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"Répondre aux réels besoins d’un élève du 21e siècle" (EducaVox)
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C'est plus intelligent que de répondre à de faux besoins. Au fait, j'ignorais que l'école avait vocation à répondre à des besoins.Répondre aux réels besoins d’un élève du 21e siècle
Vivent les acronymes improbables des techno-pédagogies !Résumé de la conférence de Nancy Brousseau présentée au 31e colloque de l’AQUOPS
Du 26 au 28 mars 2013 se tenait à Québec le colloque annuel de l’AQUOPS.
Heureusement, avec iPads en classe, ça va changer vite fait !Voici quelques faits saillants. Aujourd’hui, retour sur la conférence L’école de demain : le virage nécessaire pour répondre aux réels besoins d’un élève du 21e siècle.
La très courue conférence de Nancy Brousseau, coordonnatrice des services à l’enseignement de la Fédération des établissements d’enseignement privé du Québec (FÉEP), intitulée L’école de demain : le virage nécessaire pour répondre aux réels besoins d’un élève du 21e siècle, a rassemblé une centaine de personnes (estimation) le mercredi en après-midi. Mme Brousseau a présenté une synthèse des résultats d’une l’étude de la FÉEP qui a montré en 2010 que comparativement à 2001, 44,6 % des élèves disent être motivés par leurs études (ils était 77,1 % en 2001).
C'est logique, en même temps : moins d'efforts, moins de confiance dans la réussite. Le contraire serait encore plus inquiétant. Mais au fait, d'où vient ce manque d'efforts ?Les baisses sont aussi marquantes au niveau des efforts fournis dans les études, de la méthode de travail et de la confiance dans la réussite de leurs études.
Car tout ce qui n'est pas Internet n'a aucun sens, c'est logique. D'où l'absence - justifiée - de travail des élèves. Le raisonnement est imparable.Bref, il faut chercher à expliquer cela pour tenter d’y remédier. Une piste qu’on lit sur le support de présentation : « Ces jeunes n’ont pas connu un monde sans Internet, leur demander d’en faire fi ne fait aucun sens pour eux. » C’est pourtant ce que fait l’école.
Confusion habituelle entre les connaissances en ligne et le savoir, c'est-à-dire son appropriation.Jusqu’à il n’y a pas si longtemps, l’école était l’endroit où trouver le savoir. De nos jours, il suffit de taper une question sur Google pour trouver la réponse.
Et comme tout le monde le sait, le savoir en ligne est facile à s'approprier puisqu'il est disponible...
Plus il y a de choses, plus c'est facile de s'y retrouver pour l'élève. Et c'est vrai que la théorie du clinamen est plus accessible sur iPhone 4 que dans un livre, ou qu'un texte de grec ancien est plus accessible sous Android.Avec les appareils mobiles, la quantité et l’accessibilité des connaissances est plus grande que jamais.
Mais non : tout est sur Google !Mme Brousseau rappelle d’ailleurs, tout comme d’autres l’ont fait également, que les enseignants doivent emmener les élèves à réfléchir au-delà : « il faut cesser de poser des questions dont la réponse se trouve sur Google ».
Aucun rapport avec tout ce qui précède.Laisser place à l’erreur, sortir des murs de l’école, cesser de tout organiser autour de l’évaluation… ce ne sont là que quelques-uns des messages portés.
J'invite Mme Brousseau à visiter le forum de LVM pour compléter son information...Mme Brousseau fait une synthèse des courants forts au niveau de l’utilisation des TIC. Quelques exemples : la classe inversée, l’apprentissage mixte (blended learning), les tablettes, le modèle BYOD (bring your own device, ou AVAN, apportez votre appareil numérique), l’apprentissage par le jeu (gamification)…
Ça impressionne !Ceci ne vous dit rien ? Vous devriez prendre le temps de vous informer car le tout est en train d’arriver. L’animatrice fait aussi état de pratiques ailleurs dans le monde. Par exemple, aux Etats-Unis, on trouve des écoles entièrement virtuelles qui rejoignaient pas moins de 250 000 élèves en 2010-2011, soit 25 % de plus que l’année précédente.
Un lien ? Voilà une "méta-analyse" qui m'intéresse vivement.À cet effet, elle cite une méta-analyse de plus de 1000 études sur l’apprentissage en ligne menée par le USA Department of Education qui a révélé que les élèves obtiennent les meilleurs résultats dans une formule mixte, c’est-à-dire avec une portion de l’apprentissage en classe et une portion en ligne. La clé ? Ils apprennent à leur rythme.
C'est un peu le propre du matériel technologique d'être dépassé très rapidement...Mme Brousseau met en garde tous les établissements qui s’apprêtent à investir en technologie : « le modèle 1 pour 1 est incontournable, et particulièrement avec des appareils mobiles ». Bref, elle déconseille l’achat massif d’ordinateurs fixes, qui sont déjà dépassés.
Ah bon ? Je suis déçu.Fait important en terminant, la conférence ne vise à convaincre que les technologies sont la solution à tous les problèmes.
Comme beaucoup d'autres choses qui n'ont pourtant rien à faire à l'école. Ce ne sont pas les usages pédagogiques qui font partie de la vie des jeunes, mais d'autres usages moins reluisants... voire anti-pédagogiques.Cependant, comme elles font partie de la vie des jeunes...
J'aimerais bien savoir en quoi la communication par écran interposé augmente le temps maître-élève....elles constituent une opportunité pour faire changer le modèle en place et bénéficier de leurs possibilités pédagogiques particulièrement intéressantes (accès direct aux connaissances, augmentation du temps maître-élève, collaboration et socio-construction, personnalisation, découverte et ouverture au monde).
Heureusement que Mme Brousseau fait avancer les enseignants.« En mettant l’apprentissage au cœur de nos actions, il y a fort à parier que la technologie s’imposera d’elle-même en soutien. »
Cette conférence, Mme Brousseau l’a prononcée plus d’une fois. « Elle suscite de nombreuses réactions à chaque fois », confie-t-elle. D’ailleurs, même si elle « prêchait » devant une foule qu’on pourrait croire convertie (le colloque de l’AQUOPS réunissant des gens à priori favorables à une plus grande intégration des technologies à l’école), nombreux sont ceux qui en sont sortis renversés. Elle observe : « Chacun semble retenir une phrase, une portion, qui l’amène à réfléchir et à avancer. »
Heureusement que Mme Brousseau est plus éclairée que ces pauvres enseignants incapables d'évoluer.Personnellement, j’ai été interpellée par celle-ci : « De nombreux enseignants sont des élèves qui n’ont pas quitté l’école ; elle leur plaisait, ils reproduisent aujourd’hui le modèle de ce qu’ils ont connu ».
Un beau cliché anti-enseignant, pour parachever cet article bien médiocre.
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