde des gens comme nos parents."
C'est encore la faute de l'école s'il a abandonné en 2e année de BEP, sans doute. A noter que Malik a pris pour rien la place d'un autre dans un BEP très prisé dans ce bassin.Malik, lui, a arrêté en deuxième année son BEP électrotechnique et a cherché du travail pendant un an.
Par définition, dans l'intérim, personne n'est gardé en fin de mission."Là, c'est bon, c'est sorti de ma tête. Je fais deux-trois petits boulots chez les gens, au noir. L'intérim, j'ai lâché l'affaire, c'est deux semaines ; à la fin, ils te jettent comme un chien. Ça débouche sur rien. Et tu te retrouves là, sur le parking."
Sans lien de cause à effet...Comme Lassana et Malik, 900 000 jeunes de 15 à 29 ans n'étudient pas, mais ne cherchent pas pour autant du travail.
Car, dans de nombreux secteurs d'activité, on manque de main d'oeuvre. Mais ce n'est pas du travail comme le souhaiteraient Lassana et Malik.
Comprendre : un emploi qui leur convienne : bien payé, gratifiant, peu exigeant et proche. J'ai conduit moi-même, par la peau du dos, des élèves quasi-illettrés traînant des pieds à des stages de troisième (en retard, sans matériel), stages trouvés à leur place et où étaient valorisés des métiers attractifs (bons débouchés et bon salaires), qui leur tendaient les bras par l'apprentissage mais qui ne les intéressaient pas parce que trop manuels. Les élèves veulent la réussite professionnelle telle qu'ils la voient à la télévision : avec un bureau et un ordinateur portable.Ils ne croient plus, ou n'ont jamais cru, pouvoir trouver un jour un emploi.
Dans les deux exemples données, ce sont des jeunes non qualifiés. Car un diplômé d'électrotechnique trouve du travail facilement.Aussi inquiétante que méconnue, cette statistique, ce "presque million de jeunes à la dérive" qui se considèrent eux-mêmes inactifs, étaient récemment mis en lumière dans une note du Conseil d'analyse économique sur l'emploi des jeunes peu qualifiés.
bmo.pole-emploi.org/files_dl/2012/rap_BMO_2012.pdfQue font-ils de leurs journées ? " A 10 heures, les mères disent de nous lever, d'aller chercher du boulot, elles ont vu ci ou ça à la télé, raconte Malik. On leur dit que c'est mort, qu'ils racontent des conneries.
Sans commentaire.Nous, on est bien chez nos parents.
La vie c'est simple : il faut "attendre son tour" et quelqu'un va s'occuper de vous.On fait du sport, parce que des terrains de foot, ça, ils nous en font partout. On discute, on rigole, on est solidaires, sinon on péterait un câble. On tue le temps, on a pris l'habitude." Un jour, attendent-ils, ce sera leur "tour". Une soeur, un ami, leur trouvera un "piston".
C'est à dire au delà de la scolarité obligatoire."ILS NE SE PROJETTENT PAS"
Des jeunes "en perte de confiance dans les institutions censées les aider et qui ont intégré une espèce de fatalité de la précarité", comme les définit Joaquim Timoteo, chercheur à l'Institut national de la jeunesse. Etre d'un faible niveau éducatif, issu de l'immigration et d'un ménage à faible revenu ou vivre dans une région reculée sont autant de facteurs favorisant l'inscription dans le groupe plus large des NEET – dont 85 % n'ont pas dépassé le lycée...
Le chiffre est de 120.000 jeunes. Pourtant, avec le système actuel, il faut le faire pour ne pas décrocher un diplôme mais le naufrage de l'école est tel qu'elle ne parvient même pas à faire illusion. Dois-je seulement rappeler le niveau en expression écrite en fin de scolarité obligatoire ? www.laviemoderne.net/mirabilia/10-copies-non-conformes...45 % le collège.
Bon nombre des 150 000 jeunes qui sortent chaque année du système scolaire sans le moindre diplôme sont dépourvus des compétences et de l'estime de soi minimales pour faire bonne figure auprès d'un employeur.
De nouveau accusée, donc.Avec l'échec scolaire, ils sont entrés dans un rapport conflictuel aux institutions.
Didier Dugast voit passer à la mission locale de Melun-Sénart (Seine-et-Marne) qu'il dirige ces jeunes "en déshérence, résignés" venant non pour une recherche d'emploi, mais pour une urgence de santé ou de logement. "Ils sont passés dans la moulinette de l'éducation nationale.
Et l'école leur a fait croire que sans travail et sans effort ils pourraient réussir, en les faisant passer automatiquement d'un niveau à l'autre ou en les orientant vainement en seconde générale ou bien vers des filières professionnelles illusoires, comme "secrétariat" ou "comptabilité" au lieu de vraies filières professionnalisantes/qualifiantes ou vers l'apprentissage.Ils ont subi, n'ont pas appris à être acteurs de leur vie, ne se projettent pas.
Et la crise, c'est la faute de l'école ?Ils ne sont même pas dans la rébellion, ils ont compris qu'ils n'avaient pas d'avenir." Bien évidemment, la durée et l'ampleur de la crise sont pour beaucoup dans ce renoncement puisque aucune enquête sur les valeurs des jeunes ne montre de rejet du travail.
Quel BTS ?UNE VIE REPLIÉE SUR LE FOYER
A quoi bon se démener quand la probabilité de trouver est si faible, quand les parents, déjà, ont connu si longtemps le chômage, quand même le copain qui a décroché son BTS végète comme surveillant au collège et quand, sans diplôme, le Graal se limite à quelques jours d'intérim ?
Attendre du travail d'une mission locale, tout est là..."Pas mal baissent les bras, témoigne Malik Boufatah, à la mission locale de Blois . Ils restent en bas de chez eux. Ils pensent que la mission locale ne leur apportera rien, à part des emplois d'avenir.
Quand on pense que certains veulent que l'école ressemble à la société, ils oublient cet aspect impitoyable.Ils sont impatients, et tout prend trop de temps." Pas davantage de motivation pour l'inscription à Pôle emploi, qui ne leur vaudra aucune indemnisation – n'ayant jamais, ou pas suffisamment travaillé.
Des vies "en suspension", "circulaires", cloîtrés chez les parents, dont la sociologue de la jeunesse Cécile Van de Velde décrit la fréquence grandissante dans la France rurale et des périphéries urbaines comme une "forme de pathologie sociale". "Ils sont comme des bateaux, échoués. Conscients de la dureté des règles, ils se retirent du jeu. C'est une forme de résistance, de protection aussi."
Ça encore, c'est la faute de l'école ?Dans certaines familles, que suivent les volontaires d'ATD Quart Monde, cette vie de peu, repliée sur le foyer, est le seul modèle jamais connu. "Aides, colis alimentaires, survie au quotidien qui occupe toutes les pensées... Il n'est pas question de profiter, mais le travail n'apparaît pas comme possible."
"IL Y A RIEN POUR NOUS"
"C'est plus la peine qu'on y pense", dit Bernadette. Le visage au teint pâle, encadré d'une longue chevelure, le corps enveloppé d'un pull et d'un manteau trop grands pour elle, la jeune femme de 23 ans (qui a également souhaité garder l'anonymat) a effectué l'une de ses rares sorties de la semaine pour rejoindre les locaux d'ATD Quart Monde, dans son quartier de Fives, à Lille. "J'ai arrêté le CAP fleuriste au lycée pro parce que les filles se moquaient de mon apparence et me frappaient.
S'étonner ensuite de ne pas trouver d'emploi quand on arrête à un an du diplôme...
Personne n'est obligé de dire qu'il/elle a été en SEGPA au collège.Un an après, je suis allée à Pôle emploi. Parler aux gens, ça me bloque, j'ai toujours peur qu'ils me jugent. Quand je leur ai dit que j'étais en classe Segpa , au collège, ils n'avaient pas de travail pour moi.
Eh oui. Attendre, c'est difficile. Il faut tout, tout de suite.A la mission locale, ils m'ont proposé une mise à niveau. Fallait attendre un an." Bernadette n'y est pas retournée.
Le diplôme, il suffisait de l'avoir, dans le cas de Bernadette. L'école a donné sa chance à la plupart de ces élèves cités par "Le Monde" et ils ne l'ont pas saisie.Elle vit chez ses parents, eux-mêmes aidés par le Secours populaire. "J'écris ou je joue aux jeux vidéo avec papa ou mon frère. Lui, il a 24 ans, il a travaillé deux ans dans le maraîchage, maintenant il ne trouve plus. Faut des diplômes dans n'importe quoi. Il y a rien pour nous."
"Le Monde" eût été plus avisé de prendre pour exemple des élèves diplômés et confrontés au chômage parce que certains Bac Pros (peu nombreux mais concernant beaucoup d'élèves) ne préparent pas au monde du travail et scolarisent artificiellement des élèves.
Portrait d'une immaturité prolongée, en quelque sorte, confrontée à une frustration à laquelle elle n'était pas préparée.L'inactivité déclarée au moment précis de l'enquête emploi, qui établit la statistique, n'est ni forcément durable ni forcément dramatique, tempère Francis Vernède, sociologue à la mission régionale Rhône-Alpes sur l'exclusion. Elle peut être "un temps de latence pour se reconstruire". "Ces jeunes doivent passer du statut d'élève raté à celui de chercheur d'emploi émérite, selon l'injonction de l'Etat. Cela demande une maturité. Une jeune fille peut être dans ses histoires d'amour, un garçon devant sa PlayStation jusqu'à ce que se produise un déclic : rencontre, besoin d'argent..."
S'il y a une chose dont l'école est bien coupable, c'est de l'avoir entretenue en conscience.
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Voilà un "travail" qui paie bien sans trop de contraintes. Et c'est pas un boulot de "chien", ça.Madgyd, 25 ans, dealer de shit pour 1 700 euros par mois
La drogue est l’unique source de revenus de Madgyd. Il ne roule pas sur l’or mais reconnaît avoir choisi la vie facile.
Comme les jeunes interrogés par le "Monde".Madgyd a commencé à dealer à 16 ans. Au début, c’était pour s’acheter sa conso, puis payer les sorties. Il a aujourd’hui 25 ans.
C'est bon à savoir qu'il y a une déontologie chez certains dealers.« La majorité bosse mal et nous grille », juge-t-il, lui qui est exaspéré par ses « confrères » qui ne respectent pas le code de déontologie du « métier » : discrétion et sobriété.
Le smic, c'est 1430€. Mais pour le savoir, il faut travailler.La plupart d’entre eux sont des smicards, seuls les grossistes et les membres d’un réseau « go fast » gagnent des sommes astronomiques. Mais ça, c’est autre « métier ».
Revenus : environ 1 700 euros par mois
Comme la déontologie, je suppose.Madgyd écoule environs 200 grammes par mois. Le cannabis, ici, est de qualité dit-il, ce qui n’est pas le cas dans toutes les cités parisiennes.
C'est moi ou chaque plaquette lui rapporte plutôt 1400 ?La « plaquette » de 200 grammes de résine se négocie à hauteur de 600 euros.
Pour étendre sa marge au maximum, Madgyd ne vend qu’en petite quantité, des « 10 », des « 20 » (le prix des barrettes en euros). A dix euros le gramme, le calcul est simple : sur une plaquette de 200 grammes, notre investisseur-dealeur pourra espérer engranger 2 000 euros, somme à laquelle il faut soustraire le prix d’achat.
Chaque plaquette rapporte donc environ 1 700 euros. Sachant qu’il s’en écoule une par mois en moyenne, notre dealer reçoit « un salaire » net d’environs 1 700 euros par mois – pas loin du salaire médian des Français.
On aurait presque pitié, effectivement.Pas de quoi pavaner en Porsche-Cayenne dans les rues de Vincennes.
A quoi bon l'ambition, les diplômes ou le travail si on peut gagner le salaire médian sans trop se fatiguer ?Madgyd est inscrit au Pôle emploi mais il ne perçoit pas d’indemnité. Sans diplôme et sans ambition, son CV tient sur une ligne : équipier pendant trois mois pour une grande marque de fast-food.
Un vrai idéal républicain, effectivement.Ce n’est pas vraiment l’argent facile mais plutôt la vie facile que recherche notre dealer :
« Par rapport au taf, c’est le top ! Plus besoin de se lever, je ne bosse que le soir, un peu comme je veux. Je n’ai pas vraiment d’emploi du temps, du moment que je paie mes dettes, je suis tranquille. »
Même pas capable de vivre en autonomie.Dépenses fixes : 520 euros par mois
Participation aux charges : 200 euros par mois
Madgyd vit chez sa mère.
La fierté d'être dealer a ses limites. L'argent permet au moins d'acheter la fierté d'un faux travail, à défaut d'un vrai. C'est déjà ça.Comme l’immense majorité de ses « confrères » dans la cité, il lui fait croire qu’il fait, de temps en temps, « des chantiers » avec un ami d’enfance, histoire de justifier les quelque 200 euros qu’il lui ramène chaque mois pour l’aider à payer les charges.
Sa mère, aide-soignante, gagne moins que lui. Il avoue sa honte à l’idée d’évoquer les revenus de cette dernière : « Je sais c’est abusé, elle se lève tôt, elle finit tard, elle galère… »
La honte s'arrête à sa participation de 200€ par mois...
L'exemple de l'aîné est intéressant pour la sœur qui étudie en droit, effectivement.Madgyd est l’ainé de la famille. Son frère, qui est encore au lycée, et sa sœur, étudiante en droit, ne sont pas au courant de ses activités.
Car il est scrupuleux avec la loi et compte bien l'obtenir.Madgyd roule sur un scooter trafiqué qu’il retape tous les six mois. Il économise depuis peu pour s’acheter une voiture, même s’il n’a pas encore le permis.
Et sa mère dépense combien pour son plaisir personnel (enfin quand elle a le temps) ?Les dépenses fixes de Madgyd
Dépenses variables : environ 560 euros par mois
Hôtels, boîtes de nuit, restaurants : 200 euros par mois
Kebabs, repas à l’extérieur : 160 euros par mois
Jeux vidéo : 40 euros par mois
Alcool : 60 euros par mois
Vêtements : 100 euros par mois
La maturité, quoi.Même s’il gagne plus que sa mère, Madgyd vit encore comme un enfant. Nourri, logé, blanchi. Il dépense l’essentiel de son argent dans les jeux vidéo et en sorties dans les boîtes de nuit.
Eh oui, ça coûte tout ça. Mais moins que d'être autonome...« Pour draguer, il faut sortir et ça coûte de l’argent. Ensuite, faut boire des coups, et puis je ne peux pas ramener de femmes à la maison ! »
Ben oui, quand on n'a pas de travail avec des horaires contraints, c'est sûr.En plus des boîtes de nuit, il dépense donc des centaines d’euros en hôtel, restaurant et autres sorties « drague ».
Le reste de son argent, il le « crame », selon son expression, dans les fringues, les kebabs, les cigarettes et autres distractions du quotidien. « Faut bien passer le temps », se justifie-t-il.
Un vrai croyant, pieux et exemplaire.C’est à l’étranger que notre dealer dépense le plus gros de son argent. Tous les ans, avec plusieurs de ses amis, il part quinze jours dans le Sud de l’Espagne faire la nouba, la tournée des discothèques et des maisons closes. A cette occasion, il avoue qu’il dépense sans compter : il loue des grosses berlines, joue les flambeurs. « J’ai déjà passé 2 000 euros pendant les vacances », dit-il, même si ses dépenses compulsives amputent considérablement son budget du reste de l’année. Le jeune homme assume :
« Vaut mieux galérer un peu en revenant à la cité et s’éclater à volonté là-bas, en plus c’est le ramadan tous les étés en ce moment, je dépense rien ! »
Il ne va quand même pas cotiser pour tous ces assistés et s'humilier à faire la queue pour obtenir un emploi de "chien". Tout ça, c'est la faute à la société, à l'école etc.Madgyd n’a jamais payé d’impôt, il n’a jamais rempli de déclaration. Il a aussi renoncé aux rendez-vous Pôle emploi.
Comme on le comprend !Quand on l’interroge sur son avenir, il est sceptique. Il explique « ne pas vouloir faire ça toute sa vie », mais il n’a aucun projet pour le moment.
Bon courage.Il raconte ironiquement qu’avec son expérience dans la vente et la prospection, il lui sera toujours temps de se reconvertir dans le commerce.
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- Loys
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Franchement, 450€, c'est vraiment une aumône quand on peut se faire 1700€ facilement.
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On oublie les 800.000 qui restent ?
Je croyais que la dernière partie était déjà la partie dévolue à la Mission Locale ?la mission locale lui octroie une allocation équivalente au RSA et s'engage à lui proposer un accompagnement intensif, donnant lieu à des propositions régulières de formation ou d'emploi
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C'est une opération pilote au départ.Frist écrit: Pour 100.000 jeunes ?
Oui mais ils ne viennent pas (voir plus haut). Avec cette contrepartie peut-être viendront-ils...Je croyais que la dernière partie était déjà la partie dévolue à la Mission Locale ?
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Les 100.000, c'est le rythme de croisières, dans 3 ans.
Que c'est bon le jargon administratif.le jeune s'engage à suivre pas à pas les étapes du parcours qu'il construit avec les personnes qui l'accompagnent
Le jeune suivra de loin les étapes du parcours, comme il l'a toujours fait, et ce programme sera un grand succès.
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Ce n'est pas du jargon administratif. C'est du jargon politique. Aussi étrange que cela puisse paraître, ma grand tante, encarté au PS, y croit dur comme fer.Frist écrit:
Que c'est bon le jargon administratif.le jeune s'engage à suivre pas à pas les étapes du parcours qu'il construit avec les personnes qui l'accompagnent
Pour en savoir plus sur cette déontologie et ses différents avatars, je recommande "Le capital guerrier", de Thomas Sauvadet, livre tiré d'une thèse de sociologie.Loys écrit:
C'est bon à savoir qu'il y a une déontologie chez certains dealers.« La majorité bosse mal et nous grille », juge-t-il, lui qui est exaspéré par ses « confrères » qui ne respectent pas le code de déontologie du « métier » : discrétion et sobriété.
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