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Le plan numérique pour l'école
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Ravi qu'on dénonce les illusions technicistes, mais même chose : pourquoi en ce cas vouloir mettre chaque enfant devant "un ordinateur ou une tablette" dès 2017 ? ( source )Il ne faut pas "tomber dans les illusions technicistes. On n'est pas là pour s'abrutir devant des écrans", mais il faut les "utiliser pour progresser dans les apprentissages".
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Et "Plan numérique : neuf collèges expérimentent le soutien scolaire en ligne" .
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Et sur "Ludovia" : "Vincent Peillon : une stratégie globale pour le numérique à l'école" (14/12/12)
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Et surtout le document officiel : cache.media.education.gouv.fr/fi ... 236943.pdf
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Source : www.netpublic.fr/2012/12/ecole-numerique/
Les chiffres les plus élevés sont ceux de Opinion Way, les autres ceux d'un sondage en ligne de professeurs connectés, réalisé sur Neoprofs
Bizarre, non ?

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L'édition, la presse, l'économie, autant de secteurs d'activité qui doivent avoir leur mot à dire sur cette fonction régalienne de l’État : l’Éducation.Ce jeudi, le ministre recevait, avec sa collègue chargée de l’économie numérique, des représentants de tous les secteurs d’activité concernés, de l’enseignement, de l’économie, de l’édition, de la presse, pour présenter son plan « pour faire entrer l’école dans l’ère du numérique ».
C'est surtout que depuis 2011 la gaîté lyrique est un centre culturel consacré aux arts numériques ainsi qu'aux musiques actuelles.Le lieu était particulièrement bien choisi : la gaîté lyrique, un théâtre pour une mise en scène réussie, la gaîté à un moment où la souffrance des enseignants, condamnés à la continuité depuis la rentrée, ont plutôt envie de pleurer. Tout se passe en effet sur le terrain comme s’il n’y avait jamais eu d’élections et d’annonce d’une refondation. Le lyrisme, un lyrisme de bon aloi quand il s’agit de construire l’avenir à long terme.
Connaissant "EducaVox" , on ne s'en étonne pas.Les grandes lignes étaient déjà indiquées dans le projet de loi d’orientation. Le chapitre consacré au numérique avait déjà fait l’objet de nombreux commentaires, plutôt positifs, voire enthousiastes, qu’Educavox a publiés.
Pourquoi une éducation au numérique serait-elle nécessaire, en ce cas ?Pour beaucoup d’observateurs, ce projet répond aux besoins du système éducatif et prend en compte le phénomène de l’explosion des usages des technologies numériques dont on sait que les élèves les maîtrisent très tôt sans jamais avoir eu de formation scolaire dans ce domaine.

En gros, un projet numérique qui n'est pas assez numérique. Le ton de l'article est donné.Il est séduisant. Pourtant, il n’est pas sans poser de graves problèmes de fond. Certains pourront sans doute être réglés par décret, comme pour les autres mesures envisagées dans le cadre du projet de loi d’orientation, d’autres restent suspects ou inquiétants dans la mesure où ils semblent confirmer une tendance certaine à vouloir éviter la refondation pour privilégier la voie de l’amélioration de l’existant, en évitant toutes les ruptures fondamentales qui seraient nécessaires pour inscrire profondément l’école du futur dans le 21ème siècle.
Une catastrophe que la tradition scolaire.Trois questions restent vraiment préoccupantes :
1° la conception même de l’école, de l’apprentissage (comment apprendre), de la pédagogie. Tout indique et confirme que l’on se dirige vers la conservation du modèle académique classique...
Plus depuis 1989 ("L'élèvet au centre du système"), grâce à des gens comme M. Frackowiak...Le maître est au centre du système...
Alors qu'il faut tout faire sauter !...avec les programmes, les organisations du temps et de l’espace.
A écouter M. Frackowiak l'outil numérique devrait pourtant changer les programmes. C'est donc l'outil qui deviendrait l'objectif à atteindre.Le cours (sacro saint), la classe, le contrôle, les devoirs même à l’école, l’aide individualisée. Les programmes classiques ne changent pas.

Le Ministre a pourtant l'air de dire le contraire.Et le fait de ne pas considérer la réforme des programmes comme un préalable ou au moins comme un facteur concomitant pour refonder est révélateur.
Eh oui ! Tout doit devenir expérimental, et plus vite que ça !Comment changer l’école si l’on ne change pas ses contenus ? La base de l’école traditionnelle ne change pas malgré quelques ouvertures pour la diversification, l’innovation et l’expérimentation.
Le modèle dominant a pris beaucoup de coups, depuis quelques décennies.Il suffirait de l’améliorer, de la corriger, de la moderniser avec les technologies nouvelles. On sait bien que les évolutions marginales ne font pas avancer le système et sont souvent des alibis qui permettent d’afficher une certaine modernité sans remettre en cause le modèle dominant depuis toujours.
On a compris, M. Frackowiak : mais que proposez-vous, concrètement ?On fuit les ruptures tout en incitant à l’innovation. Le concept ancestral « le cours, la classe, l’heure, le prof, une salle, des programmes disciplinaires juxtaposés » a encore de beaux jours devant lui.
C'est son principal intérêt, au moins dans un premier temps...Le numérique ne venant que pour tenter de le rendre plus attrayant.
Quand on saura utiliser l’informatique non pas pour mieux illustrer et pour mieux administratiser...

Les cahiers de cours font ça très bien !...par exemple, pour garder en mémoire et pour visualiser les démarches et procédures, méthodes des élèves durant des phases de construction des savoirs et des compétences (pas seulement pour appliquer – exercices d’application – ou pour contrôler), on aura vraiment fait un grand pas dans la refondation en évitant l’eau tiède.

Le numérique y est pour quelque chose, non ?2° la place de l’élève. L’ennui en classe devient une réalité de plus en plus dramatique.

Ça, c'est de la "maîtrise des nouvelles technologies" ! On croirait lire du Michel Serres...Les élèves font tout autre chose. Ils maîtrisent tellement les technologies qu’ils parviennent maintenant à twitter à l’aveugle dans le casier...
C'est bien ce que vous pensez, non ?...que leurs réseaux sont plus importants que les cours.
Lesquels, précisément ? Pourquoi les pédagogistes ne donnent-ils jamais d'exemples de ces "savoirs" ?On sait que le nombre d’enfants et de jeunes qui sont ailleurs, qui ne comprennent pas le sens des savoirs scolaires, qui ne peuvent pas les mettre en relation avec le monde qui les entoure, qui se désespèrent en constatant que les savoirs qu’ils acquièrent ailleurs, partout, ne sont jamais pris en compte...
En même temps, s'ils ne sont pas des savoirs......que l’école les ignore car ils ne sont pas dans le cadre des disciplines scolaires classiques
Il est vrai qu'Eduscol considère les photos et les films que les élèves prennent avec leur smartphone comme des "contenus culturels" ...
Plongeons les élèves dans le complexe immédiatement. C'est d'ailleurs ce que l'on a fait depuis deux décennies dans les programmes de français, avec les brillants résultats que l'on constate aujourd'hui....que les progressions didactiques du faux simple au vrai complexe, les prérequis et les préalables les écartent systématiquement du réel naturellement complexe.
Si Internet le dit... C'est vrai que Google retourne un million de résultats pour "hortographe"...Il devient désormais fréquent que les présentations magistrales soient contestées : « Non, Monsieur, j’ai vu sur Internet que ce n’est pas exactement ça »...
Parce que l'oral n'a pas de grammaire ou de syntaxe complexe ? Quand à cette maîtrise affirmée, j'en voudrais bien voir une démonstration....que des enfants qui maîtrisent parfaitement un langage oral complexe, très élaboré, rejettent totalement la grammaire et ses définitions
Le primat de l'oral, l'abandon de l'écrit : voilà où veut nous mener M. Frackowiak avec son numérique, dans le prolongement des programmes scolaires depuis les réformes des années 90 valorisant l'oral.
Car le fond n'a pas besoin de forme, c'est bien connu. Et les professeurs de français ne s'intéressent jamais au sens des textes qu'ils étudient....que des élèves qui s’intéressent au sens n’attachent aucune importance à la mécanique (voir un billet précédent sur les cours de français qui ne s’attache qu’à la forme en négligeant le sens).
La filiation est enfin reconnue !Michel Serres a raison : sa petite Poucette n’a rien à tirer de pratiques périmées.

On comprend que l'écrit est une pratique périmée.
Savoir utiliser un smartphone, c'est maîtriser les nouvelles technologies : M. Frackowiak est aussi ingénu en nouvelles technologies que Michel Serres. Il parle fondamentalement de quelque chose qu'il ne connaît pas.La question est grave car elle menace l’existence même de l’école. Quand on saura comment l’élève réussit à maîtriser les technologies sans avoir appris à l’école...
Pour le "comment et pourquoi", le mieux est de consulter les grands groupes technologiques qui subventionnent le site sur lequel M. Frackowiak publie....comment et pourquoi il les utilise, on aura fait un autre grand pas pour la refondation en évitant le danger de l’eau tiède. L’élève au centre !!!
Vu la composition de l'assemblée, on ne dirait pas...3° le scolaro-centrisme confirmé.
Alors qu'elle pourrait être une source notable d'économies, comme la revente à la découpe des lieux d'enseignement !La notion d’éducation globale, de partenariat entre co-éducateurs de toutes catégories, formelles ou informelles, passe toujours au second plan, comme un supplément d’âme possible, de jolies cerises sur un gâteau simplement restauré.

Tradere, en latin, c'est transmettre. La rupture de M. Franckowiak, c'est bien celle d'une transmission.Ce n’est qu’un « plus » qui ne saurait remettre en cause l’essentiel du point de vue des traditionnalistes.

Quel jargon !Les possibilités d’échanges réciproques des savoirs, d’activités transgénérationnelles, la transformation des établissements en maisons des savoirs...
Dans un monde d'éternels enfants ? C'est peut-être l'utopie effrayante de M. Frackowiak....et de l’éducation tout au long de la vie
Comprendre que les savoirs de l'école ne sont pas "réels". On aimerait bien savoir ce qu'est un savoir réel, concrètement.... l’ouverture de l’école, l’assouplissement des programmes permettant une réelle prise en compte des savoirs réels dans le territoire...
Une société qui n'apprend plus à lire à ses enfants et ne leur transmet plus de culture, c'est donc une "société de la connaissance"....en même temps qu’une grande exigence partagée par tous les acteurs de l’éducation sur les finalités, les enjeux pour la société de la connaissance et le plaisir d’apprendre demeurent diffus an arrière plan, protégeant la pérennisation en l’état ou presque du premier plan : l’école.
Lesquels ? Ça devient lassant...Le numérique serait pourtant un outil fantastique pour valoriser les savoirs et les compétences de tous les élèves et de tous les éducateurs.
Lesquelles ?Quand on sera capable d’ouvrir vraiment l’école et de mobiliser tous les éducateurs dans le respect des compétences professionnelles et non-professionnelles...
N'importe quoi......quand l’école pour tous sera enracinée dans son territoire et non le dernier échelon d’une pyramide immuable...
C'est paradoxal, cet appel à l'autonomie et en même temps à une sorte de jacobinisme numérique....quand le projet éducatif global territorialisé ne sera pas qu’une juxtaposition de projets divers, on pourra parler de refondation.
Quel jeu de mot intéressant...Il est évident qu’un jour viendra plus vite que l’on ne peut le penser, où les modèles classiques voleront en éclats, où l’on ne fera plus cours, même court...
C'est-à-dire ? On est toujours dans le brouillard, avec M. Frackowiak. A force de regarder l'avenir, il a la vue brouillée....où l’enseignant - ou plutôt les enseignants en équipe - poseront un problème, ou une question transversale, inviteront les élèves à faire des recherches et/ou à produire (non pas à appliquer) et, dans des établissements ou l’espace et le temps seront gérés complètement autrement qu’aujourd’hui...
Mais de quoi parle M. Frackowiak ?...traiteront ces productions pour les structurer, mettre en évidence les invariants et les variables...

Les outils sont au service su savoir. Mais pour M. Frackowiak on voit que les outils deviennent les enjeux...fabriquer des outils de pensée plutôt que sédimenter des savoirs dont une énorme proportion est rapidement oubliée.
Si l'école n'avait pas été massacrée par les pédagogistes, on n'en serait pas là.La tendance qui se développe aux Etats Unis du home schooling, les demandes qui se multiplient de créations d’écoles privées sur projet pédagogique partagé, liées à l’ennui qui devient un drame, ne pourront être combattues avec la persistance, malgré les apparences, de modèles périmés.
Parce que le numérique n'est pas un électoralisme ?Il est vrai que l’idée même de rupture est rejetée par la classe politique en général, emprisonnée par l’électoralisme à court terme...
Petit rappel :
Mais heureusement les lobbys du numérique, servis par la pensée puissante de M. Frackowiak, ne pourront bientôt que triompher.et que les corporatismes influents sont de gros obstacles au changement.
Il ne faudrait pas que la prospective empêche de faire le constat de la triste réalité. Le numérique ne rend pas meilleure l'éducation.Ils sont liés à l’absence de réflexion prospective dans un pays qui comprend pourtant des pédagogues et des prospectivistes parmi les meilleurs du monde.
L'ampoule électrique est un bel exemple d'obsolescence programmée : voilà une belle conclusion pour cette réflexion sur le numérique, qui nous montre à quel point celui-ci est par avance périmé. Merci M. Frackowiak.Alors, on continuera à faire semblant de croire que l’on a inventé l’ampoule électrique en améliorant la bougie.
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Et la réaction du SE-UNSA : www.se-unsa.org/spip.php?article5293
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Extrait :
La restauration d'une technocratie éducative, à travers l'institution d'un Conseil national d'évaluation du système éducatif et d'un Conseil supérieur des programmes, composés très majoritairement de personnalités « qualifiées », risque d'hypothéquer à nouveau le pouvoir politique et la légitimité démocratique au profit des idéologues de l'éducation et d'un dogmatisme largement responsable de la situation actuelle.
Les Écoles supérieures du professorat et de l'éducation apparaissent comme des coquilles vides dont on peut craindre, malgré la volonté affirmée qu'elles travaillent en collaboration étroite avec les autres départements des universités dont elles feront partie et qu'elles développent une activité de recherche, qu'elles ne soient vite investies par les tenants des « sciences » de l'éducation, au détriment d'ailleurs des vraies sciences et de leurs nécessaires apports. Rien n'est du reste précisé quant au contenu de la formation qu'elles dispenseront, si ce n'est qu'elle devra « développer et promouvoir les pédagogies innovantes ».
Car cet engouement un peu aveugle pour l'innovation, que confirme la place pour le moins disproportionnée accordée au numérique dans le projet de loi, semble être pour le gouvernement la panacée des maux de notre école.
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