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"Réseaux sociaux : un outil éducatif d’avenir ?" (Euronews)
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C'est vrai qu'un élève d'aujourd'hui, quand il pense réseau social, pense aussitôt outil éducatif.Réseaux sociaux : un outil éducatif d’avenir ?

Des esprits rétrogrades !Comment les enseignants peuvent-ils mobiliser la puissance et la portée des réseaux sociaux pour améliorer les résultats scolaires ? Que pensent les élèves et leurs parents de l’introduction des réseaux sociaux dans la classe ? Est-ce une bonne ou une mauvaise idée ?
Avec le succès mondial des réseaux sociaux auprès des jeunes, les enseignants commencent à s’intéresser à la façon de les rendre utiles en classe. Mais si les élèves y voient une bonne idée, plusieurs parents se demandent si le fait de s’amuser sur Facebook peut vraiment apporter quelque chose à leurs enfants.
Si Singapour l'a fait, il n'y a plus rien à dire.Singapour est un des leaders économiques de l’Asie du sud-est, une des dix premières économies mondiales. Le pays compte conserver cette longueur d’avance grâce à une vaste réforme de son système éducatif. Les réseaux sociaux sont un des piliers de sa stratégie.

Ah parce que les nouvelles technologies, c'est Facebook et Twitter ?Quels sont les avantages à utiliser Facebook et Twitter ? Pourquoi est-il si important d’introduire les nouvelles technologies dans la classe ?

La réponse risque d'être surprenante, vu la personne interrogée.Ces questions et bien d’autres, nous les avons posées à Sreenath Sreenivasan, journaliste spécialiste des nouvelles technologies et professeur à la Columbia University de New York.
Le monde va vite, de plus en plus vite, dopé par les innovations technologiques. Mais qu’en est-il de l‘éducation ? Le professeur Sree Sreenivasan, gourou des nouvelles technologies à la Columbia University, a une réponse surprenante et amusante à cette question.

Peut-être parce que l'Homme n'est pas un objet technique. Et prendre PowerPoint comme exemple d'innovation quand on est "gourou des nouvelles technologies"...“On pourrait dire que la craie et powerpoint sont les deux dernières innovations dans l‘éducation… C’est fou quand on y pense : l‘éducation doit être la seule forme d’activité humaine à ne pas avoir innové !” dit-il.
Amusant de considérer comme une innovation quelque chose que l'on n'a pas pensé et dont on ne sait pas quoi faire.Selon le professeur Sreenivasan, la grande innovation a lieu maintenant, c’est celle des réseaux sociaux. Imprévisible, leur utilisation reste à inventer. Après tout, qui savait exactement que faire des e-mails en 1996 ?
Personne n'a été formé à Internet. La formation de l'esprit suffit.“Les enseignants doivent être formés aux réseaux sociaux, tout comme ils l’ont été à internet.
Quant à former les enseignants aux réseaux commersociaux, c'est amusant puisque M. Sreenivasan disait qu'il ne savait pas ce qu'il fallait en faire.

Voilà ce qu'il faut leur apprendre !Ce n’est pas une question de génération mais d’attitude. Les meilleurs contributeurs que je connaisse ont plus de 70 ans. Et je connais des jeunes de 20 ans qui savent à peine poster des photos sur Facebook.”

Quelles poules mouillées...Pour le professeur Sreenivasan, les réseaux sociaux vont bientôt faire partie intégrante de la routine scolaire. Les parents doutent cependant de la valeur éducative des réseaux sociaux. Ils s’interrogent aussi sur la sécurité et le respect de la vie privée des mineurs.
Et la réalité c'est qu'ils y sont tous avant...“J’ai affaire à des parents sceptiques tout le temps. Je les comprends. Mes jumeaux ont 10 ans et ils ne sont pas sur les réseaux sociaux. Ils ne devraient pas l‘être avant leurs13 ans, c’est d’ailleurs la règle sur Facebook.”
C'est vrai que la Columbia University est un bon modèle éducatif pour tous les publics scolaires.Les cours du professeur Sreenivasan illustrent à la perfection sa conception des réseaux sociaux comme outils éducatifs. Les idées sont échangées à voix haute ou sur un forum digital.
Enfin de manière asymétrique, comme sur Twitter. La vraie interactivité suppose qu'un professeur interagisse avec un seul étudiant et non pas des centaines.Il est convaincu que les réseaux sociaux dopent l’interactivité.
J'ai hâte de voir ce que ça va donner dans nos collèges difficiles.“Je crois toujours en la magie qui se produit dans une classe dénuée d’ordinateurs et où les élèves écoutent le professeur puis se mettent à discuter. Tout ce que font les réseaux sociaux c’est renforcer cette magie.”
Un outil éducatif par excellence, donc.Mais le professeur Sreenivasan s’est fixé un objectif : faire comprendre aux étudiants que les réseaux sociaux ne sont pas un jouet, mais un outil à utiliser avec prudence, stratégie et attention.

Quelle perspective réjouissante pour tous les tweets homophobes ou racistes qui ont déferlé sur le réseau depuis un an : www.laviemoderne.net/mirabilia/36-degazouillis“Je passe entre 3 et 6 minutes sur chaque Tweet que je poste, parce que je dois m’assurer de l’exactitude de mes propos. Les réseaux sociaux constituent ma seule activité quotidienne à même de me faire renvoyer aujourd’hui. Donc il me faut être très prudent. Sur Twitter, tout ce que vous écrivez est archivé dans la bibliothèque du Congrès américain, donc je n‘écris pas seulement pour mes amis mais aussi pour mes descendants !”
Chouette ! un nouveau mot !Pour lui, tous les enseignants devraient avoir des compétences “tradigitales”, comprenez maîtriser les méthodes traditionnelles tout en y incorporant les outils digitaux.
Eh oui, c'est ça l'école 2.0 : ce n'est plus d'acquérir des connaissances qu'il s'agit, mais de les partager !Colombie : combler le fossé générationnel
Sur les hauteurs de Bogota, en Colombie, l‘école bilingue de Richmond rassemble parents et enfants pour naviguer sur internet et les réseaux sociaux. Comme les 660 autres élèves de l‘établissement, Laura suit un cours de technologies de l’information.
Il y a trois ans, l‘école était le fer de lance d’un projet pilote visant à former douze élèves de 9 à 12 ans à l’utilisation positive d’outils tels que Facebook, Prezi ou Google. Objectif : leur faire partager leurs connaissances avec leur famille et leurs amis.

Pourtant M. Sreenivasan disait exactement le contraire précédemment : pour lui, les adultes étaient les mieux formés pour utiliser ces outils.Les résultats ont été si prometteurs que l’expérience a été intégrée au cours sur les technologies de l’information. L‘école organise régulièrement des sessions où les enfants peuvent expliquer internet et les réseaux sociaux à leurs parents.

Trop fort ! Ça méritait bien un article !Laura a ainsi aidé sa mère Marta à les utiliser pour son agence immobilière. Marta sait maintenant créer des profils pour ses clients et partager des documents avec eux.

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