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"Le millefeuille et l’Education" (Libération)
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Inégalités évidentes mais un peu de lecture s'impose : www.laviemoderne.net/grandes-autopsies/6...le-livraison-de-pisaLes derniers résultats de l’enquête Pisa de l’OCDE dressent le portrait d’une école française peu performante, où l’écart s’accroît entre les élèves les plus faibles, de plus en plus nombreux, et les meilleurs, dont l’importance numérique se réduit. De plus, le recrutement social de nos élites se rétrécit. Notre école est devenue la plus inéquitable de l’ensemble des pays développés...
Merci les nouvelles pédagogies !...celle où les résultats et les parcours des élèves dépendent le plus de leur inscription sociale.
Curieux exercice de réécriture historique. La filière du collège n'était "élitiste" que par sa fermeture, pas par ses exigences, lesquelles se sont évertués depuis à s'adapter à cette massification, avec les merveilleux résultats que l'on constate. Les exigences du collège actuel n'ont rien d'élitiste.Cette dérive a une origine : la mise en place en 1975 du collège unique sur les bases pédagogiques et éducatives de la filière alors la plus élitiste, celle des premiers cycles des anciens lycées. Cette massification (accès de tous à l’école) sans démocratisation (accès plus juste à la réussite scolaire) a fait de l’école française une école oligarchique de masse. Le coût social et économique de ce gâchis est considérable.
La troisième "rupture" supposée est assez brumeuse. La première est abusive puisque les programmes du secondaire sont conçus en articulation avec les programmes du primaire. Quand à la deuxième, ce n'en en aucune façon un problème pour les élèves qui s'habituent très bien, de par leur âge, à plusieurs enseignants.Diverses études permettent de repérer deux facteurs principaux à cette dérive. D’une part, une ségrégation sociale et ethnique croissante entre les établissements, accentuée en 2007 par l’assouplissement de la carte scolaire. D’autre part, la triple rupture représentée par le passage de l’école primaire au collège : rupture cognitive d’abord (discontinuité des programmes, qui ne répondent pas à la même logique), pédagogique ensuite (passage brutal d’un maître polyvalent à dix professeurs spécialisés) et éducative enfin (au collège, délégation de l’éducation à des personnels spécialisés extérieurs à la classe).
Et si le problème n'était pas la "rupture", mais le passage automatique au collège n'ayant pas le niveau minimum en lecture par exemple ? La "rupture" permet de ne pas parler des vrais problèmes.
C'est totalement faux : www.education.gouv.fr/cid66526/pirls-201...tion-de-l-ecole.htmlDivers travaux de chercheurs montrent que l’école primaire accentue peu les inégalités sociales, voire les réduit.
Eh oui, c'est la notation qui est décourageante, pas le niveau des élèves ( voir ces copies de fin de troisième ).Le collège en revanche a un fonctionnement plus inégalitaire, tant par la pédagogie déployée (pensons au système d’évaluation, particulièrement décourageant pour une majorité d’élèves)...
Il est vrai que supprimer la notation permettrait de ne plus avoir d'indication de niveau !
L'élitisme consisterait à interdire ces choix aux élèves défavorisés, ce qui n'est pas le cas.... que par des processus de choix (options, classes européennes et autres) et d’orientation qui avantagent systématiquement les élèves socialement favorisés.
Face à un héritage comparable (un enseignement primaire de masse centré sur l’acquisition de compétences et de savoirs fondamentaux, suivi d’un enseignement secondaire organisé par disciplines universitaires...
Eh bien n'est-il pas question de conduire 50% d'une génération en licence ?....disjointes et tourné vers l’enseignement supérieur)...
Dans quels pays ce "succès" est-il constaté exactement ? On ne le saura pas......une majorité de pays européens a entrepris depuis vingt ans, et avec succès...
C'est sûr qu'en ayant supprimé le travail à la maison et la notation dans le primaire on a tout fait pour organiser une belle "continuité"....de fusionner ou de rapprocher ses écoles primaires et son premier cycle secondaire, et d’instaurer une plus grande continuité dans les contenus enseignés et les démarches pédagogiques.
Primariser le collège, c'est effectivement l'objectif désormais des syndicats supposés "réformistes". C'est vrai qu'en renonçant à l'exigence élitiste du collège, la réussite est à portée de main.En France, ce projet de rapprochement entre l’école primaire et le collège, souvent présenté par les experts sous le nom «d’école du socle», vise un objectif profondément républicain : faire réussir les élèves qui échouent dans leur scolarité obligatoire et qui sont presque exclusivement issus des classes sociales défavorisées, tout en assurant le progrès de tous et la promotion d’une élite plus nombreuse car plus large.
La réforme, mais progressivement et sans le dire.C’est ce qu’a commencé à entreprendre le ministre de l’Education nationale avec la loi sur la refondation, qui prévoit d’une part la mise en place de réseaux constitués de chaque collège et des écoles de son bassin de recrutement, pilotés par un conseil commun, et de l’autre, un cycle d’enseignement commun regroupant les trois classes de CM1, CM2 et 6e.
Voir ce fil de discussion : www.laviemoderne.net/veille/les-nouvelle...au-cycle-cm1-6e#7059
Mais non, voyons. Les orientations impulsées par ces syndicats ont permis à la France d'avoir son système scolaire actuel !Cette orientation rencontre diverses oppositions : celle de la droite bien sûr, attachée à une vision élitiste et malthusienne de l’enseignement secondaire ; celle aussi d’une certaine élite intellectuelle et culturelle, pour laquelle ce rapprochement réveille les vieilles peurs de «primarisation du secondaire» et de «baisse de niveau» des meilleurs élèves.
Ce qui est aberrant puisque le collège c'est le secondaire et le lycée c'est le secondaire.Si l’on n’y prend garde, c’est cette vision de l’école qu’une décision de rattachement des collèges et des lycées à la même collectivité pourrait définitivement conforter : une vision rétrograde d’un «secondaire unifié»
Mais non, puisqu'il y a désormais l'orientation choisie !...maintenant le collège dans son rôle d’antichambre de la sélection opérée en lycée...
Et puis c'est vrai qu'on ne s'est pas fixé comme objectif que tous les élèves aillent au Bac.
L'égalité, mais par le bas.... une vision élitiste d’une «continuité collège - lycée» coupant en deux l’école obligatoire pour affaiblir la dynamique égalitaire du socle commun.
Ah en plus : la fin de l'éducation nationale, donc.L’intérêt de notre pays est de poursuivre la politique éducative progressiste amorcée, et donc d’associer l’école primaire et le collège dans la même gestion locale.
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Un petit lien à ce propos :L’intérêt de notre pays est de poursuivre la politique éducative progressiste amorcée, et donc d’associer l’école primaire et le collège dans la même gestion locale.
www.anpad.fr/pages/assets/files/infolio%.../ANPAD-infolio_6.pdf
Extrait page 5 :
Voilà qui a le mérite de la franchise. A noter que l'extrait en question n'est pas tout récent (il date des années 2000).L’emploi culturel au sein des Collectivités Territoriales
Le cadre d’emploi culturel a un régime un peu particulier dans la Fonction Publique Territoriale selon qu’on l’aborde sous l’angle administratif ou artistique.
• Les Collectivités Territoriales assurent le recrutement et la rémunération du professeur, mais les autorités de tutelle « artistique » seront les Ministères de la Culture et de l’Éducation Nationale.•
L’École où enseigne l’Artiste recruté s’inscrit dans le contexte élargi d’une ville ou d’une communauté urbaine, au sein d’une multiplicité des services (Techniques, espaces Verts...). Il est important de bien saisir ces rapports et la notion de «Service Public» afin de resituer les missions des professeurs d’Enseignement Artistique ; les collectivités Territoriales assurent le relais de l’Etat, mais ont des attentes locales. Les choix sont faits par les élus en fonction de leurs priorités.
Toute ressemblance avec un processus en cours à l'EN (et en particulier concernant le primaire) ne saurait être que purement fortuite...
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- Loys
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J'aime pour ma part beaucoup la façon dont le "Café pédagogique" du 14/02/14 présente cet article : "L'Unsa et le Sgen inquiets de la régionalisation des collèges".
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