"A Brest, un adolescent se suicide après avoir été victime de chantage sur Internet" (Le Monde)

A lire dans "Le Monde" du 29/10/12 : "A Brest, un adolescent se suicide après avoir été victime de chantage sur Internet" .


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Sur les plus de 500 suicides annuels de jeunes en France, quelle proportion serait assignée aux réseaux sociaux ?

Un drame pour les proches, un fait divers intéressant, mais est-ce pertinent sur LaVieModerne.net ?


Je trouve le titre de l'article du Monde plutôt déplacé, en quoi situer l'information à Brest apporte quelque chose ? Les bretons seraient-ils des handicapés du numérique qui ne saurait pas faire face à un évènement quelconque sur Facebook ?

Bien sûr qu'il s'agit d'un cas extrême sans signification particulière.

Mais disons que c'est toujours intéressant de savoir à quoi peut exposer la vie à travers les écrans et les arnaques innovantes auxquelles on s'expose. Quand je lis ce genre de faits divers, je ne peux m'empêcher de penser à "Petite poucette" et à l'optimisme dangereux de certains.

Si je comprends bien, il s'agit d'une arnaque initiée sur chatroulette , un site très fréquenté par les jeunes, ou assimilé.

La vie à travers les écrans reste la vraie vie dans une certaine mesure.

L'arnaque n'est innovante que dans le vecteur de l'arnaque en elle-même, le compte Facebook de la victime. La nature de l'arnaque "j'ai une photo de toi à poil" ne me semble pas quelque chose d'innovant.

C'est bien d'être critique vis à vis de cette vie moderne qui se déploie autour de nous, mais remarquer ce genre de fait divers dans ce cadre, je trouve ça plus malsain que caractéristique des réseaux sociaux. Pour les sophismes, je préfère aller chercher du côté des shadocks : "Tout ce qui est vivant est mortel. Socrate n’est pas vivant. Donc Socrate n’est pas mortel.", qu'en trouver ici.

Le vecteur, c'est plutôt chatroulette. En principe sur Facebook, on ne rencontre que des amis, ou des amis d'amis : ce genre de situation ne peut pas vraiment advenir. En cela, ce fait divers n'est pas caractéristique des réseaux sociaux. Il y a d'autres choses que l'on peut leur reprocher, comme le cyber-harcèlement.

La vie à travers les écrans reste la vraie vie dans une certaine mesure.

C'est bien sûr vrai, mais voilà qui peut vraiment prêter à discussion.

Je suis d'accord avec vous Frist que ce genre «d'arnaque» n'est pas spécifique aux réseaux sociaux et au numérique, mais je pense qu'il est intéressant de répéter encore et toujours aux utilisateurs de ces sites qu'elles y sont facilités. Comme une mère ou un père répète à son enfant de ne pas traverser la rue sans regarder à gauche et à droite, de ne pas accepter de bonbons d'un inconnu et de ne pas monter avec un inconnu en voiture même s'il dit qu'il vient de la part de sa maman, il faut répéter à nos enfants / ados que les flux vidéo sur Internet sont très facilement enregistrables, qu'Internet est un espace public et qu'on n'y met pas ses coordonnées et que la vie numérique fait partie de la vraie vie et qu'il y a des conséquences ! Quand on voit les actions et les comportements de ces enfants / ados sur Internet, j'ai plutôt l'impression qu'ils ne se rendent pas compte justement que c'est aussi la vraie vie et qu'ils se croient anonymes, dans un jeu... Ou alors ils s'en contrefichent et c'est encore plus grave. L'informatique et Internet sont arrivés comme une bombe dans nos vie sans que l'on prenne le temps «d'éduquer» les gens à leur utilisation. Ça commence à se faire parce que l'on parle de ces «faits divers».