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Quand les réseaux "sociaux" attisent les tensions entre bandes de collégiens
- Loys
- Auteur du sujet
Extrait :
Tous nos interlocuteurs nous parlent d’acteurs de plus en plus jeunes, de gamins qui se chauffent pour un regard ou une mauvaise parole. “Même les filles se battent, viennent pour filmer ou pour rigoler, s’indigne un acteur jeunesse souhaitant rester anonyme. C’est quelque chose qui n’existait pas avant”. Autre nouveauté : les réseaux sociaux. À Jean-Moulin, ce sont eux qui ont donné le signal. “Tout s’est passé sur un groupe Snapchat où il y a quasiment tous les 4e et les 3e du collège, raconte Mireille, une élève de 3e. C’est là que tout a commencé. Au début, on croyait que c’était une blague puis le ton est monté et les rendez-vous se sont donnés sur les réseaux…”
Bally Bagayoko, l’élu de Saint-Denis, confirme : “C’est l’effet dévastateur des réseaux sociaux. Tout se passe sur des canaux sur lesquels nous ne sommes pas. En tant qu’adultes, on est incapables d’agir en temps réel”. Un enseignant de Jean-Moulin à Aubervilliers, sous couvert d’anonymat, livre la même impuissance. “Toute la mayonnaise est montée sur ces réseaux, et là-dessus, on n’a pas prise, regrette-t-il. Certains élèves nous ont alertés en nous montrant certains messages. On voyait des jeunes qui brandissaient un score de 1-0 parce qu’un élève de Jean-Moulin avait été blessé”. De l’autre côté, à Rosa-Luxembourg, c’est sur Whatsapp que les parents ont reçu l’alerte.
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