"Les écoles secondaires devraient éliminer les notes, les examens et les classes" (InfoBourg)

A lire sur "InfoBourg" du 15/10/13 : "Les écoles secondaires devraient éliminer les notes, les examens et les classes"

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« Les écoles secondaires devraient éliminer les notes, les examens et les classes »

En toute simplicité...
Ah ces merveilleux "sommets" qui révolutionnent l'école... de loin. Il faut parfois quitter les sommets et redescendre sur terre.

Du 29 septembre au 3 octobre dernier, 33 représentants d’une dizaine de pays du monde étaient rassemblés à Waterloo, en Ontario, à l’occasion du Sommet Equinox Learning 2030, pour imaginer l’école secondaire de demain.

Pas seulement "imaginer" : indiquer la ligne à suivre.

Voici quelques grandes lignes du modèle d’apprentissage qu’ils recommandent.
« Oubliez les notes et les examens, et ne vous inquiétez pas si les enfants d’une classe ne sont pas tous du même âge. » Voilà ce que recommande un groupe de chefs de file internationaux du secteur de l’éducation.

Des "chefs de file internationaux du secteur de l’éducation", voilà qui impressionne. On serait évidemment curieux de voir si ces "chefs de file" appliquent ces préceptes révolutionnaires à leurs propres enfants.

Selon eux, il faut créer des écoles secondaires qui accordent la priorité à la résolution de problèmes, à la pensée critique et à l’innovation.

Eh oui dans l'école de demain "l'innovation" n'est plus seulement une injonction pour les enseignants mais aussi pour les élèves.
Pour la "pensée critique", on peut avoir un doute dans une école où la notion de transmission n'est plus seulement mentionnée.

Les recommandations radicales du sommet Equinox Summit: Learning 2030 proposent également d’éliminer des classes, de la 9e à la 12e année, pour les remplacer par des groupes d’élèves répartis selon leurs capacités et leurs domaines d’étude.

Comme ça ils n'acceptent plus à la même culture commune, ce qui est très innovant en effet. Quant aux capacités, comment sont-elles mesurées et comparées sans note ni examen ?

De nos jours, on semble considérer que la classe idéale est un groupe de 30 élèves de même niveau, un enseignant et quatre murs.

Le "de nos jours" est assez amusant.
Si les classes ont autant d'élèves, c'est souvent par choix des enseignants, bien sûr.

« Mais qu’arriverait-il si nous éliminions ce modèle? », a déclaré Greg Butler, fondateur de Collaborative Impact et ancien directeur principal des partenariats stratégiques mondiaux en éducation pour Microsoft.

Un chef de file de la pédagogie, et pas du tout intéressé par son développement numérique.

« Le modèle actuel des niveaux scolaires et de l’âge comporte des lacunes.

Que Microsoft s'occupe des lacunes des ses systèmes d'exploitation au sujet desquels les enseignants ne réunissent pas des sommets internationaux.

Nous devons faire progresser les élèves du niveau secondaire, non pas selon leur âge, mais plutôt selon l’étape à laquelle ils se trouvent. »

L'argument qui vise à supprimer toute référence à l'âge va totalement à l'encontre de la suppression progressive du redoublement.

« Les élèves dégagent une énergie très négative en ce qui concerne leurs études secondaires », estime pour sa part Zainab Ramahi, étudiant de premier cycle en intégration des connaissances, un programme interdisciplinaire unique à l’Université de Waterloo.

Encore un "chef de file international du secteur de l’éducation" ?

« Le monde a besoin d’élèves passionnés et emballés par l’école. »

On croirait lire une publicité pour Microsoft ou Apple : www.laviemoderne.net/veille/les-ecrans/4...-les-nouveaux-ecrans

Le Learning 2030 Communiqué renferme les recommandations détaillées des participants au sommet. Ces recommandations portent sur divers domaines, allant de l’utilisation de nouvelles technologies en classe et de méthodes permettant d’améliorer la participation des élèves, à la formation des enseignants et aux avantages d’une autonomie de l’école à l’échelle locale.

Merci pour ces bons conseils, solidement et scientifiquement étayés par des "chefs de file internationaux du secteur de l'éducation". Lesquels ne se cantonnent pas à la promotion mercantile de leurs gadgets technologiques mais s'aventurent sans complexe dans la pédagogie et la didactique.

"Nous avons apporté des modifications pendant des décennies et nous avons toujours le même système.

Alors que Microsoft est déjà passé à "Seven"

Si vous souhaitez obtenir des résultats différents, vous devez repenser tous les éléments du système et les restructurer ensemble. De telles idées se concrétisent déjà avec succès dans certaines écoles novatrices, partout dans le monde", explique Jennifer Groff, chercheuse diplômée du MIT et vice-présidente, Développement de l’apprentissage et des programmes, au Learning Games Network.

Lequel est indirectement financé par la Bill & Melinda Gates Foundation (à travers par exemple le NewSchool Venture Fund).