Un guide qui :
- mesure le développement du numérique à l'école à l'aune de son déploiement
- s'il évoque les plans informatiques passés, ne fait pas référence à leur fiasco ni aux fiascos locaux plus récents (voir dans cette section du forum)
- s'appuie sur une expérimentation très impressive ("Les TICE
sont perçues comme un progrès social et pédagogique" :
la consultation du rapport
laisse beaucoup plus sceptique, notamment concernant les élèves en difficulté)
- donne la parole aux élus, devenus experts en pédagogie ("La posture de l’enseignant dans la classe n’a pas changé depuis Jules Ferry, alors que la culture de l’image qu’ont les enfants n’a cessé de progresser" ; "des modifications de pratiques pédagogiques sont nécessaires"
- accuse, en cas d'échec, le manque de formation des enseignants
Le guide rappelle que le plan numérique rappelle qu'une "phase d’expérimentation à la rentrée 2015" avec "209 collèges, dont 109 relevant de l’éducation prioritaire, et 337 écoles préfigurateurs sélectionnés" doit précéder une "phase de généralisation à la rentrée 2016" ( "En 2016, 40 % des collèges seront connectés (projets pédagogiques, formation, évaluation)").
Quand l'expérimentation est-elle censée être évaluée ? Sur quels critères ? Et quel sens de fixer une généralisation quand les retours de l'expérimentation n'ont pas encore eu lieu ? On a constaté la même pseudo expérimentation avec le dispositif D'Col.
Le niveau local est le niveau de décision de proximité, qui est l’optimum d’organisation dans un monde complexe, souligne Mathieu Jeandron.
Curieux de créer une "direction" du numérique en ce cas. Surtout que le "niveau local" n'a souvent pas grand chose à voir avec les utilisateurs, comme on peut le constater dans des décisions d'équipement arbitraires des collectivités locales.
