- Messages : 18192
"Culture de toujours, Jeunes d’aujourd’hui, Pédagogies d’autrefois" (Café pédagogique)
- Loys
- Auteur du sujet
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18192
Les Stéréotypes sur la jeunesse
Messagepar Benjamin » 14 Sep 2012, 19:16
Bonjour, Bonsoir, tout ça tout ça.
J'aimerais vous parlez des stéréotypes sur la jeunesse (nan, c'est vrai ?). Je trouve que notre génération (la plupart des gens de ce forum ont à peu près mon âge, donc je pense que je peux dire "notre", en disant que ça s'arrête vers les gens qui ont 18 ans) est un peu trop stéréotypée et critiquée par les 25-30 ans ou les 50-60 ans ._.
On entend des "jeunes d'aujourd'hui" :
-Qu'on a aucune culture (j'ai vu qu'on devait ouvrir Wikipédia pour savoir qui était Geniève de Fontenay. )
-Que la musique qu'on écoute n'a aucun sens par rapport à celle d'avant (plus particulièrement par les gens plus vieux. Personnellement j'apprécie pas trop les genres de musique sans paroles, ce qui est quand même trop "à la mode", ou les trucs trop mixés, et même si il est vrai que j'apprécie plus particulièrement la pop-rock actuelle, je peux très bien écouter du Queen, les Beatles, les Rolling Stones etc...)
-Qu'on écrit n'importe comment, pareil ça, le langage sms est de plus en plus décrié, ça a un peu été comme une mode, maintenant ça mais sinon, les profs de français disent que ça n'a eu aucun impact sur notre orthographe en cours
-Que nous sommes fainéants, flemmard, euh j'ai envie de dire que chaque génération dit ça de l'autre, nos grand-parents disaient à nos parents qu'ils en faisaient plus à leurs âges, et on nous le dit maintenant, c'est un peu un cycle quoi.
-Que le niveau baisse à l'école, mhm, je pense pas que les programmes soient de plus en plus faciles, si c'est le cas c'est l'éducation nationale, ensuite je vois pas pourquoi le niveau baisserait. (je trouve d'ailleurs que certaines personnes qui disent ça, n'écrivent peut-être pas en langage sms mais font énormément de fautes)
Bref, et vous vous en pensez quoi ?
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18192
Comprendre donc que Platon déjà était un réactionnaire "pédophobe" pour reprendre la sympathique terminologie de M. Longhi. Sauf que :Avec quelle culture faut-il cultiver les jeunes ?
Quatre cents ans avant notre ère, si l’on en croit Platon : les pères laissaient faire les enfants, les fils ne tenaient pas compte de leurs paroles, les maîtres tremblaient devant leurs élèves et préféraient les flatter, finalement les jeunes méprisaient les lois parce qu'ils ne reconnaissaient plus au-dessus d'eux l'autorité de rien ni de personne…
1) Ce n'est pas Platon qui donne ainsi son opinion, mais le personnage de Socrate dans La République, dans une discussion sur les différents régimes politiques et leur dégénérescence, de l'aristocratie à la tyrannie.
2) Il ne s'agit pas d'une considération sur l'époque contemporaine de Socrate, et donc d'un témoignage historique comme le suppose M. Longhi, mais d'une réflexion politique générale sur la tyrannie. Le présent qu'il emploie est un présent de vérité générale, et non un présent d'énonciation. Socrate ne fustige donc pas la jeunesse en général, ni même la jeunesse de son époque, mais la jeunesse des sociétés qui se précipitent dans la tyrannie. Il n'y a ici aucun stéréotype de la jeunesse.
3) Enfin Socrate fustige non pas la jeunesse, comme voudrait le faire croire M. Longhi, mais la société toute entière : "les anciens, s'abaissant au niveau des jeunes, se gavent de bouffonneries et de plaisanteries, imitant les jeunes pour ne pas paraître désagréables et despotiques."
Bref M. Longhi fait au moins trois graves erreurs d'interprétation du texte platonicien, qu'il ne cite d'ailleurs - pour la commodité de sa démonstration - que sous une forme très dégradée et totalement contradictoire ("les pères laissaient faire les enfants, les fils ne tenaient pas compte de leurs paroles"). Le texte de Platon est bien plus cohérent ( en grec ancien ici ) :
[Adimante] Oui.
Et c'est ce même désir insatiable de la richesse et l'indifférence à l'égard de tout le reste induite par le souci de gagner de l'argent qui l'ont conduite à sa perte.
C'est vrai, dit-il.
Eh bien, ce que la démocratie définit comme bien, n'est-ce pas un désir insatiable à son égard qui la détruit ?
Mais dis-moi ce qu'elle définit ainsi.
La liberté, répondis-je. Cela en effet probablement, dans une cité gouvernée démocratiquement [562c], tu l'entendrais : que c'est ce qu'il y a de plus beau et que, pour cette raison, c'est seulement dans une telle cité qu'il convient qu'habite quiconque est par nature libre.
On entend en effet, dit-il, ce mot répété à tous bouts de champs.
Eh bien, dis-je, comme j'allais le dire à l'instant, ce désir insatiable d'elle et l'indifférence à l'égard de tout le reste, c'est cela qui fait changer ce régime et le prépare à avoir besoin de la tyrannie.
Comment ? dit-il.
Quand, me semble-t-il, une cité démocratique assoiffée de liberté [562d] a le malheur d'être dirigée par de mauvais échansons, et qu'elle s'enivre plus que de mesure d'elle à l'état pur, alors, si ses dirigeants refusent de filer doux et de lui laisser une totale liberté, elle châtie ceux qu'elle tient pour responsables, comme des meurtriers et des tenants de l'oligarchie.
Ils agissent en effet, dit-il, ainsi.
Et ceux, repris-je, qui obéissent aux dirigeants, elle les couvre de boue, les accusant de se livrer eux-même à l'esclavage et d'être des moins que rien, alors que les dirigeants qui se laissent diriger et les dirigés qui dirigent, aussi bien dans les affaires privées que publiques, elle les loue et les honore. N'est il pas alors inévitable que dans une telle [562e] cité la soif de liberté vienne à tous ?
Comment en serait-il autrement ?
Et qu'elle s'insinue, dis-je, mon très cher, jusqu'au plus profond des maisons et qu'en fin de compte il n'y ait jusqu'aux animaux en qui l'anarchie se développe ?
Que veux-tu dire ? demanda-t-il.
Que, répondis-je, le père s'habitue à devoir traiter son fils d'égal à égal et à craindre ses enfants, le fils s'égale à son père, n'a plus honte de rien et ne craint plus ses parents, parce qu'il veut être libre ; le métèque [563a] s'égale au citoyen et le citoyen au métèque, et la même chose pour l'étranger.
C'est bien ce qui se passe, dit-il.
À tout cela, dis-je, s'ajoutent encore ces petits inconvénients : le professeur, dans un tel cas, craint ses élèves et les flatte, les élèves n'ont cure de leurs professeurs, pas plus que de tous ceux qui s'occupent d'eux ; et, pour tout dire, les jeunes imitent les anciens et s'opposent violemment à eux en paroles et en actes, tandis que les anciens, s'abaissant au niveau des jeunes, se gavent de bouffoneries [563b] et de plaisanteries, imitant les jeunes pour ne pas paraître désagréables et despotiques.
C'est tout à fait ça ! dit-il.
Mais en fait, dis-je, le comble, mon très cher, de l'excès de liberté, tel qu'il apparaît dans une telle cité, c'est quand ceux et celles qui ont été achetés ne sont en rien moins libres que ceux qui les ont achetés. Et dans les relations des hommes avec les femmes et des femmes avec les hommes, le point où en arrivent l'égalité des droits et la liberté, nous étions près de n'en quasiment rien dire !
[563c] Pourquoi pas, pour citer Eschyle, dit-il, « dire ce qui nous est venu à la bouche à l'instant » ?
Bien sûr ! repris-je. Et c'est ainsi que je parle. À quel point les animaux qui sont au service de l'homme sont beaucoup plus libres dans une telle cité qu'ailleurs, c'est incroyable pour qui n'en a pas eu l'expérience. Car sans mentir, les chiennes, comme dit le proverbe, deviennent en tous points semblables à leur maîtresses, et les chevaux et les ânes, habitués à aller en tout librement et fièrement, heurtent à tout instant dans la rue les passants qui ne s'écartent pas ; et tout [563d] devient ainsi gavé de liberté.
C'est, dit-il, mon propre rêve que tu me racontes là ! Car je subis bien souvent de telles mésaventures quand je vais à la campagne.
Et le résultat, dis-je, de tous ces abus accumulés, tu le conçois, c'est qu'ils rendent l'âme des citoyens si délicate qu'à l'approche de la moindre apparence de servitude, ils s'irritent et ne peuvent le supporter. Et tu sais bien qu'au bout du compte, ils n'ont plus cure des lois écrites ou non écrites afin de n'avoir jamais [563e] nulle part à supporter de maître.
O combien, dit-il, je le sais !
Eh bien, dis-je, mon très cher, tel est le beau et vigoureux commencement duquel naît la tyrannie, ce me semble.
Plutôt peu que prou compte tenu de l’inexactitude de la citation.Peu ou prou, on croirait lire du Finkielkraut écrit deux millénaires après Jésus-Christ
Du coup M. Longhi ne serait-il pas en train de développer un stéréotype sur l'âge adulte ?
L'autorité du prêtre ou de l'auteur ne sont pas évoqués par Socrate......il y avait l’autorité du prêtre, il y avait l’autorité du maître, il y avait l’autorité de l’auteur, tous ces sur-moi sont engloutis dans le grand pêle-mêle numérique.
S'agissant de l'autorité de l'auteur, elle est effectivement engloutie dans un projet comme celui de Wikipédia.
Quelle idée aussi, qu'un auteur (auctor) ait la moindre autorité (auctoritas) ! Hâtons-nous de découvrir l'auteur moderne, c'est-à-dire n'ayant aucune autorité !Certains prônent donc le retour à des fondamentaux éducationnels qui naguère ont fait leurs preuves.
On pourrait tout aussi bien considérer ceux qui nient l'importance de la pédagogie, les constructivistes et socio-constructivistes par exemple, comme des rétro-pédagogues.Ces rétro-pédagogues donnent un sens à la vie des jeunes...
Prêtre et instituteur, même combat !...mais c’est un sens giratoire qui atteint un summum dans l’éducation religieuse quand elle développe une logique implacable ; par exemple : Qu’est-ce que pécher sinon prétendre … disposer de nous-mêmes… C’est le refus de notre condition de dépendance .
La culture n'est pas un produit standardisé.Y a-t-il une culture scolaire ?
L’éducation nationale n’a pas de définition officielle de la culture. Sans une telle précision comment évaluer le bagage culturel que devrait posséder un élève ?
C'est à un "illettrisme" au sens propre que doit faire face l'école, et pas seulement à un manque de culture.Le serveur Spinoo consacré aux parutions officielles, décline le terme plus de cent vingt mille fois : culture générale, culture technique , culture commune , cultures d’origine. Il arrive même que la culture générale désigne une simple matière d’examen avec ses attributs standard (référentiels, notation, épreuves et devoirs).
La reconnaissance d’un illettrisme propre aux collégiens scolarisés depuis leur prime enfance a poussé Jack Lang dès 2002, à faire identifier une culture scolaire commune optimale.
C'est vrai : j'enseigne la littérature à la seule fin de permettre la reproduction des élites.Les polémiques de l’époque s’organisaient autour de deux axes. D’une part, les partisans présentaient cette culture comme un seuil de connaissances irréductible pour chaque citoyen ; comme une sorte de rempart face à la sous-culture des cités (banlieues, ghettos). D’autre part, les adversaires de la culture scolaire commune l’accusaient d’être un SMIC de l’instruction susceptible de stigmatiser les élèves des couches défavorisées à qui on le destinait in extremis avant une sortie définitive du système éducatif. Parallèlement, des critiques de toutes sortes renvoyaient dos à dos les deux camps en notant que toute culture scolaire restait déconnectée de la réalité du monde (notamment professionnel) et que sa genèse même la condamnait à n’être qu’une vulgaire convention ayant seulement son utilité intestine pour sélectionner les élèves les plus orthodoxes.
C'est bien résumé. Un exemple parmi d'autres : "Un cas D'Col du numérisme" ...Faire taire les élèves pour les cultiver…
Paul Ricœur a publié dans Esprit en 1955 la phrase suivante : Qu'est-ce que je fais quand j'enseigne? Je parle (..). La parole est mon travail, la parole est mon royaume. Et Finkielkraut ajoute : Aujourd'hui que dit-on au prof ? Tais-toi. Fais parler les élèves ou fais-les pianoter devant un écran. Accueille les intervenants extérieurs bien plus marrants que toi (…) Bref, mets fin au règne de la parole professorale.
Cette affirmation est d'un grotesque achevé (voir les programmes officiels cités plus bas)...Quel statut l’École confère-t-elle à la parole des élèves ? Le plus souvent elle la signale comme un péril...
C'est effectivement ce qui arrive quand la parole n'est pas encadrée.... les élèves parlent à tort et à travers (bavardages), échangent des moqueries, profèrent des invectives à l’encontre des professeurs…
Et voilà comment un nouveau pédagogue caricature l'école. Bien sûr que les élèves, lorsque l'enseignant parle, doivent l'écouter en silence : ils devraient l'écouter dans le bruit ? Mais ce qu'oublie évidemment d'ajouter Gilbert Longhi, c'est qu'il n'existe aucun cours ou presque où un professeur ne donne la parole à ses élèves.Dans la culture scolaire standard, la conduite normale des élèves consiste à écouter l’enseignant en silence.
Alors que Gilbert Longhi estime qu'un élève doit pouvoir parler quand il le veut.Aux origines de l’enseignement obligatoire, la pédagogie « Jules Ferry » estime qu’aucun élève ne doit parler sauf s’il est sollicité par l’instituteur.
Et quand les élèves sont vingt, trente ou presque quarante, le résultat est très profitable aux élèves. Et ne parlons pas des publics difficiles où la prise de parole vise systématiquement à empêcher le cours de se dérouler.
Nouvelle caricature : faire réciter un élève est tout sauf lui donner la parole.Parfois la parole des élèves devient une opportunité didactique par exemple sous forme de récitation par cœur, ou de répétition en chœur.
De plus, dans la vie collective de la classe, la contention de celui qui parlerait trop prend un sens républicain puisqu’il s’agit de répartir équitablement la parole entre tous les élèves. Donc, on fait taire ce qui ont des choses à dire au motif que d’autres pourraient également avoir à s’exprimer… L’interdiction de parler en classe est donc citoyenne.
Troisième caricature : demander à un élève de modérer sa prise de parole au profit des autres, c'est le "faire taire". Et distribuer la parole, c'est "interdire de "parler".
Conclusion implicite de cet article : la répartition ordonnée de la parole en classe et l'écoute (pour le maître mais aussi pour les autres élèves, ce qu'oublie de préciser Gilbert Longhi) sont des exigences réactionnaires. Un élève doit pouvoir "s'opposer violemment [...] en paroles et en actes" pour reprendre l'expression de Socrate.
Que propose donc M. Gilbert Longhi ?
Puisse-t-il venir donner l'exemple dans des classes difficiles !
Et quel rapport avec la question initiale ("Avec quelle culture faut-il cultiver les jeunes ?") ?
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18192
DEVENIR ÉLÈVE
L’objectif est d’apprendre à l’enfant à reconnaître ce qui le distingue des autres et à se faire reconnaître comme personne, à vivre avec les autres dans une collectivité organisée par des règles, à comprendre ce qu’est l’école et quelle est sa place dans l’école. Devenir élève relève d’un processus progressif qui demande à l’enseignant à la fois souplesse et rigueur.
Vivre ensemble : apprendre les règles de civilité et les principes d’un comportement conforme à la morale
Les enfants découvrent les richesses et les contraintes du groupe auquel ils sont intégrés. Ils éprouvent le plaisir d’être accueillis et reconnus, ils participent progressivement à l’accueil de leurs camarades.
La dimension collective de l’école maternelle est une situation favorable pour que les enfants apprennent à dialoguer entre eux et avec des adultes et à prendre leur place dans les échanges. Ceux-ci doivent être l’occasion, pour les enfants, de mettre en œuvre les règles communes de civilité et de politesse, telles que le fait de saluer son maître au début et à la fin de la journée, de répondre aux questions posées, de remercier la personne qui apporte une aide ou de ne pas couper la parole à celui qui s’exprime.
Une attention particulière sera apportée aux fondements moraux de ces règles de comportement, tels que le respect de la personne et des biens d’autrui, de l’obligation de se conformer aux règles dictées par les adultes ou encore le respect de la parole donnée par l’enfant.
... ou du cycle des apprentissages fondamentaux : www.education.gouv.fr/bo/2008/hs3/programme_CP_CE1.htmÉchanger, s’exprimer
Les enfants apprennent à échanger, d’abord par l’intermédiaire de l’adulte, dans des situations qui les concernent directement : ils font part de leurs besoins, de leurs découvertes, de leurs questions ; ils écoutent et répondent aux sollicitations. Ils nomment avec exactitude les objets qui les entourent et les actions accomplies. Progressivement, ils participent à des échanges à l’intérieur d’un groupe, attendent leur tour de parole, respectent le thème abordé.
1 - Langage oral
Au cycle des apprentissages fondamentaux, les élèves continuent leur apprentissage du langage oral : respect de l’organisation de la phrase, expression des relations de causalité et des circonstances temporelles et spatiales (pourquoi ? quand ? où ?) ; utilisation plus adéquate de la conjugaison, emploi d’un vocabulaire de plus en plus diversifié ; prises de parole de plus en plus longues et mieux organisées, dans le respect des sujets traités et des règles de la communication.
... ou du cycle des approfondissements : www.education.gouv.fr/bo/2008/hs3/programme_CE2_CM1_CM2.htm
.... ou au collège en français : www.education.gouv.fr/cid22117/mene0816877a.html1 - Langage oral
L’élève est capable d’écouter le maître, de poser des questions, d’exprimer son point de vue, ses sentiments. Il s’entraîne à prendre la parole devant d’autres élèves pour reformuler, résumer, raconter, décrire, expliciter un raisonnement, présenter des arguments.
Dans des situations d’échanges variées, il apprend à tenir compte des points de vue des autres, à utiliser un vocabulaire précis appartenant au niveau de la langue courante, à adapter ses propos en fonction de ses interlocuteurs et de ses objectifs.
IV. L’expression orale
Tout au long des quatre années de collège, un véritable apprentissage de l’oral se construit en classe de français. Il se fonde sur la pratique d’échanges, de débats, sur l’expression d’émotions et de réflexions personnelles. Il passe aussi par la reformulation de la pensée des autres. C’est à ce titre que le travail de l’oral aide à l’acquisition des compétences définies dans les piliers 6 et 7 du socle commun de connaissances et de compétences (« Les compétences sociales et civiques » ; « L’autonomie et l’initiative ») et contribue à faire du collège une école d’ouverture à l’autre et de tolérance. Sous la conduite du professeur, les élèves prennent la parole fréquemment, avec mesure et de façon organisée. Le professeur veille à ce qu’ils s’expriment avec clarté et précision, dans un niveau de langue approprié. Il les encourage régulièrement à expliciter leur pensée et à se soucier d’être compris de leur auditoire. Il crée des situations propices à un véritable échange entre eux.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.