- Messages : 18193
Le ministère et l'école numérique
- Loys
- Auteur du sujet
Ravi qu'on dénonce les illusions technicistes, mais même chose : pourquoi en ce cas vouloir mettre chaque enfant devant "un ordinateur ou une tablette" dès 2017 ? ( source )Il ne faut pas "tomber dans les illusions technicistes. On n'est pas là pour s'abrutir devant des écrans", mais il faut les "utiliser pour progresser dans les apprentissages".
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18193
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Et "Plan numérique : neuf collèges expérimentent le soutien scolaire en ligne" .
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18193
Page archivée ici : web.archive.org/web/20190306063601/http:...re-du-numerique.html
"Faire entrer l'École dans l'ère du numérique" : présentation de la stratégie pour le numérique à l'École, jeudi 13 décembre 2012
Intervention de Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale
Intervention de Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des PME, de l’innovation et de l’économie numérique
Table ronde lors de la présentation de la stratégie pour le numérique à l'École
Faire entrer l'École dans l'ère du numérique
Présentation de la stratégie pour faire entrer le numérique à l'École, jeudi 13 décembre 2012
Faire entrer l'École dans l'ère du numérique : discours de Vincent Peillon
Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale, a présenté la stratégie pour le numérique à l’École en présence de Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises, de l’innovation et de l’économie numérique, jeudi 13 décembre 2012. Transmettre des savoirs à des enfants qui évoluent depuis leur naissance dans une société irriguée par le numérique et donner à chacun les clés pour réussir dans sa vie personnelle, sociale et professionnelle future nécessitent en effet de repenser en profondeur notre manière d’apprendre et d’enseigner ainsi que le contenu des enseignements.
Faire entrer l'Ecole dans l'ère du numérique
L'essentiel
Notre monde connaît aujourd’hui avec le numérique une rupture technologique aussi importante que le fut,au 15e siècle, l’invention de l’imprimerie. La transformation radicale des modes de production et de diffusion des connaissances et des rapports sociaux emporte, partout et pour tous, de nouvelles façons de vivre, de raisonner, de communiquer, de travailler, et, pour l’École de la République, de nouveaux défis. Car transmettre des savoirs à des enfants qui évoluent depuis leur naissance dans une société irriguée par le numérique et donner à chacun les clés pour réussir dans sa vie personnelle, sociale et professionnelle future nécessitent de repenser en profondeur notre manière d’apprendre et d’enseigner ainsi que le contenu des enseignements.
Faire entrer l’École dans l’ère du numérique : un impératif pédagogique et un projet de société
Le numérique au service des missions de l’École
Le numérique peut aider l’École dans l’accomplissement de ses missions fondamentales : instruire, éduquer, émanciper et former les enfants d’aujourd’hui pour qu’ils deviennent les citoyens épanouis et responsables de demain.
Le numérique contribue en effet à améliorer l’efficacité des enseignements. Il constitue un pilier de la refondation pédagogique : il permet notamment de développer des pratiques pédagogiques plus adaptées aux rythmes et aux besoins de l’enfant, de renforcer l’interactivité des cours en rendant les élèves acteurs de leurs propres apprentissages, d’encourager la collaboration entre les élèves et le travail en autonomie ; il offre des possibilités nouvelles pour les élèves en situation de handicap. Il s’agit avant tout, avec le numérique, de donner à chacun le goût d’apprendre.
L’intérêt éducatif du numérique dépasse également le cadre de la classe. Il facilite les échanges au sein de la communauté éducative et favorise l’implication des familles dans la scolarité de leurs enfants. Il contribue aussi, en mettant des contenus de qualité à disposition de tous et en tous lieux, à réduire les inégalités territoriales et sociales.
Éduquer au numérique : une nouvelle mission pour l’École
Une véritable éducation aux médias, adaptée aux supports et outils de communication contemporains, sera dispensée de l’école primaire au lycée, en étroite collaboration avec les associations partenaires de l’École.
Cette éducation aux médias devra leur transmettre les connaissances et les compétences nécessaires à une maîtrise de l’information devenue aujourd’hui la condition d’accès aux autres savoirs. Elle devra notamment leur apprendre à porter un regard critique sur les contenus des différents médias, en particulier numériques, mais aussi à utiliser ces technologies de manière raisonnée pour créer, co-construire des savoirs, partager leurs productions et communiquer.
Une communauté éducative convaincue des bénéfices du numérique pour l’École
Un sondage réalisé en novembre 2012 auprès d’enseignants, de parents et d’élèves a confirmé l’existence de fortes attentes en matière de numérique éducatif (Le numérique à l’École, sondage Opinionway pour le ministère de l'éducation nationale - novembre 2012). Ainsi, 92% des enseignants et des parents, et 98% des élèves estiment que le développement du numérique à l’École est une bonne chose. Selon 95% des enseignants, 93% des parents et 96% des élèves, le numérique permet de rendre les cours plus attractifs. Ils sont respectivement 74%, 75% et 87% à considérer qu’il accroît l’efficacité des enseignements et 79%, 81% et 84% sont d’avis qu’il favorise la participation des élèves.
Une stratégie globale et partenariale permettant d’inscrire effectivement et durablement l’École dans l’ère du numérique
Le bilan des nombreux plans menés depuis les années 70 en matière de numérique montre que ceux-ci ont manqué d’une vision d’ensemble. Ils se sont concentrés majoritairement sur la problématique des équipements.
Or si équiper convenablement les écoles et les établissements constitue un préalable, l’ambition pour le numérique à l’École ne peut se limiter à cette seule dimension. Elle doit également traiter d’autres questions majeures telles que la formation des enseignants et la mise à disposition de contenus et services pédagogiques de haute qualité. La stratégie présentée aujourd’hui se veut globale, cohérente mais aussi collaborative, car l’entrée de l’École dans l’ère du numérique ne pourra se faire qu’avec les enseignants, les personnels d’encadrement et tous les partenaires de l’École : collectivités territoriales, monde associatif, acteurs privés. Il s’agit de créer avec eux les conditions nécessaires pour que le numérique trouve effectivement et durablement sa place dans notre système éducatif.
Une formation au et par le numérique pour les enseignants et personnels d’encadrement
La formation au et par le numérique fera partie intégrante des enseignements dispensés au sein des futures écoles supérieures du professorat et de l’éducation, dans le cadre de la formation initiale comme de la formation continue. L’objectif de cette formation sera de savoir maîtriser les outils sur le plan technique, mais aussi, et surtout, de mettre le numérique au service des apprentissages en classe, de créer des ressources pédagogiques adaptées aux élèves ou encore d’utiliser les services de communication pour mieux impliquer les familles. Cette formation aura elle-même recours aux technologies numériques. Un premier jeu de modules de formation en ligne sera ainsi accessible dès la rentrée 2013, préfigurant la naissance d’un "campus numérique".
L’investissement dans le développement des usages pédagogiques du numérique sera par ailleurs reconnu et valorisé dans les carrières.
Des ressources pédagogiques de qualité et accessibles à tous dans le cadre d’un service public de l’enseignement numérique
Le projet de loi pour la refondation de l’École prévoit l’instauration d’un service public de l’enseignement numérique. Ce service public offrira aux écoles et aux établissements des services numériques permettant de compléter les enseignements existants et de faciliter la mise en oeuvre d’une aide personnalisée pour les élèves en difficulté. Il proposera également aux enseignants une plate-forme de partage de leurs productions pédagogiques, d’autres ressources numériques à utiliser en classe, des contenus et services destinés à leur formation initiale et continue, ou encore des outils de suivi des élèves et de communication avec les familles.
Des solutions concrètes pour faciliter l’action des collectivités territoriales en matière d’équipement et de raccordement au très haut débit
De nombreuses collectivités ont déjà investi dans le domaine du numérique et souhaitent poursuivre et renforcer leurs efforts pour équiper les établissements et déployer les environnements numériques de travail. Mais toutes n’ont pas les mêmes moyens.
Parce que l’égalité des territoires est un enjeu majeur pour notre École, l’État prend un certain nombre d’initiatives pour aider les collectivités :
l’incitation au raccordement des écoles, collèges et lycées au très haut débit ;
la signature d’une convention avec la Caisse des dépôts et consignations pour encourager le déploiement du numérique à l’École avec les collectivités ;
la création d’une cellule d’appui au sein du ministère de l’éducation nationale afin d’aider les collectivités à monter des projets éligibles aux financements européens (FEDER et FSE), à coordonner leurs actions, ou encore à mutualiser les bonnes pratiques ;
la construction, avec l’Union des groupements d’achats publics (UGAP) d’une offre globale d’équipements et de prestations associées, pensée pour les écoles primaires ; cette offre, disponible au printemps 2013, permettra aux municipalités d’éviter des passations de marchés publics et sera complétée fin 2013 par une proposition d’espace numérique de travail pour les écoles.
Le soutien à la création d’une filière dédiée au numérique éducatif
L’organisation des acteurs de l’industrie du numérique éducatif dans le cadre d’une filière dédiée au développement des ressources et outils numériques à l’École est une autre condition pour réussir à faire entrer de manière durable notre École dans l’ère du numérique. La France doit ainsi prendre toute sa place au niveau international dans la création de contenus et de services numériques de haute qualité technologique et pédagogique.
Une nouvelle gouvernance
Afin que l’entrée de l’École devienne une réalité partout et pour tous et que la coordination des actions menées soit garantie, une gouvernance nationale sera instaurée.
Elle pourra notamment s’appuyer sur une structure dédiée au sein du ministère de l’éducation nationale et sur un Conseil du numérique éducatif qui sera installé dès 2013. Instance de dialogue et de coordination, ce conseil rassemblera des représentants de l’éducation nationale, de la communauté éducative, des collectivités, de la recherche, des partenaires publics, des acteurs privés. Des gouvernances régionales permettront également de mobiliser dans les territoires l’ensemble des acteurs concernés (rectorats, collectivités territoriales, chefs d’établissement, etc.).
La mobilisation de la recherche
La recherche aura un rôle central à jouer dans le cadre de la stratégie numérique. Un travail conjoint sera mené avec le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche afin de mobiliser la recherche publique pour apporter des réponses aux questions d’ordre pédagogique,technologique, économique et sociologique soulevées par le développement du numérique à l’École, mais aussi développer des programmes en faveur des pratiques pédagogiques innovantes et de l’évaluation de l’impact du numérique sur les apprentissages. Il s’agira également de favoriser la recherche et le développement par des appels à projet. Les projets qui sont soutenus dans le cadre des investissements d’avenir sont un exemple de ces échanges féconds entre le monde de la recherche et le monde de l’industrie.
Des nouveaux services proposés aux enseignants, aux élèves et aux parents dès la rentrée 2013
Si la stratégie présentée aujourd’hui est inédite, c’est aussi parce qu’elle comprend une offre de nouveaux services numériques à destination des enseignants, des élèves et des parents.
Cette offre sera mise en place de manière progressive entre 2013 et 2017, mais plusieurs services seront opérationnels dès la rentrée 2013 afin que l’ambition pour le numérique à l’École puisse s’incarner rapidement et concrètement dans les classes et dans le quotidien des enseignants et des élèves, notamment :
un service de soutien scolaire en ligne en français, mathématiques et anglais pour 30 000 élèves en difficulté dans des établissements de l’éducation prioritaire ;
l’accès en ligne à des sujets et éléments de correction du brevet et des baccalauréats général, technologique et professionnel ;
un dispositif interactif sur l’apprentissage de la lecture, pour les enseignants et les parents d’élèves de CP ;
une collection de ressources numériques et de films d’animation pédagogiques centrée sur l’acquisition des fondamentaux ;
une offre de contenus et de services numériques visant à favoriser l’apprentissage de l’anglais dans le 1er degré, appelée English for Schools ;
un site web de géolocalisation des solutions de formation pour les jeunes décrocheurs ;
un service d’accès aux informations relatives à l’orientation adapté aux élèves en situation de handicap.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18193
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Et sur "Ludovia" : "Vincent Peillon : une stratégie globale pour le numérique à l'école" (14/12/12)
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18193
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Et surtout le document officiel : cache.media.education.gouv.fr/fi ... 236943.pdf
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18193
Source : www.netpublic.fr/2012/12/ecole-numerique/
Les chiffres les plus élevés sont ceux de Opinion Way, les autres ceux d'un sondage en ligne de professeurs connectés, réalisé sur Neoprofs
Bizarre, non ?
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18193
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18193
L'édition, la presse, l'économie, autant de secteurs d'activité qui doivent avoir leur mot à dire sur cette fonction régalienne de l’État : l’Éducation.Ce jeudi, le ministre recevait, avec sa collègue chargée de l’économie numérique, des représentants de tous les secteurs d’activité concernés, de l’enseignement, de l’économie, de l’édition, de la presse, pour présenter son plan « pour faire entrer l’école dans l’ère du numérique ».
C'est surtout que depuis 2011 la gaîté lyrique est un centre culturel consacré aux arts numériques ainsi qu'aux musiques actuelles.Le lieu était particulièrement bien choisi : la gaîté lyrique, un théâtre pour une mise en scène réussie, la gaîté à un moment où la souffrance des enseignants, condamnés à la continuité depuis la rentrée, ont plutôt envie de pleurer. Tout se passe en effet sur le terrain comme s’il n’y avait jamais eu d’élections et d’annonce d’une refondation. Le lyrisme, un lyrisme de bon aloi quand il s’agit de construire l’avenir à long terme.
Connaissant "EducaVox" , on ne s'en étonne pas.Les grandes lignes étaient déjà indiquées dans le projet de loi d’orientation. Le chapitre consacré au numérique avait déjà fait l’objet de nombreux commentaires, plutôt positifs, voire enthousiastes, qu’Educavox a publiés.
Pourquoi une éducation au numérique serait-elle nécessaire, en ce cas ?Pour beaucoup d’observateurs, ce projet répond aux besoins du système éducatif et prend en compte le phénomène de l’explosion des usages des technologies numériques dont on sait que les élèves les maîtrisent très tôt sans jamais avoir eu de formation scolaire dans ce domaine.
En gros, un projet numérique qui n'est pas assez numérique. Le ton de l'article est donné.Il est séduisant. Pourtant, il n’est pas sans poser de graves problèmes de fond. Certains pourront sans doute être réglés par décret, comme pour les autres mesures envisagées dans le cadre du projet de loi d’orientation, d’autres restent suspects ou inquiétants dans la mesure où ils semblent confirmer une tendance certaine à vouloir éviter la refondation pour privilégier la voie de l’amélioration de l’existant, en évitant toutes les ruptures fondamentales qui seraient nécessaires pour inscrire profondément l’école du futur dans le 21ème siècle.
Une catastrophe que la tradition scolaire.Trois questions restent vraiment préoccupantes :
1° la conception même de l’école, de l’apprentissage (comment apprendre), de la pédagogie. Tout indique et confirme que l’on se dirige vers la conservation du modèle académique classique...
Plus depuis 1989 ("L'élèvet au centre du système"), grâce à des gens comme M. Frackowiak...Le maître est au centre du système...
Alors qu'il faut tout faire sauter !...avec les programmes, les organisations du temps et de l’espace.
A écouter M. Frackowiak l'outil numérique devrait pourtant changer les programmes. C'est donc l'outil qui deviendrait l'objectif à atteindre.Le cours (sacro saint), la classe, le contrôle, les devoirs même à l’école, l’aide individualisée. Les programmes classiques ne changent pas.
Le Ministre a pourtant l'air de dire le contraire.Et le fait de ne pas considérer la réforme des programmes comme un préalable ou au moins comme un facteur concomitant pour refonder est révélateur.
Eh oui ! Tout doit devenir expérimental, et plus vite que ça !Comment changer l’école si l’on ne change pas ses contenus ? La base de l’école traditionnelle ne change pas malgré quelques ouvertures pour la diversification, l’innovation et l’expérimentation.
Le modèle dominant a pris beaucoup de coups, depuis quelques décennies.Il suffirait de l’améliorer, de la corriger, de la moderniser avec les technologies nouvelles. On sait bien que les évolutions marginales ne font pas avancer le système et sont souvent des alibis qui permettent d’afficher une certaine modernité sans remettre en cause le modèle dominant depuis toujours.
On a compris, M. Frackowiak : mais que proposez-vous, concrètement ?On fuit les ruptures tout en incitant à l’innovation. Le concept ancestral « le cours, la classe, l’heure, le prof, une salle, des programmes disciplinaires juxtaposés » a encore de beaux jours devant lui.
C'est son principal intérêt, au moins dans un premier temps...Le numérique ne venant que pour tenter de le rendre plus attrayant.
Quand on saura utiliser l’informatique non pas pour mieux illustrer et pour mieux administratiser...
Les cahiers de cours font ça très bien !...par exemple, pour garder en mémoire et pour visualiser les démarches et procédures, méthodes des élèves durant des phases de construction des savoirs et des compétences (pas seulement pour appliquer – exercices d’application – ou pour contrôler), on aura vraiment fait un grand pas dans la refondation en évitant l’eau tiède.
Le numérique y est pour quelque chose, non ?2° la place de l’élève. L’ennui en classe devient une réalité de plus en plus dramatique.
Ça, c'est de la "maîtrise des nouvelles technologies" ! On croirait lire du Michel Serres...Les élèves font tout autre chose. Ils maîtrisent tellement les technologies qu’ils parviennent maintenant à twitter à l’aveugle dans le casier...
C'est bien ce que vous pensez, non ?...que leurs réseaux sont plus importants que les cours.
Lesquels, précisément ? Pourquoi les pédagogistes ne donnent-ils jamais d'exemples de ces "savoirs" ?On sait que le nombre d’enfants et de jeunes qui sont ailleurs, qui ne comprennent pas le sens des savoirs scolaires, qui ne peuvent pas les mettre en relation avec le monde qui les entoure, qui se désespèrent en constatant que les savoirs qu’ils acquièrent ailleurs, partout, ne sont jamais pris en compte...
En même temps, s'ils ne sont pas des savoirs......que l’école les ignore car ils ne sont pas dans le cadre des disciplines scolaires classiques
Il est vrai qu'Eduscol considère les photos et les films que les élèves prennent avec leur smartphone comme des "contenus culturels" ...
Plongeons les élèves dans le complexe immédiatement. C'est d'ailleurs ce que l'on a fait depuis deux décennies dans les programmes de français, avec les brillants résultats que l'on constate aujourd'hui....que les progressions didactiques du faux simple au vrai complexe, les prérequis et les préalables les écartent systématiquement du réel naturellement complexe.
Si Internet le dit... C'est vrai que Google retourne un million de résultats pour "hortographe"...Il devient désormais fréquent que les présentations magistrales soient contestées : « Non, Monsieur, j’ai vu sur Internet que ce n’est pas exactement ça »...
Parce que l'oral n'a pas de grammaire ou de syntaxe complexe ? Quand à cette maîtrise affirmée, j'en voudrais bien voir une démonstration....que des enfants qui maîtrisent parfaitement un langage oral complexe, très élaboré, rejettent totalement la grammaire et ses définitions
Le primat de l'oral, l'abandon de l'écrit : voilà où veut nous mener M. Frackowiak avec son numérique, dans le prolongement des programmes scolaires depuis les réformes des années 90 valorisant l'oral.
Car le fond n'a pas besoin de forme, c'est bien connu. Et les professeurs de français ne s'intéressent jamais au sens des textes qu'ils étudient....que des élèves qui s’intéressent au sens n’attachent aucune importance à la mécanique (voir un billet précédent sur les cours de français qui ne s’attache qu’à la forme en négligeant le sens).
La filiation est enfin reconnue !Michel Serres a raison : sa petite Poucette n’a rien à tirer de pratiques périmées.
On comprend que l'écrit est une pratique périmée.
Savoir utiliser un smartphone, c'est maîtriser les nouvelles technologies : M. Frackowiak est aussi ingénu en nouvelles technologies que Michel Serres. Il parle fondamentalement de quelque chose qu'il ne connaît pas.La question est grave car elle menace l’existence même de l’école. Quand on saura comment l’élève réussit à maîtriser les technologies sans avoir appris à l’école...
Pour le "comment et pourquoi", le mieux est de consulter les grands groupes technologiques qui subventionnent le site sur lequel M. Frackowiak publie....comment et pourquoi il les utilise, on aura fait un autre grand pas pour la refondation en évitant le danger de l’eau tiède. L’élève au centre !!!
Vu la composition de l'assemblée, on ne dirait pas...3° le scolaro-centrisme confirmé.
Alors qu'elle pourrait être une source notable d'économies, comme la revente à la découpe des lieux d'enseignement !La notion d’éducation globale, de partenariat entre co-éducateurs de toutes catégories, formelles ou informelles, passe toujours au second plan, comme un supplément d’âme possible, de jolies cerises sur un gâteau simplement restauré.
Tradere, en latin, c'est transmettre. La rupture de M. Franckowiak, c'est bien celle d'une transmission.Ce n’est qu’un « plus » qui ne saurait remettre en cause l’essentiel du point de vue des traditionnalistes.
Quel jargon !Les possibilités d’échanges réciproques des savoirs, d’activités transgénérationnelles, la transformation des établissements en maisons des savoirs...
Dans un monde d'éternels enfants ? C'est peut-être l'utopie effrayante de M. Frackowiak....et de l’éducation tout au long de la vie
Comprendre que les savoirs de l'école ne sont pas "réels". On aimerait bien savoir ce qu'est un savoir réel, concrètement.... l’ouverture de l’école, l’assouplissement des programmes permettant une réelle prise en compte des savoirs réels dans le territoire...
Une société qui n'apprend plus à lire à ses enfants et ne leur transmet plus de culture, c'est donc une "société de la connaissance"....en même temps qu’une grande exigence partagée par tous les acteurs de l’éducation sur les finalités, les enjeux pour la société de la connaissance et le plaisir d’apprendre demeurent diffus an arrière plan, protégeant la pérennisation en l’état ou presque du premier plan : l’école.
Lesquels ? Ça devient lassant...Le numérique serait pourtant un outil fantastique pour valoriser les savoirs et les compétences de tous les élèves et de tous les éducateurs.
Lesquelles ?Quand on sera capable d’ouvrir vraiment l’école et de mobiliser tous les éducateurs dans le respect des compétences professionnelles et non-professionnelles...
N'importe quoi......quand l’école pour tous sera enracinée dans son territoire et non le dernier échelon d’une pyramide immuable...
C'est paradoxal, cet appel à l'autonomie et en même temps à une sorte de jacobinisme numérique....quand le projet éducatif global territorialisé ne sera pas qu’une juxtaposition de projets divers, on pourra parler de refondation.
Quel jeu de mot intéressant...Il est évident qu’un jour viendra plus vite que l’on ne peut le penser, où les modèles classiques voleront en éclats, où l’on ne fera plus cours, même court...
C'est-à-dire ? On est toujours dans le brouillard, avec M. Frackowiak. A force de regarder l'avenir, il a la vue brouillée....où l’enseignant - ou plutôt les enseignants en équipe - poseront un problème, ou une question transversale, inviteront les élèves à faire des recherches et/ou à produire (non pas à appliquer) et, dans des établissements ou l’espace et le temps seront gérés complètement autrement qu’aujourd’hui...
Mais de quoi parle M. Frackowiak ?...traiteront ces productions pour les structurer, mettre en évidence les invariants et les variables...
Les outils sont au service su savoir. Mais pour M. Frackowiak on voit que les outils deviennent les enjeux...fabriquer des outils de pensée plutôt que sédimenter des savoirs dont une énorme proportion est rapidement oubliée.
Si l'école n'avait pas été massacrée par les pédagogistes, on n'en serait pas là.La tendance qui se développe aux Etats Unis du home schooling, les demandes qui se multiplient de créations d’écoles privées sur projet pédagogique partagé, liées à l’ennui qui devient un drame, ne pourront être combattues avec la persistance, malgré les apparences, de modèles périmés.
Parce que le numérique n'est pas un électoralisme ?Il est vrai que l’idée même de rupture est rejetée par la classe politique en général, emprisonnée par l’électoralisme à court terme...
Petit rappel :
Mais heureusement les lobbys du numérique, servis par la pensée puissante de M. Frackowiak, ne pourront bientôt que triompher.et que les corporatismes influents sont de gros obstacles au changement.
Il ne faudrait pas que la prospective empêche de faire le constat de la triste réalité. Le numérique ne rend pas meilleure l'éducation.Ils sont liés à l’absence de réflexion prospective dans un pays qui comprend pourtant des pédagogues et des prospectivistes parmi les meilleurs du monde.
L'ampoule électrique est un bel exemple d'obsolescence programmée : voilà une belle conclusion pour cette réflexion sur le numérique, qui nous montre à quel point celui-ci est par avance périmé. Merci M. Frackowiak.Alors, on continuera à faire semblant de croire que l’on a inventé l’ampoule électrique en améliorant la bougie.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18193
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Et la réaction du SE-UNSA : www.se-unsa.org/spip.php?article5293
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18193
Extrait :
La restauration d'une technocratie éducative, à travers l'institution d'un Conseil national d'évaluation du système éducatif et d'un Conseil supérieur des programmes, composés très majoritairement de personnalités « qualifiées », risque d'hypothéquer à nouveau le pouvoir politique et la légitimité démocratique au profit des idéologues de l'éducation et d'un dogmatisme largement responsable de la situation actuelle.
Les Écoles supérieures du professorat et de l'éducation apparaissent comme des coquilles vides dont on peut craindre, malgré la volonté affirmée qu'elles travaillent en collaboration étroite avec les autres départements des universités dont elles feront partie et qu'elles développent une activité de recherche, qu'elles ne soient vite investies par les tenants des « sciences » de l'éducation, au détriment d'ailleurs des vraies sciences et de leurs nécessaires apports. Rien n'est du reste précisé quant au contenu de la formation qu'elles dispenseront, si ce n'est qu'elle devra « développer et promouvoir les pédagogies innovantes ».
Car cet engouement un peu aveugle pour l'innovation, que confirme la place pour le moins disproportionnée accordée au numérique dans le projet de loi, semble être pour le gouvernement la panacée des maux de notre école.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.