Hervé, enseignant

Bonjour
Je ne sais quels sont les usages sur ce forum en matière d'auto-fiction, ou d'égo-histoire...
Qu'est-il nécessaire de dire pour savoir d'où je parle...?

Je m'appelle Hervé, j'ai 47 ans, je suis professeur d'histoire-géographie dans un lycée de province. Je suis issu d'une famille modeste, agrégé et docteur en histoire (ce qui est une façon de dire que j'ai échoué à rentrer à l'université). Je suis de gauche, c'est-à-dire que je ne suis pas de droite (quelle autre définition aujourd'hui ?), je crois en la mission émancipatrice de l'école et en la vertu fondamentale du savoir et de la curiosité intellectuelle (pourquoi étudie-t-on l'histoire, dit le grand Paul Veyne ? "Parce que c'est intéressant"). J'aime mes élève et leur enseigner l'histoire (voire la géographie) que je vois comme un accès à la complexité du monde. Je n'aime pas beaucoup l'institution scolaire. Je n'aime pas les débats médiatiques sur l'école, trop prompts à dire n'importe quoi, à opposer Brighelli à Bégaudeau, ne me reconnaissant dans aucun des deux. Je ne suis pas nostalgique de l'école de "dans le temps" , système élitiste dans lequel je n'aurais pas eu ma place (je suis fils de la démocratisation des années 70-80), mais je n'aime pas trop la modernité technophile dans lequel j'entre à reculons ou en freinant des quatre fers (selon les jours).
Bref j'ai l'impression de partager pas mal de choses avec le maître de céans.

Bienvenue sur LVM, Hervé !
Assez d'accord avec vous : je ne suis pas vraiment nostalgique de l'école d'antan. Mais disons que celle-ci, malgré ses défauts, avait au moins cette vertu : apprendre à lire et à écrire à tous les élèves du primaire. Je suis sidéré qu'en ce début du XXIe siècle on n'y parvienne plus.
N'hésitez pas à nous apporter vos réflexions sur l'enseignement de l'histoire-géographie et son évolution, un domaine qui échappe à peu près totalement à ma compétence.