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"Face à Google, réinventons l'enseignement!" (La Tribune)
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Xavier Cornu, dynamique "intrapreneur" , a sans doute en charge l'enseignement des élèves du primaire et du secondaire de la CCI.Face à Google, réinventons l'enseignement !
Google a-t-il rendu les méthodes d'enseignement caduques? Pour Xavier Cornu, directeur général adjoint de la CCI Paris Ile-de-France, en charge de l'enseignement, de la recherche, et de la formation...
A titre de réciproque, je suggère qu'on demande à un enseignant de proposer des pistes de réforme pour les multiples CCI et les entreprises qu'elles représentent.
Toutes les attaques du secteur privé contre la mission de l'école publique vont effectivement dans ce sens....la position de l'enseignant telle qu'on la connaît est vouée à disparaître.
Heureusement que la CCI est là pour nous montrer la voie.Et les profs feraient bien de mettre en marche leur révolution pédagogique...
Est-ce que Watson peut remplacer le directeur général adjoint d'une chambre de commerce ?Connaissez-vous Watson ?... Watson est un programme informatique d’intelligence artificielle développé par IBM et capable de répondre à des questions posées en langage naturel. Il trie et analyse 200 millions de pages en 3 secondes. Au Japon, on le prépare à passer le concours d’entrée de l’université de Tokyo, en France, l’internat de médecine, et deux hôpitaux américains l’utilisent déjà dans l’assistance au diagnostic… A quand Watson dans les amphis ou les salles de classes ? Bientôt ! …
Google remplace déjà avantageusement n'importe quel enseignant, comme peut le remarquer n'importe quel directeur général adjoint de CCI.En attendant, il y a Google…
Eh oui. Car le savoir n'est plus en nous.Force est de constater que les fondamentaux de l’accès au savoir humain sont sérieusement remis en cause aujourd’hui.
Encore un qui confond les connaissances et le savoir qui procède de leur appropriation. Du point de vue de ce long processus élémentaire, pas de changement technique, malheureusement...
Quand on écrit un article dans "La Tribune", on peut peut-être quitter ces "représentations" et consulter les programmes ou les sujets d'examen pour constater que l'appropriation des connaissances n'est qu'une petite partie de l'enseignement.Au coeur de cet accès, il y a traditionnellement l’école – ce sanctuaire protégé où l’enseignant transmet son savoir, sa passion, à des enfants puis à des adolescents. Dans nos représentations et pour que cela ait lieu, on présuppose les jeunes ignorants et il s’agit alors de «remplir » leur cerveau pour les conduire à réfléchir et à s’adapter...
Un enseignant n'a jamais eu vocation à battre qui que ce soit. Il n'est pas même un spécialiste de sa discipline. La moindre bibliothèque, le moindre dictionnaire est susceptible d'apporter infiniment plus de connaissances que lui. Bref, foncièrement rien n'a vraiment changé non plus avec Google.Sauf qu’aujourd’hui, en matière de connaissances, l’enseignant ne peut plus « battre » Google...
La preuve avec "Comment j'ai pourri le web" !...sur le terrain de l’accès (mots clés), de l’exposé (pages internet) et même du commentaire (forums).
La négation "ne... plus" est dépourvue de sens ici.Il ne peut plus le « battre » en termes de connaissances...
Alors qu'auparavant les élèves tenaient les élèves enchaînés pour les empêcher de se rendre dans les bibliothèques. D'ailleurs, en bons ennemis de la diffusion des connaissances, les enseignants ont toujours tout fait pour s'opposer à elle....mais il ne peut plus le « battre » non plus en termes de contrôle.
Google - exposant à tout (informations non vérifiées ou non adaptées, sites de corrigés gratuits ou payants, jeux, publicités, divertissements, réseaux sociaux, pornographie - n'est en tout cas pas un "sanctuaire"...L’école n’est plus le sanctuaire de la transmission de la connaissance.
La seule chose qui peut faire peur, c'est le discours tenu par les Xavier Cornu.Une définition de l'enseignement difficile à repenser
Alors quoi ? Exit les enseignants et vive la machine ? Peur généralisée de cette matrice tentaculaire ? Non, bien sûr que non.
Et une tarte à la crème, une. Google fait pourtant exactement l'inverse : le texte et sa lecture deviennent périphérique.Au contraire, ce bouleversement, aussi critique que l’invention de l’imprimerie...
Le Web est au livre ce que la restauration moderne est à la cuisine traditionnelle....est une chance à saisir et nous pouvons rendre hommage à nos prédécesseurs, malgré leur peur sans doute, de l’avoir fait avec le livre.
On en est à plusieurs décennies de réformes dans ce sens mais il faut croire que ça ne compte pas.Une chance à saisir, à condition de revoir entièrement la fonction d’enseignant et de se préoccuper – enfin – de pédagogie. C'est-à-dire de repenser nos fondamentaux autour de la question : qu’est-ce qu’enseigner aujourd’hui ?
Une louche de constructivisme.Je tenterais un début de réponse en avançant qu’enseigner, c’est rendre l’élève acteur de la construction de son savoir.
C'est tout à fait ce qui se passe dans une classe d'aujourd'hui.Il faut que nous soyons capables de remplacer l’image-réflexe de l’enseignant, sur son estrade, en train de délivrer ses connaissances à des élèves silencieux...
Une louche d'innovation. Il ne s'agit plus en effet de transmettre bêtement le savoir, il s'agit de l'inventer. En toute simplicité....par l’image de l’enseignant, à côté d’eux, en train de commenter, d’échanger et de co-innover.
L'espace de la classe républicaine n'a pas un siècle et demi.Cette image-réflexe, c’est notre inconscient collectif formé par quelques siècles de définition de l’enseignement.
Heureusement qu'il y a des visionnaires comme Xavier Cornu de la CCI.Pas facile, donc de s’en débarrasser. Même pour ceux qui prônent de le faire !
Changer le système bancaire, responsable de la dramatique crise économique actuelle, on y repensera plus tard.Le corps enseignant doit lancer la révolution pédagogique
Et pourtant, le « chahutage » de cette représentation est le préalable à toute la révolution que nous devons mettre en œuvre pour changer la pédagogie et changer la formation des enseignants.
Enfin, avec Xavier Cornu, le corps subit surtout la réflexion de ceux qui lui sont totalement extérieurs.Nous ne pourrons le faire que si tout le monde bouge. Les profs, bien sûr, mais aussi, les parents, les professionnels, les politiques, bref : nous tous. Pour cela, le corps enseignant doit se mettre en ordre de marche pour tirer cette évolution et demander, avec force et courage, à ce que tout change, et sa formation en premier lieu. C’est la noblesse de ce métier que de remettre sans cesse la question de la pédagogie au centre de ses préoccupations pour devenir auteur de sa propre évolution.
Voilà qui est convaincant, effectivement. C'est vrai que mettre des mots sur les choses devient de plus en plus difficile.Or, cela, nous devons le faire maintenant car il y a un groupe social qui est déjà « devant » dans ce domaine. Ce sont les jeunes. Ils sont « devant » par la pratique sans encore être capables de mettre des mots sur ce qu’ils font.
Car bien sûr l'enseignement actuel se fait contre les élèves. Merci M. Cornu !Notre rôle, c’est de les accompagner en mettant ces mots, justement, mais en le faisant avec eux, et non contre eux.
Car quand on copie-colle, on accomplit un acte de réflexion.En d’autres termes, au lieu d’interdire le copier/coller, pourquoi ne pas l’utiliser pour développer l’esprit critique ?
www.laviemoderne.net/advocatus-diaboli/3...ier-coller-a-l-ecole
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