" Education, e-démocratie, est-ce le printemps Numérique ?" (EducaVox)

A lire sur "EducaVox" ce nouvel article de l'infatigable apôtre de l'école numérifiée, Claude Tran : "Education, e-démocratie, est-ce le printemps Numérique ?" (30/05/13).

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En dédiant ce forum aux pratiques et aux usages digitaux dans la société d’aujourd’hui, Serge PILICER, le Président du Printemps Numérique a souhaité en faire un laboratoire de prospective et montrer ainsi que chacun peut bénéficier de ce formidable levier de développement, de croissance et d’emploi que constituent les technologies numériques et l’internet.

Au moins c'est clair : l'intérêt économique est prépondérant par rapport à l'intérêt pédagogique.

Le département de l’Oise, à deux pas de la capitale s’est lancé précocement et démontre ainsi combien il est essentiel pour un territoire de se doter des outils nécessaires à ce développement.

Le démontre comment au juste ? Les affirmations gratuites, ça commence à bien faire.

Car les usages numériques sont aujourd’hui présents dans tous les temps de la vie.

La publicité aussi, et pourtant elle n'a pas sa place à l'école...

Toutes les facettes de cette révolution en marche, dans une démarche stratégique globale, sont abordées :
• développer des infrastructures de THD susceptibles de répondre à l’essor exponentiel des usages,
• sensibiliser aux nouvelles perspectives ouvertes par ces outils,
• apprendre à les utiliser pour faciliter leur diffusion.

Pour les "perspectives ouvertes" en pédagogies, on en restera encore à une affirmation gratuite. Noter que la stratégie numérique à adopter est fondamentalement tautotologique. Il faut "répondre à l’essor exponentiel" des usages du numérique pour finalement "faciliter sa diffusion".

L’éducation, dans cette compétition nécessairement mondiale, a une mission évidemment essentielle : il s’agit d’abord de donner à chaque jeune les capacités d’intégrer ce nouveau monde numérique avec les moyens d’y assurer son autonomie et sa liberté, mais permettre aussi que se révèlent tous les créateurs de richesse qui participent de notre indépendance.

Où la défense de l'autonomie et de l'indépendance sert de greenwashing pour la promotion du business numérique.

« Il faut former une génération numérique dès le plus jeune âge de sorte que demain on oublie les GAFA ( Google, Apple, Facebook, Amazon ) pour avoir demain des nouveaux outils et des applications purement françaises » affirme Yves ROME .

Avec tous nos professeurs "innovants" qui - notamment sur "EducaVox", promeuvent Twitter, les tablettes Apple, Microsoft, Facebook et Wikipédia, c'est gagné !

De l’éducation à la démocratie, il n’y a qu’un pas ; comment le numérique peut-il transformer le citoyen sujet en citoyen acteur de son propre devenir ?

Encore un qui a succombé au syndrome Michel Serres.
Comment peut-on dans le même discours promouvoir Internet comme machine à sou et instrument de libération ?