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"Le Numérique contre le décrochage" (CNN)
- Loys
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Cette interview fait suite à la publication par Le Conseil national du Numérique de son "Avis n°10 du 6 mars 2012 du Conseil national du numérique relatif au numérique à l’école" .
Nouvelle adresse en 2017 : cnnumerique.fr/le-choix-du-numerique-un-...rtunite-pour-lecole/
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"Les outils numériques pourraient considérablement réduire les risques de décrochage".
Entretien avec Gilles Babinet, président du CNN
"Il y a un partenariat à renouveler entre l’éducation et les acteurs privés, qui ont un savoir-faire et un potentiel d’innovation à offrir à l’école". Entrepreneur, Gilles Babinet est le jeune président du CNN. Il explique quel rôle le CNN pourrait jouer aux cotés de l'Education nationale.
M. Babinet est effectivement parfaitement qualifié pour parler du décrochage scolaire : ce "multi-entrepreneur" est spécialiste des sonneries pour téléphones portables, des jeux concours publicitaires sur Facebook et du marketing web . Il a été élu le 27 avril 2011 premier président du Conseil National du Numérique avant d'être remplacé le mois suivant par Patrick Bertrand.
En voilà une question ouverte.L'école française a bien des difficultés, ne serait-ce que lutter contre l'échec scolaire massif. Pourquoi le numérique est-il un enjeu important pour elle ?
On a hâte de lire sur quelles études se fonde M. Babinet pour affirmer que l'outil numérique peut améliorer la pédagogie. Mon expérience personnel est que le numérique n'est pas nécessairement un outil et que sous ses formes sauvages il peut même se révéler particulièrement néfaste pour l'enseignement. Quant à la culture du numérique, nul doute en effet que les digital natives ont besoin de "l'acquérir", contrairement aux générations précédentes.L’échec scolaire est en effet massif, avec entre 100 000 et 300 000 enfants ne maîtrisant pas les compétences de base (lire, écrire et compter) à la sortie du CM2, alors que tout se joue en primaire, comme le montrent de nombreuses études. Le numérique est un enjeu pour l’école à double titre. Il y a en effet deux aspects indissociables : l’outil numérique, qui peut améliorer la pédagogie, et la culture du numérique, que les enfants doivent acquérir.
Mettre un enfant face à un écran, c'est donc lui proposer un enseignement "plus personnalisé". Le modèle du commerce en ligne influence visiblement beaucoup M. Babinet.Une grande partie des enfants en échec le sont simplement parce qu’ils ont à un moment décroché. Les outils numériques pourraient considérablement réduire ces risques de décrochage, en permettant un enseignement plus personnalisé et plus engageant, adapté au rythme de chacun.
Un peu de politiquement correct, pour faire bonne figure.Nous avons d’ailleurs la conviction que l’école dispose avec le numérique d’un outil d’intégration formidable, car tous les enfants, quelques soient leur milieu social ou culturel, partagent le même attrait pour les nouvelles technologies.
On croirait une publicité pour tous ces produits technologiques qui nous rendent forcément plus heureux.Mettre ces outils à disposition des enseignants, c’est leur donner les moyens de mettre en confiance les élèves, de leur redonner le goût et l’envie d’apprendre.
Ah, nous y voilà.Cela nous emmène au deuxième aspect. La finalité de l’école est de préparer les enfants au monde dans lequel ils vont vivre et travailler.
Il y a d'autres "valeurs" du numérique : l'anonymat, le narcissisme, la disparition de la vie privée, le copier-coller, le piratage etc.Ce monde est aujourd’hui numérique, avec toutes ces caractéristiques et ses valeurs : le partage, l’ouverture, le travail en réseau, la diversité des sources d’informations etc.
Car tout ce qui est ancien est nécessairement obsolète. Pensez aux principes républicains, par exemple.Si les programmes, les méthodes et les outils de l’école restent fondés sur des logiques anciennes, elle ne remplit tout simplement plus sa mission.
C'est le principe de la logique commerciale que d'adapter ses produits aux clients. Question de survie. Mais cette logique n'a rien à voir avec celle de l'enseignement.Cela veut dire au mieux de l’ennui, au pire du rejet de la part des élèves. Et au final des situations difficiles pour les enseignants et plus d’échec pour les élèves. Il faut corriger le tir.
Évidemment cette résistance ne peut provenir d'un regard critique ou du scepticisme pragmatique de la part de ceux dont c'est le métier d'enseigner.Dans les résistances à l'intégration du numérique dans les pratiques pédagogiques, la formation des enseignants est souvent mise en avant. Que préconisez-vous à ce niveau ?
Il peut y avoir beaucoup de raisons à ces résistances, et notamment le manque de formation, mais nous ne nous estimons pas au CNN compétents pour intervenir sur ce sujet complexe, malgré son extrême importance.
On attend toujours cette démonstration, chiffres et études à l'appui.Notre but avec ce rapport a plutôt été de créer un cadre favorable à l’utilisation du numérique pour les 15 à 20% d’enseignants qui ont déjà envie de se lancer, où qu’ils soient. Leurs pratiques donneront la meilleure démonstration de la pertinence du numérique à l’école, aux autres enseignants comme aux décideurs politiques.
Voilà qui va être difficile par ces temps de crise budgétaire. Mais le numérique ne doit s'interdire aucun sacrifice !Afin que cela puisse se faire correctement, il est important de fournir un accompagnement dans la durée, autour de projets. Les usages du numérique s’apprennent et se développent en effet par la pratique, c’est leur nature même. Simultanément, il faut reconnaître et valoriser davantage le temps et les efforts consacrés par les enseignants à préparer un cours avec du numérique.
Bonne idée. Il aurait peut-être fallu commencer par ça, non ?Mais le mieux à faire est de réduire ce temps et ces efforts nécessaires, en s’assurant que les outils fournis soient fiables, adaptés et d’utilisation aisée.
Et une agence pour réfléchir à certains aspects problématiques du numérique, c'est pour quand ?L’une de nos propositions pour répondre à ces deux problèmes est l’agence régionale qui sera chargée de cet accompagnement et du support des enseignants, tant sur les aspects techniques que les aspects pédagogiques relatifs au numérique.
C'est vrai qu'il faut équiper l'école en produits technologiques mais aussi assurer la formation, la maintenance, le renouvellement de ces produits à l'obsolescence programmée. Rappelons que la durée de vie d'un ordinateur est officiellement de cinq ans pour l’Éducation Nationale. Un marché très peu coûteux, donc, et aux résultats absolument pas hasardeux.La maintenance des équipements est souvent aussi citée comme un problème. Pourquoi est-elle souvent mal assurée aujourd'hui ? Ne faudrait-il pas la confier une fois pour toute aux collectivités locales ?
Ou celle de son utilité pédagogique...Il est en effet très fréquent de voir des équipements livrés dans les classes, sans que la question de la responsabilité de la maintenance n’ait été vraiment discutée en amont.
En même temps il fallait s'y attendre sans consulter les enseignants...La conséquence, ce sont des milliers de machines qui demeurent inutilisées.
L'enfer est pavé de bonnes intentions.Au-delà du gachis financier, il y a la tristesse de voir que de bonnes intentions, allant dans le bon sens, n’ont pas abouti au résultat escompté.
En tout cas, il est extraordinaire de voir le président du CNN reconnaître publiquement ce gâchis financier. Tout en encourageant à le poursuivre le plus possible.
Précisons que le cloud ne dispense pas de maintenance matérielle, mais éventuellement de maintenance logicielle...Fort heureusement, les progrès de ces dernières années rendent la maintenance, matérielle comme logicielle, de plus en plus transparente pour l’utilisateur. A cet égard, les technologies du « cloud » représentent une avancée significative pour les écoles qui ont la chance de disposer d’un accès au très haut-débit.
Elles ont enfin bien compris dans quel "gouffre financier" elles se sont engagées...Mais le problème qui subsiste est celui des ambiguïtés dans le partage des rôles entre l’Etat et les collectivités territoriales. Ces dernières se sentent responsables de l’investissement initial, mais pas forcément de la maintenance.
La question de l'opportunité des investissements numériques est donc plus que jamais posée. Avant de développer massivement ces technologies, ne serait-il pas plus sage de considérer leurs résultats concrets dans l'enseignement ?Maintenance et formation : sur ces deux plans le problème numéro 1 n'est il pas d'abord celui du budget et de l'effacement budgétaire de l'Etat ?
Les moyens financiers sont effectivement très limités, et les débats actuels laissent penser que la marge de progression est faible, compte tenu du contexte budgétaire.
C'est bien d'y penser après...A notre niveau, il nous a semblé plus réaliste et utile d’étudier dans un premier temps les budgets déjà engagés, notamment par les collectivités qui consentent des efforts considérables.
Nous avons évoqué le problème des machines inutilisées. Notre proposition est de mieux équilibrer les dépenses entre équipements initiaux, maintenance et accompagnement. Par ailleurs, une mutualisation à un niveau régional fait sens compte tenu de l’éclatement des établissements, notamment les écoles primaires.
Sans blague ?Enfin, il semble que de nombreux plans n’aient pas suffisamment tenu compte des besoins des enseignants, que ce soient dans les déploiements de PC ou la conception des ENT. Il y a là beaucoup de progrès à faire pour améliorer l’efficacité des dépenses.
Encore un peu de politiquement correct, écologique cette fois. Et sur quoi les élèves vont-ils porter leurs annotations ? Sur des tablettes ou des ordinateurs portables ? La facture risque d'être d'un prix bien supérieur...D’autre part, il faudra favoriser le transfert du budget « papier » vers le budget des ressources numériques. Cela concerne notamment les manuels scolaires (entre 200 et 400 millions d’euros par an), les éditeurs s’y préparent, mais pas seulement. Il semble aberrant en 2012 de dépenser plus de 100 millions d’euros par an en photocopies ! D’ailleurs l’utilisation massive de la photocopie révèle des besoins auxquels numérique répond précisément : la modularité, la flexibilité, l’actualité etc.
Si la démonstration est faite de l'efficacité scolaire de cette "intégration massive"...On a l'exemple d'un pays qui a réussi une intégration massive des TICE c'est la Grande Bretagne. C'est passé par un plan d'équipement suffisamment important pour redescendre jusque dans la classe. Ne conviendrait-il pas de suivre cet exemple ?
Les seuls chiffres évoqués sont ceux de l'équipement ou des investissements colossaux. Rien sur les résultats scolaires : la Grande-Bretagne a supprimé tout "décrochage" ?L’effort de la Grande Bretagne, à travers l’agence BECTA, a en effet été impressionnant. Les milliards investis sur les 10 dernières années ont fait de ce pays l’un des plus avancés en matière de TICE. On peut d’ailleurs déplorer la fermeture de cette agence l’année dernière pour des raisons budgétaires.
Sans rire ? En même temps M. Babinet explique quelques lignes plus haut que "une mutualisation à un niveau régional fait sens compte tenu de l’éclatement des établissements, notamment les écoles primaires". :scr:Mais les plans massifs d’équipement imposés par le haut souffrent toujours des mêmes travers : un manque d’adéquation aux besoins des utilisateurs et finalement beaucoup de gaspillages.
C'est bien d'avoir consulté les enseignants après coup... Quant aux solutions dépassées, c'est un peu le propre du numérique dans sa forme actuelle que d'évoluer à un rythme effréné qu'aucune institution au monde ne peut suivre. En ce sens s'adapter au numérique relève du supplice de Sisyphe et son rocher.Les entretiens que nous avons menés ces derniers mois nous ont convaincus qu’il fallait changer d’approche. Cela tient sans doute à la nature du numérique mais aussi au métier d’enseignant, dont les exigences, et notamment les attentes des élèves, s’accommodent difficilement de solutions mal pensées, peu fiables ou déjà dépassées lors de leur mise en place.
Noooonn ?Ces échecs expliquent en partie la résistance de certains enseignants dont vous parliez précédemment.
Il faut donc plutôt développer progressivement les usages du numérique par la demande.
Ou son absence de besoin numérique...C’est-à-dire remettre l’enseignant au cœur des dispositifs et étudier avec lui les besoins, qui peuvent être particuliers selon ses méthodes pédagogiques, et la question des ressources.
Encore un aveu très intéressant : il faut le développer le numérique même si l'offre de "produits" adaptés à l'école est insuffisante.Sur quels leviers appuyer pour voir émerger une offre de produits suffisante ?
C’est vrai, l’offre est encore insuffisante et les produits ne sont pas encore au niveau qu’on pourrait attendre, comparés à ce dont on dispose à la maison ou en entreprise. On parle pourtant d’une institution rassemblant chaque jour 900 000 enseignants et 12 millions d’élèves !
Il s'agit donc bien de créer un marché dans l'école !Le meilleur levier pour faire émerger une offre de qualité nous semble être la demande. Les acteurs du numérique ou les éditeurs historiques investissent encore trop peu dans les ressources numériques parce qu’ils ne voient pas de marché. Pour favoriser cette demande, il faut comme on l’a dit s’assurer que le parc de matériel soit en bon état de fonctionnement et que les enseignants soient accompagnés dans le développement des usages.
Quelle drôle d'idée. :scr:Dans les freins aux usages il y a le fait que les enseignants cherchent la meilleure efficacité pour leurs élèves.
Ah... pour améliorer l'efficacité de l'outil, il faut donc changer le contenu. Raisonnement très intéressant.Peut-on intégrer le numérique sans toucher aux programmes et aux examens ?
Le numérique partout et dans tous les cours : en voilà une perspective radieuse.Il est évident que l’intégration du numérique à l’école forme un tout cohérent, et doit notamment passer par une évolution des programmes et des examens. La création de l’option « informatique et sciences du numérique » pour le bac S semble aller dans le bon sens, mais le numérique ne doit pas être cantonné à une filière particulière mais plutôt intégré dans les pratiques de tous les cours. Apprendre le numérique, c’est apprendre par le numérique.
Quel grand progrès, effectivement. Pourquoi apprendre des dates, des cartes, du vocabulaire anglais... quand il suffit de Googler. Pourquoi apprendre tout court, d'ailleurs ?Il ne serait par exemple pas totalement absurde d’imaginer une épreuve d’examen du brevet avec un accès libre à internet.
Je ne vous le fais pas dire. Ce qui ne vous empêche pas de l'aborder quand même.Cependant, nous n’avons pas souhaité aborder en profondeur la question des programmes scolaires et des examens, car cela sortirait de la mission du CNN.
Les résultats scolaires n'ont jamais été si mauvais que depuis qu'on applique le décloisonnement. Mais M. Babinet, qui n'est pas enseignant, ne peut pas le savoir.En attendant que les objectifs assignés aux enseignants évoluent, le numérique peut jouer un rôle dans la manière de les remplir. On a parlé de la réduction des décrochages. On peut aussi évoquer le fait que le numérique favorise le « désenclavement » des matières scolaires.
Sûr que les élèves croiseront mieux les connaissances acquises quand ils n'en acquerront plus grâce à GoogleLes enquêtes PISA montrent justement que les élèves français éprouvent des difficultés à croiser les connaissances acquises dans différentes disciplines.
Il est pourtant évident que les "aspects industriels" y ont toute leur place !Vous recommandez la création d'un Conseil de l’Education Numérique. Mais les questions pédagogiques ne doivent-elles pas être réservées au monde de l'éducation ?
Cette recommandation provient d’un constat partagé par toutes les personnes que nous avons rencontrées : les aspects technologiques, pratiques et industriels sont aujourd’hui insuffisamment pris en compte aujourd’hui dans l’élaboration des politiques pour le numérique à l’école.
L'éducation n'a pour sa part pas de "savoir-faire". L'innovation est un slogan fait pour vendre, qui n'a pas sa place à l'école. Ce n'est pas du nouveau qu'il faut, c'est de l'efficacité. Et si le numérique ne fait que creuser davantage l'abîme dans lequel sombre l'école, il est de notre responsabilité de le dire.Or, on ne peut pas séparer pédagogie et usages. Les enseignants et les élèves ont naturellement un niveau d’attente, en termes d’ergonomie, de possibilités et d’usages, qui correspond à ce dont ils disposent par ailleurs dans la vie en dehors de l’école.
Il y a un partenariat à renouveler entre l’éducation et les acteurs privés, qui ont un savoir-faire et un potentiel d’innovation à offrir à l’école.
Avec Gilles Babinet, c'est chose faite.C’est ce que Jules Ferry a fait avec les éditeurs au siècle dernier. Ce conseil devra donc intégrer des personnes issues du monde de l’éducation mais aussi du monde des entreprises du numérique, ayant une compréhension fine de leur secteur.
En voilà, du cynisme !Vous en conviendrez, ces derniers auraient difficilement leur place au sein même de l’Education nationale, d’où la nécessité de ce conseil.
Son "indépendance" au secteur privée est très relative... Quant à l'indépendance par rapport à l'école, elle ressemble davantage à de l'incompétence.Son indépendance lui permettra de faire des recommandations fortes et cohérentes.
Soyons consensuels, pour finir.L’Education nationale doit bien sûr avoir le dernier mot sur les questions pédagogiques.
Pas grand chose sur le décrochage finalement, à part le titre bien révérencieux envers le numérique.
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- Loys
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Présidence et Vice-présidence au 4 avril 2012
Président : Patrick Bertrand (directeur général de Cegid et président de l'Afdel)
Autres membres
Vice-président (commission Libertés) : Jean-Baptiste Descroix-Vernier (PDG-fondateur de Rentabiliweb)
Vice-président (commission Startups) : Alexandre Malsch (fondateur de Melty.fr)
Vice-président (commission Compétitivité) : François Momboisse (responsable de Fnac.com, et président de la Fevad)
Vice-président (commission Innovation) : Bruno Vanryb (PDG d'Avanquest Software et président du collège des Éditeurs de logiciels du Syntec numérique)13.Gilles Babinet (entrepreneur co-fondateur de CaptainDash, MXP4 et Eyeka)
Giuseppe de Martino (Secrétaire Général de Dailymotion.com, Président de l'ASIC)
Frank Esser (PDG de SFR, président de la Fédération Française des Télécoms)
Emmanuel Forest (directeur général délégué de Bouygues Telecom)
Gabrielle Gauthey (Membre du Comité Exécutif d'Alcatel-Lucent)
Pierre Louette (directeur exécutif d'Orange)
Daniel Marhely (cofondateur de Deezer.com)
Xavier Niel (fondateur de Free, vice-président et directeur de la stratégie d’Illiad)
Jean-Pierre Remy (PDG de PagesJaunes Groupe)
Marie-Laure Sauty de Chalon (PDG d'Aufeminin.com)
Marc Simoncini (fondateur de Meetic.com et Jaina Capital)
Jérôme Stioui (fondateur de Directinet et président directeur général d'Ad4Screen)
Nicolas Voisin (fondateur 22 mars et Owni (Commission Libertés))
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- Loys
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Merci à John de Neoprofs.
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