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"La France doit impérativement rattraper son retard !" (Ludovia)
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Un argument de poids en faveur de l'école numérisée, et très original...La France doit impérativement rattraper son retard !
Qui ont une avis très impartial sur le numérique à l'école.En cette période de vœux, …et de changement pour l’éducation nationale, notamment par les annonces faites par le Ministre, Vincent Peillon, dans le rapport issu de la Concertation pour le projet de Refondation de l’école de la République, Ludovia Magazine a souhaité prendre la température du côté des industriels du secteur.
En quoi le point de vue des industriels de l'e-education intéresse-t-il l'école ? Consulte-t-on les fabricants de craies ou les vendeurs de cahiers ?Nous les avons interrogés pour connaître leur point de vue sur les perspectives qu’ils envisagent en 2013, en termes d’e-éducation.
"pour l'éducation et l'entreprise"...Perspectives 2013, paroles d’industriels entame cette chronique de plusieurs épisodes avec Guillaume Chatagnon, Directeur général de Motiv’solutions, technologies interactives pour l’éducation et l’entreprise.
Juridiquement Motiv'solutions a pour activité le commerce de gros (commerce interentreprises) non spécialisé. Bref, des vendeurs de tableaux blancs interactifs : www.motivsol.com/
Quel jargon... Bref un problème qui est surtout celui de Motiv'solutions et de ses débouchés réduits. Quelle injustice quand on pensait bénéficier durablement de la manne des collectivités locales.Ludovia Magazine : Dans le contexte de crise économique que nous connaissons, est-ce que vous notez une perte de vitesse sur le marché e-éducatif ? Quels sont les changements et les adaptations auxquels vous êtes confronté ?
Guillaume Chatagnon : Le numérique à l’école est en pleine mutation, c’est un fait. Ceci étant, nous notons qu’à cause des budgets réduits, les établissements sont contraints de définir plus précisément leurs besoins afin d’investir au plus proche de leurs problématiques.
Le rapport avec l'école ?En tant qu’industriel, nous devons nous adapter à cette contrainte et offrir une offre globale, intégrant ces nouvelles contraintes budgétaires.
Pas le numérique éducatif, visiblement. Et on ne s'en étonnera pas : www.laviemoderne.net/veille/viewtopic.php?f=43&t=273Nous notons un dynamisme et une croissance sur tous les sujets qui touchent au numérique ;
Quelle philanthropie désintéressée !cependant, ne perdons pas de vue que le plus important n’est pas de vendre de la technologie mais de s’assurer que les enseignants puissent l’utiliser.
Et payant ?Cela doit passer par un accompagnement adapté, sur mesure et sur la durée.
Si c'est inévitable, quel bon investissement.En tant que professionnel, il est de notre devoir d’accompagner les enseignants dans une conduite au changement inévitable.
Quelle réponse inspirée !LM : Les annonces (recrutement d’enseignants) et le rapport sur la refondation de l’Ecole (inclus la concertation Etat-collectivités locales) vont-ils avoir des répercussions sur votre secteur d’activité en 2013 ? Comment l’appréhendez-vous ?
GC : Je pense que cela aura, inévitablement, des répercussions sur notre activité et il faudra le prendre en considération dans notre approche en 2013.
Fondamental et même inévitable, faut-il le rappeler.Les collectivités locales vont devoir faire des choix d’investissements et c’est à nous, professionnels du secteur, de leur démontrer qu’il est fondamental en 2013, d’investir dans le numérique à l’école.
Bref, plus d'écrans à l'école...LM: Au delà des annonces, pour l’instant théoriques, quelles mesures pensez-vous qu’il faudrait privilégier pour l’avenir du numérique en éducation ?
GC : Il faut impérativement réduire le « fossé » qui existe entre ce que nos enfants utilisent quotidiennement à la maison en terme de technologies et ce qui est encore utilisé à l’école.
Si le numérique à l'école de marche pas, on sait déjà qui en sera responsable.Pour cela, je le répète, la mesure qui nous semble être primordiale est celle de l’accompagnement des enseignants par des formations sur mesure, adaptées, et sur la durée. Sans une volonté forte des différents acteurs (ministères, collectivités, enseignants, industriels) sur le point de la formation, l’avenir du numérique semble, sans aucun doute, compromis.
Appelons ça un lobby, plutôt.L’autre mesure qu’il serait bon d’entreprendre serait la concertation des différents acteurs engagés dans le numérique, un « think-tank » sur ces sujets.
Des investissements étatiques permettraient une meilleure visibilité financière.LM : Au regard de ce qui se passe sur les marchés internationaux, européens et autres, quelles préconisations pourriez-vous soumettre au Ministère de l’éducation nationale français ?
GC : Je préconise plus de concertation au niveau national pour qu’une politique globale sur le numérique puisse voir le jour. Les collectivités engagent individuellement des travaux importants sur le numérique sans pour autant qu’une volonté commune existe.
M. Chatagnon est enseignant ?Je pense qu’il faut "réinventer" l'enseignement :
L'outil n'est plus au service de l'enseignement, mais l'enseignement est au service de l'outil.- Passer les nombreuses expérimentations en cours à une approche intégrée c’est à dire capitaliser sur les expériences, avec 2 grands axes prioritaires :
1) Proposer des modèles de scénarisation pédagogique adaptée à chaque type d'enseignements (sports, arts, culture, sciences et techniques,) qui utilisent toutes les potentialités de ces nouveaux médias.
Réinventer, c'est surtout réinvestir, en somme.2) Aller vers une intégration globale : manuels scolaires numériques , enseignement interactif via les TNI (scénarisation adaptée), ENT, etc
Pour le numérique, peut-être. Pour les résultats scolaires, ça reste à voir.Certains pays voisins comme l’Angleterre sont en avance dans ce domaine ;
De la souplesse, voyons : comment ces entreprises pourraient-elles vivre, sinon ?d'une part, au delà d’une différence culturel, le système de financement est bien plus souple que chez nous (les établissements décident eux-mêmes des investissements). D'autre part, il existe une orientation nationale qui simplifie grandement les investissements.
Il m'est avis que l'avenir des enfants ne sera pas changé par un quelconque tableau blanc interactif, si coûteux soit-il.La France ne peut plus enregistrer ce retard par rapport aux autres pays européens. C’est de l’avenir de nos enfants dont il est question.
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