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"De la transmission à l’augmentation des savoirs ?" (EducaVox)
- Loys
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C'est sûr que jusqu'ici la transmission se faisait sans aucun progrès.De la transmission à l’augmentation des savoirs ?
Heureusement que Michel Guillou, qui n'enseigne pas, s'en rend mieux compte que nous.Il n’est pas besoin d’être grand devin pour imaginer que la posture de l’enseignant est en train de changer. Radicalement.
Bien évidemment, certains professeurs vont encore mettre des décennies à s’apercevoir que le numérique bouscule bien des choses et que les élèves ne sont plus vraiment les mêmes¹…
On aimerait bien savoir quels sont encore les privilèges des enseignants. M. Guillou devrait en revanche s'arc-bouter davantage sur l'orthographe.Bien évidemment, les réactionnaires de tout poil vont s’arque-bouter sur leurs privilèges...
Si l'évolution n'est pas un progrès, on les comprend....et leurs missions immémoriales pour refuser d’évoluer.
C'est vrai que la "majesté" enseignante...Bien évidemment, ces gens-là crieront si fort au crime de lèse-majesté...
J'ai le sentiment que les médias sont surtout complaisants envers le numérique, non ?...qu’on n’entendra ou ne verra qu’eux dans les médias les plus complaisants…
www.dailymotion.com/video/xtlzyo_marronniers-numeriques_tech
Toujours le sens du dialogue : ce cher M. Guillou respire la bienveillance envers le corps enseignant.Tant pis, ou tant mieux, on ne parlera plus d’eux bientôt.
Regarder les élèves, c'est un vrai tort.Bien évidemment encore, il y aura suffisamment d’acteurs ouverts et lucides de l’enseignement, cadres et professeurs, pour faire évoluer peu à peu la traditionnelle posture frontale du maître....
Quel sens de l'hyperbole : M. Guillou se fait poète....juché sur son inaccessible estrade...
L'accompagnement "personnalisé", qui supprime des heures de cours, on en voit les résultats probants dans les lycées. La transversalité, on en voit les résultats depuis les nouveaux programmes des années 1990....en une posture différente, plus volontiers empreinte — attention ! je vais user de vilains mots — d’accompagnement, de tutorat, de proximité, de connivence, d’écoute, de transversalité aussi, toutes sortes de choses qui ne s’opposent en rien à l’enseignement d’une discipline...
Mais n'est-ce pas une vision archaïque de l'enseignement ?...à la considération qu’on doit au maître et à l’autorité dont ce dernier ne peut se départir.
Voilà qui va résoudre bien des difficultés !Dans ce cadre, on le voit bien avec l’émergence de dispositifs complémentaires en ligne dans les universités mais aussi dans les lycées et collèges...
En quoi sont-elles "heureuses" : M. Guillou se garde bien de le dire....avec les initiatives heureuses d’enseignement inversé ou de classe inversée...
Dans les expériences dont parle M. Guillou visiblement sans les connaître, c'est le professeur qui met les cours en ligne. Quant au savoir, le professeur n'a jamais été le seul détenteur du savoir.... le maître n’est plus dans la classe et, au-delà, dans l’environnement éducatif, le seul détenteur ni même le seul transmetteur des savoirs.
Voilà une argumentation propre à convaincre le plus grand nombre.L’école doit se résoudre à cela.
Quel génie méconnu, ce M. Guillou. Heureusement qu'il se tresse des lauriers lui-même. École et journalisme, même combat !J’ai déjà eu l’occasion d’observer — c’était d’ailleurs le sujet sous-jacent de tous les colloques que j’ai organisés, ces dernières années, sur l’éducation aux médias numériques, c’était aussi le sujet d’un article récent¹ sur ce blog — que, sur bien des points, les professeurs et les journalistes se retrouvaient sur les mêmes champs de la médiation. De Célestin Freinet à David Assouline, qui souhaite faire de l’école le média des médias, c’est un fait maintenant assez bien compris et acquis.
Et d'autres secteurs sans plus de rapport avec l'enseignement non plus.Les journalistes, le journalisme et les médias ont, eux aussi, été frappés de plein fouet par l’émergence du numérique.
Ou ont disparu...Nombreux sont ceux qui ont investi ces nouveaux espaces ou se sont adaptés.
On le voit venir...Tout récemment, Erwann Gaucher, journaliste et observateur des évolutions des médias, constate que les médias en général et, plus particulièrement, les journaux de la presse écrite traditionnelle (s)’augmentent de plus en plus.
De quoi s’agit-il ?
La culture, elle, n'est pas une "augmentation" de la réalité.Ma première expérience de réalité augmentée, puisqu’il s’agit de cela, date d’il y a un moment déjà. Alors que je visitais une exposition d’art contemporain à l’abbaye de Maubuisson, dans le Val-d’Oise, on m’a doté d’un téléphone portable dont la seule fonction était de pouvoir prendre en photo un QR Code dessiné à côté de chacune des œuvres présentées. Du coup, à la façon d’un audio guide qui serait doté de fonctions visuelles, j’ai pu accéder à des informations complémentaires, un « bonus » écrit par l’auteur ou l’exposant. Avec la convergence des médias, ces derniers y sont tous venus, timidement d’abord, puis de plus en plus, apportant au lecteur, à l’auditeur, au spectateur, au consommateur mais aussi au simple touriste, à l’occasion de la visite de tel ou tel lieu remarquable, de tel ou tel monument, des compléments d’information à la réalité observée, une augmentation de cette dernière.
M. Guillou donne l'exemple d'un journalisme exigeant.Les exemples ne manquent pas sur le web, à commencer par ceux qui sont mentionnés sur la page Wikipedia qui est consacrée à ce sujet.
Euh si... Elles servent à Google.Les lunettes que nous annonce Google ne servent pas à autre chose…
Cette phrase est incorrecte mais qu'importe : quelle belle vision, toute nimbée de motivation et de volonté de savoirs avec ces "outils" de la connaissance que sont les smartphones, dont il est bien connu que les élèves ne font pas d'autres usages. !Pour ma part, loin de moi l’idée d’imaginer tous les élèves d’une classe brandir leur ordiphone face au professeur pour tenter d’augmenter son discours de références en ligne — quoique je ne sois pas persuadé que certains étudiants ou élèves s’en dispensent déjà !
Une perte de temps, effectivement.Non, c’est du côté du professeur, qui n’est plus, rappelons-le encore, seul possesseur et transmetteur des savoirs, qu’il faut chercher l’augmentation dont ont besoin les élèves. Loin de passer son temps à transmettre...
Car les élèves qui n'écoutent pas en classe sont en revanche au meilleur de leur motivation chez eux pour regarder des heures de vidéos éducatives....et à n’être pas forcément entendu ni écouté, chaque professeur pourrait consacrer plus de temps à éclairer tel ou tel point du programme que les élèves ont déjà vu ailleurs, peut-être sur une vidéo en ligne, à apporter le supplément d’âme pédagogique et de médiation — nous y revenons — nécessaire à l’appropriation raisonnée et critique des savoirs et des connaissances par les élèves.
Comprendre que pour que l'enseignement "s'augmente" (sic), il faut que l'enseignant fasse le contraire, à l'exemple des moocs. Bref, sans le dire, une vision très libérale de l'enseignement et pleine de promesses pour les élèves les plus en difficulté.Un pari pour la formation des maîtres demain ou, à l’exemple des médias, pour aujourd’hui même ? Quand l’enseignement va-t-il (s)’augmenter ?
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