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"Les technologies numériques dans l'enseignement supérieur, entre défis et opportunités" (Ludovia)
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Légitimes, n'est-ce pas ?Les technologies numériques dans l'enseignement supérieur, entre défis et opportunités
En marge des discours technophiles ou technophobes, des interrogations sont formulées depuis les années 1980 sur l’impact réel des technologies sur la qualité des enseignements et des apprentissages.
Pour l'analyse du mot "défi" dans la langue de la modernité, se reporter au Bluff technologique de Jacques Ellul.
Voilà qui est clair !La réponse apportée par les premières méta-analyses conduites par Kulik aux États-Unis a été sans appel : les performances des apprenants ne sont pas meilleures quand les technologies sont utilisées.
Sans apporter de preuves contraires...Dans la mouvance de ce que Russell a appelé le no significant difference (2001), de nombreuses critiques ont été émises, et le sont encore, sur les recherches réalisées, jugées inappropriées pour apporter la «preuve» de l’impact des technologies sur l’apprentissage.
Donc ce qu'on sait, c'est qu'on ne sait rien.
Ça n'empêche visiblement pas les décideurs de prendre les décisions...Presque 30 ans après les travaux de Kulik, l’impression qu’aucune réponse satisfaisante n’a été fournie demeure. Ne saurait-on toujours pas évaluer cet «impact» ?
La question n'a donc plus à se poser...Alors pourquoi revenir sur la question aujourd’hui ? Une hypothèse serait de dire que c’est parce qu’elle ne se pose plus en ces termes. Les technologies sont dans notre quotidien, elles fondent notre rapport au monde, que l’on soit «migrant» ou «native», pour reprendre la distinction controversée de Prensky (2001).
Quand aux technologies qui sont "notre quotidien" (M. Prensky n'a pas l'air à ce sujet d'avoir réfléchi à la nouvelle fracture numérique entre ceux des enfants qui ont un accès raisonné au numérique et les autres), c'est surtout que certains voudraient qu'elles le deviennent à l'école où elles ne sont pas, ce qui est insupportable.
Au moins c'est clair !Il ne s’agit plus de savoir s’il est pertinent de les utiliser dans un contexte formel d’éducation ou de formation (et donc de penser avec ou sans).
Un intégration massive qui, si elle n'a pas d'intérêt pédagogique, servira au moins les intérêts des grands groupes technologiques partenaires de Ludovia . En voilà une belle "opportunité" !Il s’agit de réfléchir aux conditions optimales d’une intégration réussie. Car il faut toujours les «intégrer» bien entendu, et cette intégration passe par des approches qui dépassent les pratiques pionnières de quelques enseignants auto-convaincus.
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