Les fausses bonnes idées pédagogiques

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Bonjour Averroès ou plutôt Averoès !
Est-ce par modestie que vous avez omis un "r" à votre pseudonyme emprunté ?
Votre billet est écrit dans une langue sans légèreté et à l'élégance surannée. Ce n'est pas un reproche, mais un constat. L'époque promouvant l'oralité, même à l'écrit, nous ne sommes plus guère coutumiers d'une telle prose.
Nonobstant ce détail, j'adhère personnellement à votre analyse des mirages pédagogiques.
Sur l'apprentissage par le jeu, votre critique est imparable. Le transfert des compétences et le travail sur la métacognition sont en effet plus chatoyants sur le papier qu'in concreto.
Quant à la différenciation, alternative théorique à une personnalisation impossible dans des classes trop chargées, il en va de même : l'idée brille davantage en théorie qu'en pratique. Les exemples de parcours différenciés que j'ai pu glanés sur internet me convainquent que deux élèves avec des questionnements différents ne développent pas les mêmes apprentissages.
Je me permets une remarque sur l'interdisciplinarité : vous eussiez pris un exemple un peu moins loufoque, que la critique en eût été tout aussi pertinente. Cela étant, il est d'autres exemples tout aussi saugrenus que le vôtre qui traînent sur internet.
In cauda venenum, je ne puis qu'applaudir à votre chute puisqu'elle rejoint littéralement la mienne, dans ce billet déjà ancien :
www.laviemoderne.net/mirabilia/115-la-pedagogie-nutella
Merci pour ce billet richement doté en références. Vous maniez le rasoir d'Ockham avec brio.

Bonjour JC.
Tout en vous remerciant pour les amabilités exprimées, je ne puis m'empêcher à mon tour de saluer les remarques pertinentes de votre billet (La pédagogie Nutella). À cet égard, je trouve particulièrement juste votre charge contre le tropisme des cénacles du pouvoir ministériel et de ses "satellites" envers le "catéchisme pédagogiste" et la surdité dogmatique de ce dernier à l'égard des arguments développés par les doctrines adverses (<< mais ses zélateurs ont l’oreille des ministres de l’Éducation ou de leurs conseillers... >> ou encore, << Que vaut une science qui s’interdit d’examiner les arguments de ses détracteurs ? >>
Concernant mon pseudo, vous avez raison de relever que l'absence de ce "r" est une marque d'humilité. La même explication vaut pour la présence du "a" minuscule. Et le choix de ce pseudo, loin de traduire une prétention à l'imitation du philosophe, se veut une simple revendication d'une toute petite filiation intellectuelle vis-à-vis du grand penseur ; une sorte d'atavisme intellectuel lui rendant constamment hommage. Il en résulte de ma part une propension à le considérer comme le Kant de la philosophie arabo-islamique, de par sa magistrale synthèse rectificative des errements relatifs à la pensée des philosophes qui l'avaient précédé (notamment, Al-Fârâbî, Avicenne et Al Ghazali), une sorte de "critique de la raison pure" à laquelle il avait donné corps dans son célèbre ouvrage << Incohérence de l'incohérence">>.
Par ailleurs, sur l'interdisciplinarité, si votre remarque concerne l'expérience proposée, le but de celle-ci consiste simplement à montrer l'absurdité de l'idée d'un apprentissage concomitant de plusieurs choses. À idée folle réponse folle, en somme.
Bien à vous.

Averoes, votre billet est très long et l'actualité des langues anciennes ne m'a pas laissé le temps de le lire. J'y viendrai !

Bonjour Loys.
Merci pour l'intérêt que vous portez pour cette modeste réflexion. J'espère que la longueur du billet n'est pas perçue comme un simple brassage de vacuités génératrices d'ennui.
Bien à vous.