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"Le numérique, au cœur d'une union future entre plaisir et école " (France 24)
- Loys
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Et au cœur des progrès scolaires d'une part et du surendettement des collectivités locales d'autre part, on verra plus tard.Le numérique, au cœur d'une union future entre plaisir et école.
Il est en effet insupportable que tout ce qui est "omniprésent" à la maison ne le soit pas à l'école. Voilà qui ouvre de vastes et riantes perspectives.AFP - Plaisir et apprentissage, incompatibles pour de nombreux élèves, pourraient faire bon ménage dans les prochaines années grâce aux outils numériques, qui entrent encore difficilement dans les classes alors qu'ils sont omniprésents à l'extérieur des écoles.
Les outils numériques peuvent être une source d'ennui, comme tous les outils scolaires..."Pour lutter contre l'échec scolaire et l'absentéisme, il faut lutter contre l'ennui à l'école avec de nouvelles pédagogies" qui passeront par les outils numériques, affirme Jean-Michel Fourgous, député-maire d'Elancourt (Yvelines) à l'occasion de l'université d'été de la e-éducation Ludovia à Ax-les-Thermes (Ariège).
Bel aphorisme, mais vide de sens. Du passé faisons table rase : l'expérience de centaines de milliers d'enseignants ne vaut donc rien."Les talents de demain ne vont pas se faire avec les méthodes d'hier....
Comme si les méthodes d'enseignement devaient être mises à jour ainsi que de vulgaires logiciels, obsolètes en quelques mois.
Une formation est éprouvée et efficace quand elle permet de s'adapter à n'importe environnement : or les adultes qui utilisent aujourd'hui le numérique n'y ont jamais été formés. Preuve que leur formation classique était plus que suffisante.
Et au fait : si on arrêtait de parler démagogiquement de "talents" à l'école ?
Budget ? Taux d'utilisation ? Progrès scolaires ? Non, on en restera au simple quantitatif et au seul taux d'équipement.(...) l'école doit intégrer cet outil ou sera dépassée", assure M. Fourgous, dont la ville se targue d'avoir équipé 100% des classes élémentaires de tableaux numériques interactifs (TNI).
Raison de plus pour les coller davantage à des écrans à l'école.Auteur d'un rapport parlementaire sur les Technologies de l'information et de la communication pour l'enseignement (Tice), il souligne que les jeunes passent désormais autant de temps face à leurs écrans (hors télévision) qu'à recevoir un enseignement à l'école.
De quelle compétence pédagogique ou de quelle expérience de l'enseignement M. Fourgous peut-il se revendiquer ?Il faut "leur donner envie d'apprendre avant de donner quelque chose à apprendre", estime-t-il.
Pas depuis 1991 où cette notion de "plaisir" a fait son entrée en force dans les nouveaux programmes. Avec les résultats probants que l'on constate depuis."Dans l'éducation, le plaisir est une question qui a toujours posé problème", fait remarquer Patrick Mpondo-Dicka, maître de conférence au Laboratoire de recherche en audiovisuel (Lara) de l'université Toulouse-Le Mirail.
Le plaisir doit donc venir avant le travail, et non pas après. On devrait appliquer ce principe à l'ensemble de la vie active."Comment construit-on les connaissances et les compétences, et leur acquisition, de façon à pouvoir procurer du plaisir à ceux qui les acquièrent et à ceux qui les proposent ?", s'interroge-t-il.
Quelles idioties à l'école, quand on y pense : "discipline", "cohérence", "travail". Privilégions plutôt l'informel : la dissipation, la confusion et la récréation permanente !L'école pose un problème supplémentaire: "On se rend compte que le plaisir est plutôt dans l'apprentissage informel que dans le formel, qui demande de la discipline, de la cohérence, un certain travail", relève M. Mpondo-Dicka.
C'est vrai que l'introduction de la télévision dans les foyers, et aujourd'hui dans les chambres d'enfants, a marqué un progrès décisifs dans l'enseignement.La parabole du chirurgien
Lorsqu'un jeune "apprend quelque chose par la télévision, le jeu, cela passe par une dimension plaisir évidente", et il faut aujourd'hui trouver le moyen d'intégrer cette dimension dans l'acquisition de connaissances ou de compétences complexes à l'école.
Avant de démultiplier l'intelligence, il faut malheureusement l'acquérir.Pour M. Fourgous, "on a démultiplié les capacités physiques avec le marteau, la grue, aujourd'hui on pourrait le faire pour le cerveau avec le numérique, un démultiplicateur d'intelligence".
Enfin un peu de bon sens."Un bon équipement ne fait pas un bon chirurgien", tempère André Tricot, professeur de psychologie à l'Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) Midi-Pyrénées.
"Ces technologies ne sont que des outils (...) le plus important reste les qualités professionnelles, et donc la pédagogie pour ce qui est de l'enseignement", ajoute-t-il.
Si cette formation ressemble à la certification C2i2e, c'est pas gagné...La formation continue des professeurs pour intégrer ces nouvelles technologies est donc considérée par tous comme le cœur de l'évolution. "C'est la formation qui est le levier: avec un bon équipement et une bonne formation, les enseignants vont devenir des usagers satisfaits, créatifs, innovants du tableau noir interactif", dit M. Tricot.
Effectivement.L'entrée du numérique à l'école, insiste le rapporteur Fourgous, passe par la formation de tous les professeurs: s'il y a le matériel mais pas de professeur pour s'en servir utilement, "cela ne sert à rien !"
Une culture commerciale, pour le dire autrement. Car ce n'est pas l'innovation qui doit compter, avec son cortège de miracles technologiques, mais la seule efficacité pédagogique que l'on peut facilement rencontrer auprès de n'importe quel enseignant consciencieux et pas nécessairement adepte des expérimentations hasardeuses avec ses élèves.Actuellement, "les professeurs suivent l'évolution, mais c'est lent", constate-t-il. Or "il faut se bouger vite pour assurer notre compétitivité, avec une culture d'innovation"
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