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"L'aménagement des classes et l'équipement en TICE, une solution pour la réussite scolaire ?" (Ludovia)
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Quelle curieuse considération. Voyons voir...L'aménagement des classes et l'équipement en TICE, une solution pour la réussite scolaire ?
Ce n'est pas l'acquisition des savoirs fondamentaux qui pose problème, mais son défaut.IPSOS* vient de publier une enquête auprès des enseignants afin de dresser un état des lieux de leurs perceptions, usages, projections dans le futur et attentes sur le thème de l'aménagement des classes et de la transmission des savoirs. Les résultats de l'étude montrent que les enseignants se disent majoritairement confrontés à un nombre important de difficultés pédagogiques allant du décrochage scolaire à l'acquisition des savoirs fondamentaux.
Nul doute que les problèmes disparaîtront avec des tables rondes et des ordinateurs dessus, même si aucune étude à ce jour n'a pu montrer l'efficacité pédagogique de l'utilisation des TICE.Dans ce contexte, pour les 3 prochaines années, les enseignants estiment qu'il faut repenser totalement la salle de classe en intégrant les nouvelles technologies et en imaginant une nouvelle organisation de l'espace qui sera collaboratif et mobile.
Il s'agit d'un sondage, c'est vrai, et non pas d'une étude fondée sur des résultats. A cela s'ajoutent des "domaines" dans lesquels l'évaluation se fait au doigt mouillé :Les enseignants se disent confrontés à de nombreuses difficultés pédagogiques, notamment pour garantir un bon niveau de cours tout en intéressant les élèves en difficulté
· Sur neuf domaines testés, les enseignants déclarent...
Comment évalue-t-on concrètement l'intérêt des élèves ? Le maintien de leur attention ? Le développement de leur esprit critique ? etc....majoritairement rencontrer des difficultés importantes dans sept d'entre eux. Ils éprouvent surtout des problèmes importants pour intéresser les élèves en décrochage scolaire (80%) et maintenir l'attention des élèves durant toute la durée du cours (76%). La grande majorité des enseignants estime aussi avoir du mal à développer l'esprit critique des élèves (69%), améliorer l'acquisition des savoirs fondamentaux (67%) ou encore augmenter le niveau des cours (65%). Plus d'un enseignant sur deux déclare aussi éprouver des difficultés à les préparer à la vie professionnelle (55%).
Et bien sûr des écrans vont résoudre les problèmes d'attention des élèves.
Que signifient ces derniers chiffres ? Et quel est ce lien logique "Dès lors" ?· Les deux seuls domaines, parmi les neuf testés, pour lesquels une majorité d'interviewés indique ne pas rencontrer de difficultés importantes concernent le fait de faciliter la compréhension des cours (53%) et de développer la participation des élèves (58%).
· Dès lors, s'assurer que l'ensemble des élèves comprennent bien les cours (85%) et gérer les élèves difficiles (65%) constituent pour les enseignants les deux principaux défis qu'ils auront à relever dans les années à venir.
Nihil novi sub sole.Derrière ces chiffres se dessine un double impératif pour les enseignants : faire progresser la classe dans son ensemble, tout en gérant les cas les plus difficiles.
De simples détails...Ce constat étant posé, comment les enseignants peuvent-ils surmonter ces difficultés et relever les défis auxquels ils sont confrontés ? Comment perçoivent-ils l'avenir ? Au-delà de la question des budgets alloués à l'école et des effectifs au sein des classes...
Le sondage va nous apporter la réponse !...comment réagissent-ils lorsqu'on évoque certaines évolutions envisageables dans la manière de dispenser les cours ?
Curieux, je n'aurais pas imaginé que le "mobilier" ou "l'espace disponible" fussent des "moyens" pour "transmettre des connaissances", mais tout simplement des conditions de travail.Les attentes des enseignants dans le domaine de l'aménagement des classes : pas de révolution, mais des évolutions nécessaires
· Lorsqu'ils pensent aux moyens utilisés pour transmettre les connaissances aux élèves à l'école (matériel, mobilier, espace disponible, supports de présentation de cours, interactivité, aménagement des classes), 84% des enseignants estiment qu'il faut procéder à des aménagements mais en conservant l'essentiel.
"procéder à des aménagements mais en conservant l'essentiel" : voilà qui est clair, ce me semble.
"repenser la classe" : existe-t-il expression plus vague ?· C'est moins une modification radicale du mobilier existant que le fait de repenser la disposition de la classe qu'ils plébiscitent :
o L'amélioration de la réussite scolaire des élèves passe majoritairement selon eux par le fait de repenser la classe (en améliorant la disposition de l'espace et le mobilier)...
Ah si : "les nouvelles technologies", c'est également très vague. De quoi s'agit-il concrètement dans le primaire par exemple ?... tout en intégrant l'usage des nouvelles technologies, le tout pour créer un meilleur environnement pédagogique (53%).
Ce qui est rigoureusement impossible sans nouveau mobilier de classe.o Les enseignants estiment par ailleurs que pour améliorer la réussite scolaire des élèves, il faudrait avant tout repenser la façon dont les élèves sont répartis et travaillent dans la classe, en ayant davantage recours aux petits groupes (66%).
Comme c'est étonnant...Les enseignants utilisent de plus en plus les NTIC en cours et pensent que ces outils vont considérablement se développer à l'avenir
· Les deux tiers des enseignants déclarent davantage utiliser les NTIC en classe que par le passé (69%).
Dans le secondaire, le cahier de texte numérique étant obligatoire, ce résultat ne surprend guère :
Que signifie l'expression "utiliser les NTIC dans la classe" : le professeur utilise un ordinateur ? un smartphone ? Les élèves utilisent les NTIC sous la direction du professeur ? Bref, un chiffre qui ne veut rien dire.C'est particulièrement le cas dans le secondaire (79%), même si les enseignants en primaire s'y sont également mis (56%).
Aujourd'hui, 52% des enseignants indiquent utiliser les NTIC dans leur classe de façon hebdomadaire (52%), notamment dans le secondaire (64%).
Les élèves doivent obligatoirement être évalués sur leurs compétences informatiques dans le cadre du B2i...· Ce recours aux NITC passe essentiellement par l'ordinateur (55% en utilisent un systématiquement ou souvent pendant leurs cours) et la connexion Internet (39%). C'est surtout dans le secondaire que les professeurs ont recours à ces technologies.
Utiliser ou faire utiliser ? Dans un sondage, il faut employer des termes précis !· Ces deux outils sont appelés à considérablement se développer à l'avenir : une large majorité d'entre eux estime ainsi qu'ils les utiliseront probablement davantage dans les prochaines années (75% concernant l'ordinateur et 72% concernant Internet)
Avec l'équipement au pas de charge par les collectivités locales, il faut l'espérer au moins pour rentabiliser les achats. Mais attention aux mauvaises surprises : "Numérique : pilotage, organisation et gouvernance" ou "Gabegie numérique dans le 9-3" .· L'utilisation de tableau numérique interactif n'est pas encore très développée (19% des interviewés déclarent l'utiliser systématiquement ou souvent pendant leur cours) mais son usage devrait s'accroître massivement selon les interviewés : 63% estiment qu'ils utiliseront davantage cet outil à l'avenir.
Avec du mobilier neuf.· Il est également important de souligner que seulement 4% des interrogés pensent que d'ici les 3 prochaines années les élèves viendront en classe avec leur propre matériel informatique (tablettes numériques, ordinateur portable...) contre 49% qui estiment que cela ne touchera qu'une minorité.
Les principaux changements à venir à l'école : d'abord et avant tout l'utilisation des nouvelles technologies dans une classe réaménagée.
Que j'aime ces précautions oratoires !· 52% de l'ensemble des professeurs estiment, que si les questions budgétaires n'entraient pas en ligne de compte...
On y arrive. Pourtant n'était-il pas question de ""procéder à des aménagements mais en conservant l'essentiel" ?...il faudrait développer à l'avenir un meilleur accès aux nouvelles technologies dans les classes et souhaiteraient développer du mobilier de classe plus innovant et plus ergonomique.
Reste à savoir si ce changement sera positif.· En définitive, pour près d'un enseignant sur deux (44%), l'utilisation des nouvelles technologies constituera le principal changement à l'école d'ici 50 ans, loin devant la manière d'apprendre des élèves (30%) ou encore la manière d'enseigner des professeurs (25%).
Ceux qui n'utilisent pas internet n'ont donc pas eu leur mot à dire sur les nouvelles technologies.* Ce sondage a été réalisé du 26 octobre au 6 novembre 2012 auprès d'un échantillon représentatif de 404 enseignants du primaire (hors maternelle) et secondaire, interrogés par internet...
Qui vend... du mobilier scolaire , comme ce siège Node "répondant aux nouveaux modes d’apprentissage des étudiants"...... sur commande Steel Case Education Solutions.
Tout s'explique.
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Bien sûr, le matériel est important pour l'enseignant, mais le plus souvent, ce n'est pas d'informatique qu'il s'agit : je me heurte davantage aux problèmes des rideaux qui ne coulissent plus, des brosses toutes sèches qui n'effacent plus rien sur le tableau, des photocopieuses en panne, des néons qui clignotent et agacent tout le monde, des estrades mouvantes et mal jointes (j'ai miraculeusement évité l'accident du travail jusqu'à maintenant, Dieu merci !), etc... il s'agit bien de matériel défectueux, mais pour le reste, les élèves sont bien assis, merci, et s'ils apportent leur livre, on arrive à travailler sans problème !
Merci Loys pour le suivi efficace de toutes ces "innovations" et surtout pour la rigueur dont tu fais preuve dans la déconstruction des arguments.
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- Loys
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Chez moi, pas d'aération dans les salles, un bureau bancal depuis la rentrée, un vidéoprojecteur flambant neuf ne marchant pas, des feutres Velleda au compte-goutte, une peinture qui s'écaille, une photocopieuse capricieuse etc. etc. Et une salle multimédia intégrée qui part en déshérence faute de personnel pour s'en occuper.
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