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"Ecole numérique : "n'oublions pas la formation des cadres de l'enseignement !" (VousNousIls)
- Loys
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C'est bien l'aveu que "l'outil numérique" (ce serait à discuter) ne doit pas être choisi par l'enseignant mais doit lui être imposé. Nous sommes bien dans une perspective managériale qui n'a que faire de la liberté pédagogique.La stratégie pour le numérique à l'école vous paraît-elle efficace pour permettre à la France de rattraper son retard en la matière ?[/i]
Elle a le mérite d'exister ! L'entrée est intéressante car elle mêle un volet technique et un volet formation. Vincent Peillon s'engage non seulement sur le raccordement des zones rurales au très haut débit et les équipements, tels que les tablettes et les tableaux numériques, mais aussi sur la pédagogie et la formation des enseignants. Je suis d'autant plus satisfaite qu'il y a un affichage politique et un engagement de l'Etat fort. Ce n'était pas le cas des précédents plans en faveur des TICE (technologies de l'information et de la communication pour l'enseignement). Or s'il n'y a pas d'affichage, on n'avance pas ou au rythme des établissements scolaires... Ces dernières années, les démarches étaient discrètes et plutôt individuelles. Je pense néanmoins qu'il sera difficile de rattraper rapidement le retard de la France.
De quelle formation concrète ont-ils besoin ?Sur quel(s) point(s) la démarche aurait-elle pu être plus ambitieuse ?
Je regrette que la formation des cadres n'ait pas été abordée. Dans les EPLE (établissements publics locaux d'enseignement) du secondaire, former les enseignants aux usages numériques est une bonne chose mais il est nécessaire que les équipes de direction reçoivent aussi une formation. Les chefs d'établissement sont les pilotes pédagogiques et, le cas échéant, ce sont eux qui auront à gérer les difficultés. On risque de passer à côté de l'essentiel en les oubliant, d'autant que la formation initiale des cadres est minimaliste.
Bel aveu. On est bien dans l'expérimentation la plus hasardeuse. J'ai d'autres suggestions pour faire face à l'échec scolaire, et bien moins coûteuses.On ne peut pas faire face à l'échec scolaire sans rien tenter.
Première nouvelle ! Et sur quoi se fond ce laïus répété à l'envi ? L'intitulé du prochain colloque de l'AFAE est : "Le tout numérique permettra-t-il de lutter contre l'échec scolaire ?"...Le numérique permet à des élèves de raccrocher.
Un plus et un moins : les ENT posent autant au moins autant de problèmes qu'ils n'en résolvent : www.laviemoderne.net/veille/viewforum.php?f=38C'est aussi un plus dans le suivi de la scolarité, avec l'émergence de logiciels de gestion de vie scolaire accessibles aussi bien par les enseignants, les parents que par les élèves eux-mêmes.
Parce l'informatisation va changer quelque chose à ces dysfonctionnements bureaucratiques ? Il est bien naïf de le croire.Aujourd'hui, dès qu'un élève change d'établissement ou de degré, on repart sur une feuille blanche. Il n'est pas rare que je sois obligée de reprendre les dossiers scolaires d'élèves de seconde, parfois jusqu'à l'école élémentaire ! Il faut vraiment être volontariste et aller fouiller dans les archives pour avoir une vision globale.
L'interface obsolète des enseignants, i-Profs, est assez éloquente de ce point de vue : rien n'y est à jour. Ne parlons pas de la nouvelle interface pour la rémunération des examens. De même les résultats saisis dans les livrets de compétences des élèves en primaire ne sont pas accessibles informatiquement au collège.
En quoi cette phrase répond-elle à la question posée ?N'existe-t-il pas un risque d'éloigner encore plus de l'école les parents qui n'ont pas accès à internet ?
Je ne crois pas. Il faut juste éduquer les enfants au numérique et l'évolution se fera naturellement.
Quant aux parents qui ne viennent pas aux réunions, il y a peu de chance qu'ils se connectent à l'ENT. Surtout s'ils ne savent pas lire, comme c'est souvent le cas dans les milieux les plus défavorisés.
Le numérique constitue donc une redondance coûteuse.Et puis les réunions parents professeurs ne vont pas disparaître !
Pour certaines choses oui : les bulletins de note en ligne, le cahier de texte en ligne et bientôt les manuels numériques. A moins qu'on achète les manuels imprimés et les manuels numériques ?On ne fait pas table rase du passé.
On croirait lire une publicité commerciale. L'école n'offre pas des services, elle remplit une mission de la république.En revanche, le numérique va permettre de développer une nouvelle offre de services.
Ces échanges ne sont pas nécessairement des progrès : absence de relation humaine, infobésité avec envois systématiques de mails circulaires pas toujours appropriés , plus de séparation entre vie professionnelle et vie privée, coût de l'impression papier reporté sur les professeurs etc. Donc le progrès est relatif...C'est un progrès, à l'image des échanges par e-mail.
Qu'on ne connaît pas... La meilleure façon de les y préparer, c'est de les doter d'une culture, d'une langue et d'une capacité de raisonner qui leur conféreront l'autonomie nécessaire pour n'importe quel environnement. Ne nous sommes nous pas adaptés facilement, nous qui ne sommes pas nés dans le numérique ?L'enjeu c'est d'éduquer les jeunes à leur environnement professionnel futur.
Ils sont nés avec bien d'autres choses qui n'ont pas leur place à l'école. Et ils utilisent déjà leurs smartphones en classe, mais pas toujours dans un sens pédagogique .A mon sens, il ne faut pas être réticents à laisser des élèves, nés avec les écrans, utiliser leurs téléphones portables, ordinateurs et tablettes dans le cadre des nouveaux projets pédagogiques.
Cette expression "nés avec le numérique" est curieuse, quand on y réfléchit bien.
Ce décalage est en effet insupportable à l'ère de l'égalitisme absolu.Ne pas le faire risque de créer un décalage entre les élèves et les enseignants.
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