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"L'environnement personnel de travail de l'enseignant" (Café Pédagogique)
- Loys
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les technopédagogues aiment employer des périphrases compliquées pour dire des choses simples. Un bureau avec un ordinateur devient ainsi "un environnement personnel de travail".Le développement de l'informatique, puis d'Internet a offert aux enseignants des moyens et des ressources nouveaux qui, de manière assez souterraine et peu dite, ont fait évoluer leur environnement personnel de travail, en particulier à domicile.
J'aurais tendance à dire que ce n'est pas du tout le cas...Avec l'émergence du web 2.0, les choses ont un peu changées, mais c'est surtout la dynamique collective piloté par l'institution qui a amplifié le mouvement, en proposant des ressources et services dans les sites académiques ou nationaux. Autrement dit l'espace personnel de travail des enseignants à continué de s'enrichir, mais s'est rapidement mis en lien avec les demandes institutionnelles.
C'est à dire que l'enseignant tient compte d'un élément qui semble subalterne à M. Devauchelle : l'élève.Ce qui est assez surprenant, c'est la place des manuels scolaires papiers dans l'environnement personnel de l'enseignant, encore actuellement.
Ce qui constitue - n'en doutons pas - un grand progrès.Dans certains cas, des cours "tout fait" sont téléchargés et adapté (plus ou moins) au contexte local.
Encore une belle périphrase techno-pédagogique : ne parlez pas de mail ou de réseau social mais de "stratégies d'accompagnement asynchrone".Ce qui a évolué depuis plusieurs années, c'est la place de la communication avec les élèves dans l'environnement personnel. Avec ou sans ENT disponible en dehors de l'établissement, certains enseignants ont développé des stratégies d'accompagnement asynchrone des élèves passant par divers moyens de communication.
Heu... Non : ils sont plutôt restreints, à vrai dire. D'ailleurs, avec l'explosion des réseaux sociaux, les élèves consultent de moins en moins leurs mails ou les sites mis à disposition par l'institution ou le professeur.Du plus traditionnel, le mail au plus médiatisé, Twitter, les usages sont nombreux.
En retard d'un train sur les évolutions numériques puisque non intégrées aux réseaux commersociaux actuellement à la mode. Les élèves ne les consultent que pour les notes, mais quasiment jamais pour communiquer.Dans certain cas, cette communication passe par un LMS ou par l'ENT de l'établissement ou encore même par le cahier de texte numérique en ligne. C'est d'ailleurs ce dernier "objet" qui a fait son entrée récente dans la vie personnelle des enseignants et qui s'y installe de façon de plus en plus ordinaire.
LMS, ENT, CTN etc. Les technopédagogues aiment beaucoup les acronymes également : ça fait sérieux.Autre vecteur de communication avec les élèves, voire avec les parents le CTN....
La mise à disposition ne constitue en rien de la mutualisation. Ou alors il faut considérer que le sites de corrigés en ligne permettent de "mutualiser" le travail.Ces pratiques parfois nommées de mutualisation mais qui sont d'abord des pratiques de mise à disposition montrent bien que des enseignants cherchent à dépasser les limites de leur espace physique.
Bruno Devauchelle glisse insensiblement des ressources numériques utilisées par les enseignants pour préparer leurs cours aux ressources utilisées en classe avec/par les élèves, comme si c'était la même chose.Chaque enseignant se constitue ainsi une sorte de ressource mobile personnelle. Cela semble être une base pour développer l'utilisation du numérique par l'enseignant dans sa classe.
Ça valait bien la peine de réclamer à cor et à cri l'équipement universel des établissements scolaires... Salles informatiques, classes nomades, ordinateurs fixes pour le professeur dans chaque classe ou ENT, nos technopédagogues les plus experts ont bien du mal à anticiper l'évolution des nouvelles technologies.Reste que cela introduit dans le métier d'enseignant une extension du lieu et du temps de travail. Les enseignants, attachés à leur indépendance (liberté pédagogique ?) sont donc très attachés à "leur bureau". Désormais ce bureau se numérise, et devient un auxiliaire essentiel du travail personnel à la maison avec ce plus qui est qu'il circule parfois jusque dans la salle de classe, contournant parfois l'organisation en place dans l'établissement, mais toujours dans une visée d'amélioration de la qualité du travail et le franchissement des nombreux obstacles techniques : mon matériel, je sais comment il marche et je suis le seul à l'utiliser, cela m'évite des ennuis et des mauvaises surprises.
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