"@miclick", jeu vidéo sérieux pour éduquer aux réseaux sociaux

Sur "Eduscol" : "Un jeu sérieux pour l’éducation aux réseaux sociaux" (octobre 2014)

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@miclick : amiclik.ac-orleans-tours.fr/php5/amiclik/index.php

Sans évoquer les qualités esthétiques ou vidéo-ludiques déroutantes de ce "jeu sérieux" très moralisant, dont on peut douter de l'attrait sur un public d'enfants de 9-12 ans, un point pose problème avant tous les autres : on parle de "réseaux sociaux" de manière très convenue mais les références ("le mur", "devenir ami" etc.) sont celles de Facebook (il faudrait donc "éduquer à Facebook" sans le dire).
Or Facebook est en principe interdit aux moins de 13 ans.

Dans "LudoMag" du 5/11/14 : "Faire entrer les enfants dans la culture numérique avec un jeu sérieux : @miclik !"

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@miclik est un jeu sérieux interactif destiné à aider les enfants de 9 à 12 ans à utiliser de manière raisonnée les réseaux sociaux et à en percevoir les risques et les limites.

Une "manière raisonnée" qui légitime les inscriptions des enfants sur Facebook avant 13 ans.

Bonjour,
Il semblerait que vous n'ayez pas complètement compris la philosophie de cette ressource. Je vous encourage à lire le dossier presse sur la page "contact" du site.
En effet, loin de vouloir inciter les enfants à être présents sur Facebook, l'idée est que le constat montre qu'ils y sont majoritairement, en outrepassant la limite légale d'âge qui est de 13 ans. Le but est donc qu'ils y adoptent des pratiques qui ne mettent pas en danger leur vie numérique (voire réelle), en partant de cette option : "«Si nous devions éduquer aux dangers de l’eau, nous n’en éloignerions pas les enfants jusqu’à 16 ans avant de les jeter dans la rivière. Pour les médias sociaux, je pense que nous devrions adopter la même démarche : accompagner»
Cordialement,

Notez qu'il n'y a pas de limite "légale" d'âge pour Facebook, au sens juridique.
Je n'ai pas parlé d'"inciter" mais de "légitimer".
Je comprends bien votre argumentation mais je n'y souscris pas. Votre analogie avec l'eau est problématique :
- d'abord parce qu'il ne s'agit, pour l'école, ni d'"éloigner" ni de "jeter" les élèves dans les réseaux sociaux, une pratique étrangère à l'école comme bien d'autres choses
- ensuite parce qu'utiliser Facebook n'est pas aussi vital que de savoir nager
- d'autre part parce qu'une bonne éducation aux réseaux sociaux consisterait à enseigner d'une part aux élèves que ces réseaux sont avant tout commerciaux et publicitaires, et que d'autre part, hébergés sur des serveurs américains, ils ne respectent la loi française que selon leur bon vouloir. Pour le dire autrement, à mes yeux, c'est moins leur mauvaise utilisation que les réseaux eux-mêmes qui posent problème. Est-ce qu'on enseigne aux élèves à faire un bon usage de la publicité ?
- enfin parce que l'analogie pourrait aussi bien s'employer avec d'autres pratiques "majoritaires" chez les jeunes, qui n'ont pas leur place à l'école et que personne n'envisage "d'accompagner"...
Je doute par ailleurs, comme je le disais plus haut et pour plusieurs raisons, de l'efficacité d'une telle "éducation".
Une vraie campagne médiatique s'adresserait aux parents en rappelant quelles sont leurs obligations vis à vis de leurs enfants. Éduquer, c'est jouer un rôle d'adulte : si les réseaux sociaux comme Facebook sont interdits avant treize, c'est pour de bonnes raisons.
Par ailleurs, et d'une manière générale, lutter contre les écrans envahissants avec des jeux sur des écrans...

Dans le "Café" du 13/11/14 : "Réseaux sociaux : Avec @miclick, un jeu d’enfant ?"

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