- Messages : 18196
"Confiance, coopération et autonomie : pour une école du XXIe siècle" (Conseil d'analyse économique)
- Loys
- Auteur du sujet
La note : "Confiance, coopération et autonomie : pour une école du XXIe siècle"
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18196
Dans "Le Figaro" : Les élèves français, champions de l'anxiété
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18196
La note est rédigée par des économistes et pourtant livrer la dépense brute en % du PIB n'a guère de sens puisque c'est ne pas tenir compte de la démographie de chaque pays. Il y a en France, en valeur brute comme en proportion, pratiquement plus d'élèves que dans n'importe quel pays européen... Rapportées au nombre d'élèves (RSE 2018 C 1. 2), les dépenses françaises sont... inférieures de 14% à la moyenne européenne. On voit que le propos est d'éluder d'emblée la question des moyens pour la remplacer par celle de la pédagogie (socio-constructiviste).Si les résultats scolaires des jeunes Français se situent dans la moyenne de l’OCDE, la France se singularise par un fort clivage entre, d’un côté, une élite qui excelle et, de l’autre, des élèves qui cumulent les difficultés, avec un fort déterminisme social. Par ailleurs, chaque année, 100 000 jeunes quittent le système scolaire sans diplôme.
L’effort budgétaire de la France en faveur de l’éducation ne semble pourtant pas en cause : la France consacre 5,3 % de son PIB à l’éducation, contre une moyenne de 4,9 % dans les pays européens.
Par ailleurs, selon les chiffres du MEN, 50.000 élèves quittent l'école sans diplôme (sauf si le brevet des collèges n'est pas un diplôme...). Un chiffre qui a d'ailleurs beaucoup baissé ces dernières décennies.
Les deux premiers chiffres avancés par cette note avisée sont donc soit absurde soit faux... Le reste de cette note, essentiellement idéologique est à l'avenant. On retrouve d'ailleurs très vite (p. 2 de la note) la même erreur PISA que nous avions relevée et analysée , communément partagée par les mêmes idéologues depuis plus d'une décennie maintenant, sur le "sentiment d'appartenance" (qui n'a d'ailleurs pas grand chose à voir avec le "sens du collectif" dans la pédagogie...) qui serait en France "plus faible qu’en Allemagne et que dans les pays du Nord" (sic) : en réalité, le sentiment d'appartenance à l'école est proprement catastrophique en Finlande et les résultats PISA des autres "pays du Nord" sont inférieurs à ceux de la France !
Rappelons que Yann Algan a écrit un ouvrage sur La Fabrique de la défiance à l'école. Il entretient ici son credo.
Ces chiffres effroyables sont tirés d'ouvrages d'autres idéologues, François Dubet et Pierre Merle. Aucune source scientifique précise.Plus généralement, le système scolaire français se singularise par un climat de défiance. Plus d’un tiers des élèves français considèrent que les relations ne sont pas bonnes avec la plupart de leurs enseignants, soit l’un des plus hauts niveaux de conflictualité au monde. Plus de la moitié des élèves français considèrent également que leur enseignant ne leur donne « jamais », ou « que quelquefois » la « possibilité d’exprimer leur opinion » en cours. Un peu plus d’un élève français sur trois considèrent que leurs enseignants les traitent de façon injuste : soit à nouveau l’une des proportions les plus élevées de l’ensemble des pays de l’OCDE5.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.