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"Plagiat et copier-coller : Que faire ?" (Café Pédagogique)
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Pourquoi s'en plaindre : c'est "un geste poétique et pédagogique" , d'après le Café Pédagogique lui-même.Plagiat et copier-coller : Que faire ?
Pas sur La Vie moderne...S'il a fait l'objet d'études universitaires dans l'enseignement supérieur, le plagiat est nettement moins connu dans l'enseignement scolaire.
Comment se fait-il que ce phénomène soit apparu ? Laissez-moi réfléchir. :scrDora Dussurgey, Crdp de Lyon, propose dans Savoirs CDI, un site pour les professeurs documentalistes développé par le Cndp, un intéressant dossier qui met en évidence le phénomène et pose la question des réponses.
"Force est de constater que le milieu universitaire n'est pas le seul à subir les conséquences de ces mauvaises pratiques : collégiens et lycéens s'adonnent également aux joies du copié-collé, prenant de ce fait de bien mauvaises habitudes dès leur entrée en 6ème", écrit Dora Dussurgey.
Le copier-coller est un problème distinct de celui du plagiat. Copiez un résumé d’œuvre depuis Wikipédia n'est pas du plagiat, puisqu'il s'agit de ressources libres.En effet, quand on demande aux collégiens s'ils sont capables d'expliquer ce qu'est le copié-collé, 71,4% des élèves de 6ème et 80% des élèves de 4ème répondent par l'affirmative. En revanche, seulement 3,5% des élèves de 6ème (33,3% pour les élèves de 4ème) sont capables d'expliquer ce qu'est le plagiat. Lorsque ce sont des lycéens qui sont interrogés, 93,7% des élèves de seconde savent ce qu'est un copié-collé ainsi que 97% des élèves de terminale. Pour ce qui est du plagiat, 50% des élèves de seconde connaissent partiellement cette notion et 73,4% des élèves de terminale sont capables de l'expliquer. La proportion de devoirs déclarés copiés collés passe de 36% en 4ème à 3% en terminale.
Interdire, c'est mauvais pour un enfant : ça peut lui causer d'irréparables traumatismes, en plus de lui indiquer ce qui est bon et ce qui ne l'est pas.Comment lutter contre le phénomène ? " Sensibiliser les élèves à la notion de plagiat devient une évidence, leur interdire purement et simplement le « copié-collé » n'est pas la solution", écrit-elle.
Une fois "sensibilisés", nul doute qu'ils n'auront plus aucune envie de s'y livrer..."Plutôt que de jouer au gendarme à longueur de temps, sans doute est-il préférable de lutter en amont en sensibilisant nos élèves le plus tôt possible au problème...
Ce qui n'a pas grand chose à voir avec le geste de copier-coller. Un bon plagiaire ne copie-colle pas. Ou - pour le dire autrement - le copier-coller est le degré zéro du plagiat, ce qui indique bien où nous sommes : de moins en moins capables de frauder intelligemment, c'est dire...Que ce soit pour une recherche ponctuelle, ou dans le cadre d' IDD, de TPE, en ECJS, dans le cadre de la validation du B2i, les occasions de travailler autour des notions du droit d'auteur, des images libres de droit et donc de la notion de plagiat sont nombreuses".
On cherchait la cause de ce phénomène déplorable : elle apparaît enfin. Ce n'est pas l'accessibilité si tentante des ressources numériques, bien sûr, ou la paresse intellectuelle des élèves. La faute en revient entièrement à l'institution scolaire !Elle plaide ainsi pour une formation documentaire des élèves (et aussi des enseignants) qui est sans doute bienvenue.
Est-elle suffisante ? Probablement pas. Si le copié-collé prend autant d'importance cela tient aussi au volume du travail donné à la maison, généralement sans coordination entre les disciplines, par rapport à son utilisation en classe.
De fait : s'il n'y avait pas de travail à la maison, il n'y aurait pas de copier-coller. Enfin... On peut aussi copier-coller en classe, avec un bon smartphone. :transpi
Les professeurs "incitent" donc au copier-coller. C'est une honte !Autant de travaux simplement contrôlés mais pas réellement réinvestis en cours, ou alors simplement sous la forme de la correction collective, incite au copié collé sur Internet et aussi à la recopie des travaux des camarades.
Eh bien certains ne réfléchissent pas bien loin. Ou plutôt, comme il convient à leur credo, à savoir la suppression du travail scolaire à la maison.IL n'y a pas que la question de la formation aux usages d'Internet qui est posée, même si celle-ci est importante. Ce qui est en question ce sont aussi les pratiques d'évaluation, le fonctionnement du modèle scolaire, le contenu des examens. Encore une fois, Internet nous invite à réfléchir sur les routines scolaires.
Que M. Jarraud se rassure : les professeurs doivent de plus en plus renoncer au travail à la maison devant cet état de fait navrant. Ce qui ne fait que favoriser un peu plus ceux qui le sont déjà. Un beau progrès que l'on doit au numérique.
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