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La concertation sur le numérique
- Loys
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Présentation : www.education.gouv.fr/cid85558/lancement...our-l-education.html
Lancement de la concertation nationale sur le numérique pour l'éducation
[École numérique] - Communiqué de presse - Najat Vallaud-Belkacem - 20/01/2015
Dans la perspective de la généralisation du numérique à l'École annoncée par le Président de la République, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche poursuit le déploiement de sa stratégie numérique. La ministre Najat Vallaud-Belkacem lance, mardi 20 janvier, une grande concertation nationale qui se déroulera jusqu'au 9 mars 2015.
Réduction des inégalités scolaires ou sociales, lutte contre le décrochage, éducation à la citoyenneté, et ouverture sur le monde font partie des défis majeurs que l’École rencontre aujourd’hui. C’est pourquoi les acteurs de la communauté éducative, les collectivités territoriales, les associations et les entreprises partenaires de l’École sont invités à contribuer à cette concertation pour formuler des propositions concrètes en matière de numérique pour l'éducation.
Plusieurs événements seront organisés en académie et des outils seront mis à disposition de tous :
Un site web dédié à la concertation
Un site web dédié à la concertation, permettra de trouver des informations et réflexions issues des consultations précédentes, des rapports et enquêtes ainsi que des exemples d'usages pédagogiques et d'initiatives innovantes (vidéos, articles, témoignages). Seront également mis à disposition et accessibles notamment depuis le site :
un questionnaire en ligne pour recueillir l’avis de tous : www.questionnaire.ecolenumerique.education.gouv.fr
un espace forum pour échanger et débattre : www.forum.ecolenumerique.education.gouv.fr
Une concertation structurée autour de 5 grandes thématiques
La concertation sera structurée autour de 5 grandes thématiques :
le numérique, les apprentissages et la réussite de tous les élèves
le numérique, renouvellement et diversification des pratiques pédagogiques et éducatives
le numérique et les compétences de demain
le numérique et la réduction des inégalités
le numérique, un facteur d’ouverture de l’école à son territoire et à son environnement
Plus d’informations : www.ecolenumerique.education.gouv.fr
Des événements et des rencontres en académie
Dans chaque académie, des événements et rencontres seront organisés entre le 26 janvier et le 9 mars 2015 par les recteurs et leurs délégués académiques au numérique, en lien avec le réseau Canopé et les établissements volontaires. Ces réunions valoriseront les projets et initiatives innovantes menées dans les académies et permettront de participer à la réflexion sur les apports du numérique pour l’éducation.
Une conférence nationale sur le numérique à l'École
Une "conférence nationale sur le numérique à l’École" viendra clôturer cette concertation en avril prochain.
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- Loys
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Utiliser les technologies numériques pour apprendre, s’informer, se construire, explorer et découvrir le monde, semble à la portée de tous les élèves. Avatar de la pédagogie pour les uns, nouvelle opportunité pour la réussite des élèves selon les autres, tout le monde s’accorde au moins sur le fait que le numérique est en train de modifier en profondeur les manières d’apprendre, d’accéder à la connaissance et d’interagir. Selon quelles modalités et dans quel sens se fait cette transformation ? C’est ce qu’il nous faut chercher à comprendre, en observant ce qui se passe dans les classes et en écoutant les principaux acteurs de ce changement.
De nombreuses expérimentations ont montré que l’usage bien pensé d’outils et de ressources pédagogiques numériques rend les enseignements plus stimulants, plus attractifs et augmente la motivation, l’activité et l’engagement des élèves dans leurs apprentissages.
Aujourd’hui 79% des 12-17 ans se connectent tous les jours à Internet de leur domicile. 41 % des enfants et adolescents de 12 à 17 ans disposent d’une tablette. L’introduction dans le cadre scolaire des supports mobiles, maniables et plus légers dans les cartables, semble ouvrir des pistes nouvelles et démultiplier les possibilités déjà offertes par les connexions à distance à des ressources ou un environnement de travail.
Dans ce nouveau contexte, les questions posées sont :
De quelle manière le numérique peut-il contribuer à l’amélioration des apprentissages et à la réussite des élèves ?
Quels sont les besoins en termes de ressources, d’accès et d’équipements permettant d’atteindre ces objectifs ?
2) Le numérique, renouvellement et diversification des pratiques pédagogiques et éducatives
Depuis quelques années, les enseignants sont de plus en plus nombreux à intégrer les usages du numérique à leurs pratiques et si 97% d’entre eux estiment que cela peut leur permettre d’améliorer la qualité de leur enseignement, en les aidant à diversifier leur pédagogie et à améliorer le suivi des élèves, en pratique, beaucoup ont tendance à utiliser le numérique essentiellement pour préparer leurs cours et reproduisent en classe des pratiques qui restent traditionnelles et peu innovantes. Les enquêtes nationales et académiques montrent que seulement 10% des enseignants organisent des séquences pédagogiques s’appuyant sur la manipulation d’outils numériques par les élèves et peu donnent des devoirs à la maison nécessitant l’usage d’un ordinateur et d’une connexion Internet. 83% des enseignants n’ont jamais recours à cette pratique (enquête Profetic 2014).
Les principaux freins repérés à la généralisation de ces usages portent sur les conditions matérielles, la connexion à l’internet, l’équipement des élèves, l’accès aux ressources numériques, ainsi que l’insuffisante formation des équipes aux usages pédagogiques du numérique.
Dans ce nouveau contexte, les questions posées sont :
En l’état actuel, comment le numérique peut-il contribuer au renouvellement et à la diversification des pratiques pédagogiques ?
Quels sont les besoins en termes d’équipement, d’accompagnement et de formation, d’accès aux ressources ?
3) Le numérique et les compétences de demain
Les technologies numériques font pleinement partie de la vie quotidienne des jeunes qui les utilisent chaque jour pour leurs études ou pour leurs loisirs. Ils en auront besoin demain pour vivre et travailler dans une société profondément transformée par les usages du numérique, de l’internet et des réseaux sociaux, et dont la plupart des métiers, à l’horizon de 2050, n’existent pas encore aujourd’hui. La très grande majorité d’entre eux, 70 à 75% selon l’European Schoolnet, croit que l’utilisation de ces technologies leur fournira les compétences nécessaires pour leur vie professionnelle future.
C’est une nouvelle responsabilité pour l’École : faire acquérir aux élèves les savoirs et les compétences qui leur permettront de vivre demain en citoyens libres et responsables, autonomes et créatifs, capables de collaborer, de participer et d’échanger, ayant acquis une maîtrise suffisante des nouveaux langages et modes d’expression et de production induits par les outils numériques.
La question qui se pose est donc de savoir quelles sont ces compétences nouvelles auxquelles l’École doit préparer les élèves ?
4) Le numérique et la réduction des inégalités
En donnant accès à tous les élèves, quel que soit leur lieu de vie ou leur origine sociale, à des informations variées et des ressources culturelles et pédagogiques de qualité, en permettant l’adaptation de l’enseignement aux besoins et aux rythme de chacun, le numérique pourrait être un facteur important de réduction des inégalités et d’inclusion scolaire. Encore faut-il que les conditions techniques, matérielles et intellectuelles soient réunies pour que cette démocratisation de l’accès au savoir et cette inclusion aient véritablement lieu. Le déploiement du très haut débit dans les établissements, par exemple, l’équipement et l’aménagement des espaces et des temps scolaires, l’éducation des enfants à la recherche et au traitement de l’information… doivent y contribuer.
Selon une étude PISA, en France, le milieu familial explique 28 % de la variation dans les performances scolaires des élèves, faisant de l'hexagone l’un des pays où l’environnement familial a le plus d’impact dans la réussite d’un enfant.
Pour autant, la fracture numérique ne semble plus de même nature qu’il y a 20 ans. Si elle était due avant tout à des inégalités d’équipement ou de connexion, il apparaît maintenant que ce sont les différences en termes de culture numérique et d’usages qui sont plus importantes.
Dans ce nouveau contexte, les questions posées sont :
Quels moyens faut-il mettre en oeuvre pour réduire la fracture numérique ?
Quelles sont les conditions pour que le numérique contribue à la réduction des inégalités ?
5) Le numérique, un facteur d’ouverture de l’école à son territoire et à son environnement
Le développement du numérique et des réseaux, la démultiplication des échanges et les possibilités d’accès à l'information et aux lieux de culture, font tomber les murs de la classe et des établissements scolaires. L’Ecole s’ouvre à son environnement et tisse de liens avec le monde extérieur.
Les nouveaux services numériques proposés dans les établissements scolaires permettent désormais aux familles de suivre de plus près la scolarité de leurs enfants. Nombreux sont les élèves qui utilisent l'Internet pour collaborer, travailler et échanger à distance, apprendre en interagissant.
Des réseaux de partenaires, culturels, scientifiques, associatifs, professionnels se créent autour de l’École, pour mieux l’ancrer sur son territoire. Le numérique développe ces possibilités de liaison et de continuité entre les lieux d’éducation (médiathèques, espaces associatifs culturels et sportifs, etc.) et l’École.
Depuis 2013, on ne compte pas moins de 50 fablabs en activités en France, et plus de 350 dans le monde. Le nombre d’adhérents des fablabs a été multiplié par 7,5 en 1 an : à ce jour il y a 3334 participants inscrits à des ateliers.
Pour ouvrir l’École au monde et lui permettre de jouer pleinement son rôle de pôle d'apprentissage, de savoir et de culture, il est sans doute nécessaire de faire évoluer son organisation.
Dans ce nouveau contexte, les questions posées sont :
Comment le numérique va-t-il contribuer à ouvrir l’École sur son environnement et à l’ancrer sur son territoire ?
Comment procéder concrètement ?
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- Loys
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ecolededemain.wordpress.com/2015/01/23/c...cation-mode-demploi/
L'entrisme est revendiqué sur Twitter, avec le soutien de "Ecole numérique" :
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- Loys
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blog.sgen.net/numerique/?p=995Concertation « numérique » : les positions du Sgen-CFDT
La concertation nationale sur le numérique pour l’éducation vient d’être lancée. L’objectif est de recueillir des propositions concrètes, à travers des échanges entre tous les acteurs de l’éducation, enseignants, parents, élèves, associations, collectivités territoriales…
Le numérique est omniprésent dans la société, à tel point que l’on parle de société numérique.
Il offre de nouvelles perspectives d’apprentissage, en favorisant la coopération, la co-construction des savoirs, l’interactivité, la communication. Il améliore la motivation, en offrant un tout autre rapport au savoir.
FORMATION DES ENSEIGNANTS, UNE PRIORITÉ
La formation des enseignants, initiale et continue, est primordiale. Ils doivent être formés au numérique, par le numérique, en expérimentant eux-mêmes les nouvelles technologies en tant qu’apprenants. Une réflexion pédagogique cohérente doit être menée, de la maternelle à la terminale, pour quotidiennement développer, chez chaque élève et chaque enseignant, une véritable culture numérique, au service de tous les apprentissages, via un usage critique et maîtrisé des outils. À l’ère du numérique, l’enseignant n’est plus le seul détenteur du savoir : c’est un changement radical de posture. L’accompagnement au changement est fondamental, même si de nombreux enseignants échangent et se forment déjà avec les blogs et sur les réseaux sociaux.
MIEUX VAUT « ÉDUQUER À » QU’INTERDIRE !
Il convient de s’interroger sur les freins rencontrés : interdiction des outils connectés des élèves en classe, verrouillage de l’accès à Internet, bornage excessif des espaces numériques de travail (ENT) qui devraient plutôt être des réseaux ou portails au service de toute la communauté éducative. Mieux vaut éduquer les élèves au bon usage d’Internet, avec des professeurs formés, plutôt que de faire sans cesse appel à la peur, tout à fait contre-productive. Comme l’a rappelé Éric Debarbieux lors de la conférence internationale contre le cyberharcèlement, l’interdiction du téléphone portable en classe n’a pas diminué celui-ci, mais a aggravé la situation. Pour le Sgen-CFDT, membre du Comité d’orientation et de perfectionnement du Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information (Clemi), ainsi que de l’Observatoire des pratiques de presse lycéenne, l’éducation au numérique, aux médias ou encore à la citoyenneté, sont des enjeux fondamentaux pour former les citoyens de demain. Ils ne sont certes pas le seul apanage de l’École, mais doivent trouver des réponses politiques fortes et courageuses, pour la réussite de tous les élèves.
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- Loys
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Le Sgen écrit: Le numérique est omniprésent dans la société, à tel point que l’on parle de société numérique.
Définition du numérisme = absence totale de regard critique sur le numérique.Il offre de nouvelles perspectives d’apprentissage, en favorisant la coopération, la co-construction des savoirs, l’interactivité, la communication. Il améliore la motivation, en offrant un tout autre rapport au savoir.
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- Loys
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Modifier sans doute. Dans le bon sens ? Telle est la question.1) Le numérique, les apprentissages et la réussite de tous les élèves
Utiliser les technologies numériques pour apprendre, s’informer, se construire, explorer et découvrir le monde, semble à la portée de tous les élèves. Avatar de la pédagogie pour les uns, nouvelle opportunité pour la réussite des élèves selon les autres, tout le monde s’accorde au moins sur le fait que le numérique est en train de modifier en profondeur les manières d’apprendre, d’accéder à la connaissance et d’interagir.
Ce changement s'opère malheureusement sans aucun "acteur"...Selon quelles modalités et dans quel sens se fait cette transformation ? C’est ce qu’il nous faut chercher à comprendre, en observant ce qui se passe dans les classes et en écoutant les principaux acteurs de ce changement.
Mon expérience personnelle ne m'a rien "montré" de ce genre et les "expérimentations" que nous avons pu recenser sur ce site n'ont rien "montré non plus. Il faut se contenter d'affirmations.De nombreuses expérimentations ont montré que l’usage bien pensé d’outils et de ressources pédagogiques numériques rend les enseignements plus stimulants, plus attractifs et augmente la motivation, l’activité et l’engagement des élèves dans leurs apprentissages.
Par ailleurs affirmations prudentes puisqu'elles ne concernent pas des éléments concrets et mesurables de la réussite scolaire, mais des choses aussi évasives que "la motivation, l’activité et l’engagement" (redondances ?). On sait d'ailleurs que le motivation n'est pas nécessairement une chose positive dans l'école : il est très facile de "motiver" des élèves en leur évitant de travailler et en les empêchant de progresser.
J'ignore d'où sort ce dernier chiffre.Aujourd’hui 79% des 12-17 ans se connectent tous les jours à Internet de leur domicile. 41 % des enfants et adolescents de 12 à 17 ans disposent d’une tablette.
Et bien d'autres possibilités, qui malheureusement ne sont pas évoquées ici.L’introduction dans le cadre scolaire des supports mobiles, maniables et plus légers dans les cartables, semble ouvrir des pistes nouvelles et démultiplier les possibilités déjà offertes par les connexions à distance à des ressources ou un environnement de travail.
Mais pas s'y opposer, bien sûr.Dans ce nouveau contexte, les questions posées sont :
De quelle manière le numérique peut-il contribuer à l’amélioration des apprentissages et à la réussite des élèves ?
Les besoins en terme d'équipement ont déjà été définis par le président de la République et les ministres de l'EN : équipement pour tous, de l'école au lycée !Quels sont les besoins en termes de ressources, d’accès et d’équipements permettant d’atteindre ces objectifs ?
Peu importe si les pratiques traditionnelles sont efficaces et si les pratiques innovantes ne le sont pas. Seul le caractère innovant d'une pratique lui donne aujourd'hui sa valeur.2) Le numérique, renouvellement et diversification des pratiques pédagogiques et éducatives
Depuis quelques années, les enseignants sont de plus en plus nombreux à intégrer les usages du numérique à leurs pratiques et si 97% d’entre eux estiment que cela peut leur permettre d’améliorer la qualité de leur enseignement, en les aidant à diversifier leur pédagogie et à améliorer le suivi des élèves, en pratique, beaucoup ont tendance à utiliser le numérique essentiellement pour préparer leurs cours et reproduisent en classe des pratiques qui restent traditionnelles et peu innovantes.
Face à cette contradiction (des enseignants utilisant pour eux-mêmes des outils numériques mais s'abstenant de le faire en classe), il n'est évidemment pas possible d'envisager qu'il puisse s'agir d'une choix conscient et même éclairé.
Parce que l'essentiel du travail scolaire ne le nécessite pas.Les enquêtes nationales et académiques montrent que seulement 10% des enseignants organisent des séquences pédagogiques s’appuyant sur la manipulation d’outils numériques par les élèves et peu donnent des devoirs à la maison nécessitant l’usage d’un ordinateur et d’une connexion Internet.
Où l'on voit que l'objectif n'est plus la réussite scolaire, mais le taux d'utilisation des objets numériques. L'outil est devenu la fin en soi.
Obscurantistes ?83% des enseignants n’ont jamais recours à cette pratique (enquête Profetic 2014).
Il y a bien d'autres raisons mais les enquêtes ne les soumettent pas aux répondants, tout comme cette concertation même.Les principaux freins repérés à la généralisation de ces usages portent sur les conditions matérielles, la connexion à l’internet, l’équipement des élèves, l’accès aux ressources numériques, ainsi que l’insuffisante formation des équipes aux usages pédagogiques du numérique.
Si c'est une vraie question, elle est inquiétante : il est donc question d'étendre et de généraliser des pratiques dont on ne connaît pas la portée pédagogique. La mention, dans ces conditions, d'une nécessaire "formation" des enseignants ne peut qu'étonner.Dans ce nouveau contexte, les questions posées sont :
En l’état actuel, comment le numérique peut-il contribuer au renouvellement et à la diversification des pratiques pédagogiques ?
A noter que l'efficacité n'est pas évoquée, mais seulement le "renouvellement et la diversification".
Question déjà posée plus haut. On en revient toujours à la question matérielle, seul obstacle supposé à la diffusion des pratiques numériques.Quels sont les besoins en termes d’équipement, d’accompagnement et de formation, d’accès aux ressources ?
Précisément ces objets sont utilisés pour leur simplicité d'usage. Leue utilisation ne renvoie à la maîtrise d'aucune "technologie" ni par conséquent d'aucune "compétence". Aucun exemple concret n'est d'ailleurs donné.3) Le numérique et les compétences de demain
Les technologies numériques font pleinement partie de la vie quotidienne des jeunes qui les utilisent chaque jour pour leurs études ou pour leurs loisirs.
Si ces "compétences" étaient acquises dans "la vie quotidienne", on se demande bien pourquoi l'école aurait à y former...
En vérité les objets numériques exigeant une réelle compétence technique ne font par définition pas "partie de la vie quotidienne". Le code informatique en est un bon exemple, même si certains affirment naïvement le contraire.
Il faut donc former à des compétences numériques dont on n'a aucune idée en quoi elles seront nécessaires à des métiers que nous ne connaissons pas. Il suffit d'observer quelles étaient les pratiques numériques d'il y a dix ou quinze ans pour voir à quel point elles sont obsolètes aujourd'hui...Ils en auront besoin demain pour vivre et travailler dans une société profondément transformée par les usages du numérique, de l’internet et des réseaux sociaux, et dont la plupart des métiers, à l’horizon de 2050, n’existent pas encore aujourd’hui.
Bonne nouvelle puisqu'elles "font pleinement partie de la vie quotidienne des jeunes" !La très grande majorité d’entre eux, 70 à 75% selon l’European Schoolnet, croit que l’utilisation de ces technologies leur fournira les compétences nécessaires pour leur vie professionnelle future.
Cherchez la cohérence...C’est une nouvelle responsabilité pour l’École : faire acquérir aux élèves les savoirs et les compétences...
Et si ces savoir et ces compétences n'avaient pas besoin d'être particulièrement numériques, puisque les objets numériques évoluent à un rythme effrénés et toujours vers une ergonomie plus simple ?
Peut-on dire que devenir consommateur d'objets numériques, c'est être "libre" ?...qui leur permettront de vivre demain en citoyens libres et responsables...
Idem....autonomes...
Les usages numériques rendent beaucoup plus passifs, au contraire. Par ailleurs la créativité, comme l'engagement, fait partie de ces nouvelles vertus scolaires qui malheureusement ne s'évaluent pas....et créatifs...
"nouveaux langages et modes d’expression et de production" : mais de quoi parle-t-on exactement ?...capables de collaborer, de participer et d’échanger, ayant acquis une maîtrise suffisante des nouveaux langages et modes d’expression et de production induits par les outils numériques.
Visiblement pas la maîtrise de l'interrogative indirecte...La question qui se pose est donc de savoir quelles sont ces compétences nouvelles auxquelles l’École doit préparer les élèves ?
Comprenons bien : ces "compétences" sont celles de "la vie quotidienne des jeunes" mais on en sait pas quelles elles sont et bizarrement il faut y préparer les élèves.
On comprend également qu'il s'agit plus d'utiliser les objets numériques pour améliorer l'acquisition de compétences, mais de définir de nouvelles compétences.
Qui pourrait bien s'opposer à une telle revendication ?4) Le numérique et la réduction des inégalités
La première question montrait qu'il n'y a plus ou presque de fracture numérique ("Aujourd’hui 79% des 12-17 ans se connectent tous les jours à Internet de leur domicile. 41 % des enfants et adolescents de 12 à 17 ans disposent d’une tablette")...En donnant accès à tous les élèves, quel que soit leur lieu de vie ou leur origine sociale, à des informations variées et des ressources culturelles et pédagogiques de qualité, en permettant l’adaptation de l’enseignement aux besoins et aux rythme de chacun, le numérique pourrait être un facteur important de réduction des inégalités et d’inclusion scolaire.
En réalité, c'est une nouvelle fracture qu'il faut considérer : les objets numériques ouvrent des perspectives aux élèves en situation de réussite et, dans la réalité des usages, éloignent les plus en difficulté de la réussite scolaire.
L'"inclusion" matérielle ne vaut malheureusement pas inclusion scolaire.Encore faut-il que les conditions techniques, matérielles et intellectuelles soient réunies pour que cette démocratisation de l’accès au savoir et cette inclusion aient véritablement lieu.
C'est très naïvement que la difficulté scolaire est ici assimilé à un simple problème technique.
La recherche et le "traitement de l'information" (sic) ne sont que des parties très secondaires du travail scolaire, sauf à vouloir réduire les ambitions de l'école républicaine.Le déploiement du très haut débit dans les établissements, par exemple, l’équipement et l’aménagement des espaces et des temps scolaires, l’éducation des enfants à la recherche et au traitement de l’information… doivent y contribuer.
La promotion institutionnelle des écrans comme vecteurs éducatifs y est désormais pour beaucoup. Les cultures numériques familiales les plus positives sont celles qui savent mettre à distance les objets numériques.Selon une étude PISA, en France, le milieu familial explique 28 % de la variation dans les performances scolaires des élèves, faisant de l'hexagone l’un des pays où l’environnement familial a le plus d’impact dans la réussite d’un enfant.
Pour autant, la fracture numérique ne semble plus de même nature qu’il y a 20 ans. Si elle était due avant tout à des inégalités d’équipement ou de connexion, il apparaît maintenant que ce sont les différences en termes de culture numérique et d’usages qui sont plus importantes.
S'il s'agit de la fracture dans le cadre familial, l'école n'est concernée que de loin, malheureusement.Dans ce nouveau contexte, les questions posées sont :
Quels moyens faut-il mettre en oeuvre pour réduire la fracture numérique ?
Il y en aurait beaucoup, mais la plus simple : une nécessaire mise à distance des objets numériques.Quelles sont les conditions pour que le numérique contribue à la réduction des inégalités ?
Ou pas. La réalité des usages montrent que les pratiques numériques renvoient à un repli sur le même.5) Le numérique, un facteur d’ouverture de l’école à son territoire et à son environnement
Et c'est une bonne chose que les murs tombent !Le développement du numérique et des réseaux, la démultiplication des échanges et les possibilités d’accès à l'information et aux lieux de culture, font tomber les murs de la classe et des établissements scolaires.
Encore une fois le travail scolaire est réduit à "l'accès à l'information", le web étant conçu comme un immense et très sérieux journal télévisé
L'école ne peut plus exercer son rôle sereinement : elle subit une révolution que personne n'a voulu et à laquelle elle est une des dernières institutions à résister. Pour la plupart des élèves, le monde extérieur, c'est précisément l'école.L’Ecole s’ouvre à son environnement et tisse de liens avec le monde extérieur.
De les surveiller étroitement sans plus de nécessité d'échanger avec eux.Les nouveaux services numériques proposés dans les établissements scolaires permettent désormais aux familles de suivre de plus près la scolarité de leurs enfants.
Mais toujours de façon vertueuse, bien sûr !Nombreux sont les élèves qui utilisent l'Internet pour collaborer, travailler et échanger à distance, apprendre en interagissant.
Des réseaux de partenaires, culturels, scientifiques, associatifs, professionnels se créent autour de l’École, pour mieux l’ancrer sur son territoire.
Les réseaux, par définition échappant à toute contrainte géographique, permettraient "d'ancrer l'école sur son territoire" ?
Il dispense surtout des médiathèques, rendues inutiles... sauf pour se connecter au réseau.Le numérique développe ces possibilités de liaison et de continuité entre les lieux d’éducation (médiathèques, espaces associatifs culturels et sportifs, etc.) et l’École.
Aucune définition de ce que sont les "fablabs", de ce qu'ils font, de qui sont leurs participants, ni de l'intérêt éventuel qu'ils présentent pour l'école...Depuis 2013, on ne compte pas moins de 50 fablabs en activités en France, et plus de 350 dans le monde. Le nombre d’adhérents des fablabs a été multiplié par 7,5 en 1 an : à ce jour il y a 3334 participants inscrits à des ateliers.
L'école est l'ouverture au monde. Affirmer le contraire, c'est porter atteinte à sa dignité.Pour ouvrir l’École au monde...
Les missions doivent changer avec le numérique, mais aussi l'organisation même de l'école. Voilà qui n'est même pas posé comme sujet de discussion, mais imposé comme point de départ....et lui permettre de jouer pleinement son rôle de pôle d'apprentissage, de savoir et de culture, il est sans doute nécessaire de faire évoluer son organisation.
Une question très ouverte !Dans ce nouveau contexte, les questions posées sont :
Comment le numérique va-t-il contribuer à ouvrir l’École sur son environnement et à l’ancrer sur son territoire ?
Pour faire admettre à des professeurs qu'ils doivent renoncer à l'essence même de leur métier ?Comment procéder concrètement ?
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Il y a bien quelqu'un qui se rend compte de ces monceaux d'âneries, non ?
Encore une fois, puisqu'on peut parler de crime contre la raison : à qui profite le crime ?
Je désespère de comprendre quoi que ce soit à cet engouement destructeur, si peu relayé par ceux qui sont au charbon, devant les classes, et pas dans leurs instances ministérielles ou syndicales, refuges des profs ratés qui veulent donner des leçons à leurs anciens collègues. Bande de lâches, vendus !
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- Loys
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Voir ici : ecolenumerique.education.gouv.fr/La concertation nationale sur le numérique pour l'éducation s'est déroulée du 20 janvier au 9 mars 2015, avec pour mission de concevoir et préparer au mieux la généralisation du numérique à l'école.
La synthèse de l’ensemble des travaux (remontées des 150 réunions qui se sont tenues en académies, analyse des 1000 contributions au forum, résultats du questionnaire) sera présentée dans les prochaines semaines.
Avant cette étape, et dans une démarche de transparence, le ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche publie sur le site de la concertation nationale :
l’ensemble des réponses issues du questionnaire en ligne
l’ensemble des contributions faites par les différents partenaires de l'école.
Les résultats présentés correspondent aux réponses données par les 51 003 membres de la communauté éducative (élèves, étudiants, enseignants et personnels de l'éducation, familles, collectivités et partenaires de l'école) qui ont voulu donner leur opinion sur la façon dont le numérique peut accompagner les réformes actuellement à l'œuvre.
Le questionnaire a permis de recueillir l’avis général sur la façon dont le numérique peut contribuer concrètement à la transformation de l’École. Tous les citoyens ont pu exprimer leur opinion sur un forum ouvert.
Sur les 51 003 questionnaires renseignés, 46 % des répondants sont des enseignants ou des professionnels de l’éducation, 23 % sont des familles ou des partenaires de l’école et 11 % sont des élèves ou des étudiants.
Ils ont éclairé de plusieurs points de vue la perception des transformations de notre École dans l’ère du numérique.
De nombreux partenaires ont apporté leur contribution à la concertation nationale, parmi lesquels :
Association Française des Industriels du Numérique de l’Éducation et de la Formation
Association des Maires Ruraux de France
Centres d'entrainement aux méthodes d'Éducation active
Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias d’Information
Centre national d’enseignement à distance
Ligue de l’enseignement
Syntec Numérique
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- Loys
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"Engagement numérique de l’école : quelques bonnes raisons de craindre le pire…" (6/04/15)
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- Loys
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Avec un discours de la ministre et du président de la République.
Synthèse de la concertation : ecolenumerique.education.gouv.fr/IMG/pdf...ynthese_generale.pdf .
www.education.gouv.fr/cid88688/restituti...our-l-education.html
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