"Faire sa rentrée tactile" (Tablettetactile.net)

C'est sans surprise sur le site "TabletteTactile.net" qu'on trouve cet article : "Tablette tactile et enseignement #6 : faire sa rentrée tactile" (8/10/12)


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C'est peut-être idiot, mais un article dont la première phrase comporte trois fautes assez énormes me rebute un peu... C'est ça d'avoir les yeux sensibles... Cela dit il me semble que ce soit dû à une mauvaise relecture.
Sinon, je remarque plusieurs phrases qui me font réagir.

L’emballage ne fait que renforcer mes progressions et programmations revues durant la période estivale armé de ma tablette au pied des douces rivières du Haut-Jura. Mon fond de commerce pédagogique a été revu en profondeur, l’allure de mes étales devra suivre …

Suis-je la seule à n'avoir absolument rien compris ? La comparaison de l'enseignement avec un fond de commerce est peut-être applicable dans la mesure où il faut renouveler dès qu'il y en a besoin et modifier les cours pour que l'élève ne s'ennuie pas et que l'enseignement reste à jour, mais la comparaison d'un élève avec un client qui viendrait consommer le cours du prof me gêne, comme vous Loys il me semble.

Se libérer du tableau, repasser de l’autre coté du tableau me permet un autre contact avec mes élèves, primordial dans cette phase de rencontre qu’est « la rentrée des classes ». Etant physiquement plus près d’eux, je peux intervenir plus rapidement, je les regarde plutôt que regarder mon tableau. La tenue de classe s’en ressent immédiatement, idéal pour prendre les rênes des classes plus agitées.

Ça, je suis bien d'accord, mais en quoi faut-il passer au tactile pour faire ça ? Un simple vidéoprojecteur avec un ordi portable vous permet d'être face à votre classe. Pourquoi une « Apple TV » ? Et pour se promener dans la classe en même temps, il existe de très bonnes télécommandes de pc. Pourquoi passer à l'Apple TV décrite ? Cette Apple TV a-t-elle été achetée par l'établissement ? Quel est son intérêt par rapport à une simple connexion avec un vidéoprojecteur ? Je reste perplexe sur cette installation.

Les preuves de la facilité n’étant plus à démontrer à présent

La facilité de quoi ? De l'utilisation d'une tablette ? Du cours avec une tablette ? L'emploi du terme « facilité » à défaut de « efficacité », « utilité » ou même « intérêt » me dérange également. Et juste pour pinailler, une preuve ne se démontre pas.

Je suis assez dérangée par cet article. J'ai repéré de nombreux mots et expressions consacrés à l'entreprise et même parfois au « bla bla » d'entreprise, comme le « fond de commerce » déjà cité ou la construction d'une « solution » avec les iPads, « construire une réflexion collective »
Sur les différentes pistes proposées, seule la première, c'est à dire l'emploi des tablettes pour aider les élèves handicapés, me paraît digne d'étude et extrêmement intéressante.

Suite de notre série initiée avec Sébastien Verbert sur une expérimentation détaillée sur les tablettes tactiles en classe.

Pas si détaillée que ça puisque les progrès pédagogiques précis ne sont jamais mentionnés.

A l’heure de la rentrée, où les cartables se font dépoussiérés, les crayons affutés, les livres recouverts soigneusement, j’ai vidé ma tablette des restes de vacances pour qu’elle puisse reprendre le chemin des écoliers.

C'est donc un outil de loisir autant que de travail : autant le savoir.

Ma rentrée sera tactile, ou ne sera pas !

Et pourquoi ?

La rentrée est déjà une histoire passée, et il me faut reconnaître que, même si je peux surfer sur une réputation au sein de mon établissement (bonne et/ou mauvaise sûrement… !), les premières heures de cours avec mes élèves restent primordiales. Les mois de septembre et octobre mettent en place un cadre et un esprit de travail. Une prise de contact où l’élève ne s’ennuie pas, sort de la salle de cours avec l’envie de s’investir dans nos projets, est l’une des clefs d’un lancement d’année réussi.

D'où le show(case) avec la tablette.

L’emballage ne fait que renforcer mes progressions et programmations revues durant la période estivale armé de ma tablette au pied des douces rivières du Haut-Jura. Mon fond de commerce pédagogique a été revu en profondeur, l’allure de mes étales devra suivre …

Effectivement la syntaxe laisse aussi pantois que le champ lexical dominant ("lancement", "emballage", "fonds de commerce", "étals"...). Les multiples fautes d'orthographe sont liées à des vraies lacunes, d'autant plus grave qu'elles ne sont pas corrigées dans un article publié. J'espère qu'il ne s'agit pas d'un professeur de français.

Ainsi, d’ors et déjà, mes listes de classes sont dans mon iPad (finies les 15 pages de listes de classes), les listes issues du système informatique (Scolinfo pour ma part) sont injectées dans la tablettes et visualisées via « Numbers ». Le petit carnet glissé dans la poche de ma blouse est cette année remplacé par ma tablette. Cette dernière va jouer le rôle de mon secrétaire (à défaut d’une secrétaire plus « charmante »). La mise à jour de l’iOS 6 fait merveille pour cela. A nous la prise de rendez vous sous la dictée !

C'est vrai qu'avant iOS 6, impossible d'afficher une liste... Quant à quinze pages de listes de classe : il ne peut s'agir que d'un professeur de musique ou d'arts plastiques avec quinze classes !
Ne pas oublier que de toute façon ces listes sont imprimées par la direction et distribuées à tous les professeurs : mais c'est tellement plus trendy de consulter sur une tablette !

La présentation des emplois du temps, des enseignants, du matériel s’est faite via un document « Prezi » dont les enseignants ont un espace de stockage augmenté via leur mail académique...

La syntaxe laisse de nouveau pantois. Pour ce qui est de choses aussi secondaires, qu'est-il besoin d'écrire au tableau ? Pour l'emploi du temps ou le manuel, les élèves consultent en même temps que le professeur. Bref la valeur ajoutée me semble particulièrement nulle : on est plutôt dans le cas où l'usage de la technologie n'est plus un moyen mais devient la fin en soi. La mise en scène personnelle dans cet article en témoigne.

En effet, ce système entièrement compatible PC et Mac via un accès web, permet de partager ces présentations très facilement. Nos tablettes peuvent présenter ces dernières aisément.

Les présentations (sur le modèle du cours-diapositives) sont généralement soporifiques... Encore un apport utile du monde de l'entreprise.

Ces présentations ainsi personnalisées pour chaque classe, ont été présentées au videoprojecteur via l’AppleTV.

Effectivement, quel intérêt particulier dans ce dispositif compliqué, à part placer le mot "Apple" ?

Ce boitier permet de réaliser la présentation sans fil via un transfert wifi.

Pour changer de diapositive, il existe de nombreux autres moyens moins onéreux que l'AppleTV (boîtier à 100€+ tablette à 400€ au minimum). Une télécommande PC ne coûte que quelques euros, mais c'est moins impressionnant.

Cela change en profondeur la relation que l’on établit avec l’élève...

La "pédagogie frontale", comme aiment à la dépeindre avec un certain mépris nos amis pédagogistes, ça consiste quand même à parler et à regarder des gens en face de vous, ce qui ressemble le plus à... une relation humaine.

...car la barrière du tableau tombe.

Le tableau n'est en rien une barrière. La preuve : il est encore utilisé dans ce dispositif...

Je peux être parmi les élèves pour les accompagner dans leur organisation et prise de notes en projetant ma séquence d’information.

Une "séquence" dans le plus pur sens du terme : vide.

De plus, l’étonnement et les questions relatives à cet accessoire « c’est magique votre truc, Monsieur… !) ont été évacués afin d’utiliser plus tard cet accessoire avec plus d’efficacité, la phase d’étonnement passée.

Oui car pour l'efficacité pédagogique, on attend toujours. A quoi sert le récit de cette expérience, du coup ?

L'étonnement passé, il y a fort à parier que les élèves éprouveront autant d'intérêt pour le contenu du tableau numérique que pour celui de leur manuel.

Se libérer du tableau, repasser de l’autre coté du tableau me permet un autre contact avec mes élèves, primordial dans cette phase de rencontre qu’est « la rentrée des classes ». Etant physiquement plus près d’eux, je peux intervenir plus rapidement, je les regarde plutôt que regarder mon tableau.

Je préfère pour ma part qu'ils me regardent : je vois davantage s'ils suivent. D'ailleurs, je ne regarde pas le tableau quand je suis en classe... Surtout qu'il faut bien regarder la tablette pour commander la présentation.

La tenue de classe s’en ressent immédiatement, idéal pour prendre les rênes des classes plus agitées.

Je nourris beaucoup de doutes à ce sujet.

Quelles attentes pour cette année « tactile » ?

Il me faut à présent exploiter pleinement, cette année, toutes les pistes déjà touchées du doigt.

Joli jeu de mot. C'est sûr que les "pistes" ne sont guère approfondies pour l'instant...

Les preuves de la facilité n’étant plus à démontrer à présent, mes directeurs d’établissement me laissent grossir les rangs de :

- 36 nouveaux iPads le tout piloté par un serveur dédié à cela au sein de mon collège et Lycée. La philosophie et la gestion du parc changent à présent. Avec mon partenaire informatique lié à cette solution, il nous faut à présent anticiper les problèmes techniques et construire une réflexion collective pour ces outils qui envahissent à présent l’ensemble des cours.

Encore un problème de syntaxe... J'aime beaucoup cette idée d'une réflexion qui suit l'obtention du matériel plutôt que de la précéder.

- Une vingtaine d’iPad constitue une classe mobile au sein de mon centre de formation de l’IFP de lille.

Notre professeur est donc également formateur ?

Je ne souhaite donc pas voir passer le train de ces réflexions pédagogiques concernant ces terminaux. Je suis bien décidé à construire la locomotive de ces avancées !

Par conséquent, au sein de mon établissement, comme au sein de mon centre de formation, une profonde réflexion pédagogique ouverte à tous s’est engagée avec cette rentrée. Je tenterai de brosser rapidement, dans ces colonnes, l’avancée de nos travaux.

Une réflexion tout sauf critique, visiblement...

Voici les pistes actuellement en voie de développement, que vous retrouverez d’ici peu :

la tablette au service d’un déficient visuel, une proposition à creuser,
La mise en place d’un serveur dédié aux tablettes afin de construire une véritable stratégie de déploiement à grande échelle, quel intérêt ?
Des professeurs stagiaires s’équipent d’une tablette pour se lancer dans leur 1er année d’enseignement : pourquoi cet investissement ?

Pour les prochaines vacances ?

Des exemples de scénarii pédagogiques que testent les enseignants engagés sur ce projet
Les terminaux mobiles au sein d’un institut de formation, quelles incidences pour quelle volonté?
Les réflexions des groupes de travail.

Après recherche, Sébastien Verbert est professeur de SVT dans un collège privé et formateur pédagogique à l'IFP de l'Université catholique de Lille.